Publié par Guy Jovelin le 14 septembre 2019
Rédigé par notre équipe le 14 septembre 2019
Jean-Luc Mélenchon est un homme apeuré. Avant même de voir tomber Patrick Balkany pour une toute autre affaire, le leader des Insoumis est omniprésent dans les médias comme pour se rassurer son avenir judiciaire. Suspecté dans deux affaires, Mélenchon devra répondre les 19 et 20 septembre d’acte de « rébellion, provocation et actes d’intimidation envers l’autorité judiciaire ». Des motifs d’accusation qui pourraient presque faire croire que l’ancien cacique du PS est un véritable insoumis. Malheureusement pour lui et ses électeurs naïfs, il n’en est rien.
Ce vendredi 13 septembre, Jean-Luc Mélenchon a beaucoup ri. Patrick Balkany, maire de Levallois et figure bien connue pour son goût de l’argent et du luxe est finalement tombé. Condamné à quatre ans de prison, il a immédiatement été envoyé en cellule au grand dam de sa femme et de ses soutiens habitués à une justice laxiste. Balkany en prison et son avocat voit sa réputation en prend un coup. Un « ami » de Mélenchon avec lequel il échange des amabilités à quelques jours du procès dans lequel Eric-Dupont Morretti défendra les policiers qui ont eu le redoutable privilège de participer aux perquisitions qui ont rendu fou de rage Mélenchon.
Des hurlements sous le coup de la loi ?
Quand Mélenchon est en colère (ou a très peur), ça se voit. Il invective, menace, hurle et finit pas gueuler, « La République, c’est moi ! ». S’il n’était pas connu pour sa carrière de politicard, les Français auraient pu croire à un mauvais reportage sur la justice au quotidien et les illuminés dont elle doit s’occuper. Le leader des Insoumis a très mal pris qu’on commence à regarder ses comptes de campagne et qu’on le retrouve de bon matin dans son appartement en compagnie de Sophia Chikirou. Une réunion très matinale de travail interrompue qui a mis de mauvais poil ce bon Jean-Luc lequel a filé dans les locaux de LFI pour faire la police.
Malheureusement, les vrais policiers étaient déjà là avec un juge afin de procéder à une perquisition en règle. C’est là que Mélenchon a déparé et depuis, il se dit victime d’une machination politique digne des pires heures du stalinisme. Cela ne devrait guère déranger le gauchiste qu’il est, mais quand on est « seul » à faire « l’objet d’une saisie, d’une enquête préliminaire et de perquisitions géantes avec des méthodes qui sont d’habitude réservées au grand banditisme », on panique un peu.
« Je risque dix ans de prison et 150.000 euros d’amende je ne rigole plus. […] Je suis fier de moi et j’ai eu raison de leur tenir tête ». Un député qui se prend pour la République, menace la police, ne se contrôle plus, mais qui se décerne une médaille d’honneur… Mélenchon perd les pédales et sent que le boulet judiciaire risque de l’emporter. Depuis des mois, il crie au procès politique, se fait passer pour un authentique résistant au système et voit dans la présence de Dupont-Morretti à son procès la marque du pouvoir.
N’a-t-il pas compris que cet avocat se pointe quand un procès très médiatique a lieu ? C’est le meilleur moyen de s’assurer une clientèle riche et désespérée. En voyant Balkany être condamné à la prison, Mélenchon a vu que Dupont-Morretti pouvait perdre un combat et reprend espoir. Sauf que les images de son comportement outrancier et menaçant restent et que sa possible future condamnation ressemblera à une petite tape sur les doigts. Les faits qui lui sont reprochés lors du procès à venir ne sont pas si grave et le système a besoin de cet épouvantail pour continuer à ratisser large. Mélenchon ne terminera pas sa carrière en prison comme Lula ou Balkany… Nous voilà presque rassurés.
Source : 24heuresactu