Publié par Guy Jovelin le 22 août 2019
Les retraites sont au mieux une chance ; au pire une escroquerie !
Loin de moi cependant l’idée de mettre en cause le principe qui vise à maintenir le niveau de vie des actifs concernés après la fin de leur activité, ni même celui qui s’attache à réformer l’ensemble des régimes de retraite existants.
Les intentions sont louables et peut-être bonnes.
Mais, comme on le sait, l’enfer est pavé de bonnes intentions.
Ma critique est beaucoup plus fondamentale et va droit au cœur du sujet.
Comme chacun le sait, l’avenir est imprévisible, tant pour nous que pour les gouvernements.
Qui peut donc savoir s’il atteindra l’âge de la retraite et si les caisses de retraite seront en fin de course en mesure de payer quoi que ce soit ?
Cotiser pour une retraite future, c’est donc faire le pari que l’on pourra en bénéficier et que, surtout, les caisses de retraite seront bien en mesure de les payer.
Ce dernier pari réussit à certains et malheureusement pas à d’autres.
Pire, ceux qui meurent avant d’atteindre l’âge de la retraite perdent le bénéfice des points acquis (principe de l’assurance) et font le bonheur des veinards qui vivent plus longtemps.
Plus grave, les sempiternelles réformes de retraite brouillent sans arrêt les cartes en y mêlant des objectifs économiques et sociaux qui n’ont rien à voir avec une bonne gestion des fonds prélevés à chaque salarié soi-disant pour sa retraite future.
Ces objectifs tiennent compte ainsi de quantité de facteurs et de situations (maternités, périodes de chômage, maladies, dépendances, écarts salariaux hommes-femmes, etc.) qui font que ce qui est finalement intégré dans le calcul des pensions n’a plus grand-chose à voir avec ce qui a été réellement prélevé sur les actifs.
D’autant que, cerise sur le gâteau, les gestionnaires des caisses de retraite n’hésitent pas à faire de bonnes œuvres sur le dos des retraités.
Enfin, les droits à la retraite acquis tout le long de la vie professionnelle sont convertis en pension au moment du départ en retraite selon le système existant à cette date et qui n’a souvent plus grand-chose à voir avec le système initial.
Qui peut affirmer qu’il y aura assez d’actifs au travail pour payer les retraites et qu’ils accepteront de le faire ?
Et les robots qui nous remplaceront paieront-ils des retraites ?
Comment les prendrait-on en compte ?
Il s’en passera aussi des choses, actuellement indécelables, en quelques dizaines d’années. Comment les anticiper ?
Enfin, confier à l’État, le pire gestionnaire qui soit, ses économies pour le futur n’est guère affriolant !
Autant dire qu’après « le salaire universel », on s’achemine vers « la retraite universelle » qui n’aura plus rien à voir avec le sérieux avec lequel on aura travaillé pendant de longues années.
Qui donc voudra encore travailler dans ces conditions-là ?
Comme disaient les Russes au plus fort du communisme : « Ils font semblant de nous payer et nous, nous faisons semblant de travailler » et le pays s’est laissé aller à un délabrement tellement insupportable que le communisme n’en a pas survécu.
Bref, de quelle couleur seront demain les gilets jaunes d’aujourd’hui ?
Source : les4verites