Publié par Guy Jovelin le 08 juin 2020
Avec l’épidémie de Covid-19 et la fermeture des frontières hors Schengen, les familles originaires du Maroc, d’Algérie et de Tunisie principalement, mais aussi d’Afrique subsaharienne, qui avaient l’habitude de passer le mois d’août dans leur pays d’origine risquent de rester à quai. Sans plan B, faute de moyens. Le gouvernement et les élus proposent une alternative.
La chaleur, écrasante, la voiture, trop petite, les valises, trop grosses, les heures qui semblent s’étirer à mesure que les paysages défilent, la France d’abord, l’Espagne ensuite, et puis tout à coup, au bout de la route, l’ultime récompense, la mer, le ferry, et là, de l’autre côté de la Méditerranée, le « bled », enfin, le retour au pays, le sien, celui de ses parents, ou de ses grands-parents.
[…] «Entre les familles qui ne pourront probablement pas quitter la France et celles qui ont été très fragilisées économiquement par la crise sanitaire, il va y avoir une explosion du nombre de personnes qui vont rester dans les quartiers cet été», prédit Philippe Rio, maire communiste (PCF) de Grigny (Essonne), qui se prépare à une augmentation de la fréquentation des activités d’été proposées par la municipalité de 30 %. […]
Après deux mois de confinement et d’échauffourées à répétition entre jeunes et forces de l’ordre, la perspective d’un « été tendu » inquiète. […]
Au total l’Etat mobilise 200 millions dont le plan Quartier été du ministère de la Ville pour 100 millions. 10 000 animateurs seront recrutés. Les chefs d’établissement devront valider leur engagement en ce qui concerne l’Ecole ouverte.