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  • L’or et les réalités économiques se vengeront des illusions boursières

    Publié par Guy Jovelin le 29 novembre 2020

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    Marc Rousset

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    Le Dow Jones a franchi momentanément, pour la première fois, la barre des 30.000 points, à Wall Street. Depuis l’investiture de Donald Trump, le 20 janvier 2017, il a grimpé de plus de moitié. L’indice parisien est parti pour boucler son meilleur mois de novembre depuis plus de trente ans. Le sentiment dominant des boursiers, avec la probable nomination au Trésor de Janet Yellen, ancienne présidente de la Fed, est que des solutions vont être trouvées pour tous les problèmes des sociétés occidentales.

    Cette euphorie nouvelle repose, en fait, sur les potentiels des vaccins, sur l’assurance que tous les gouvernements dans le monde vont continuer à s’endetter de plus belle, sur les certitudes que les injections monétaires de la Fed et de la BCE vont continuer, que les taux resteront à des niveaux planchers pendant des années. En 1980, il fallait briser l’inflation ; aujourd’hui, il faut briser la déflation, quitte à choisir l’option démagogique de la théorie monétaire moderne et des hélicoptères monétaires.

    Les réalités économiques présentes devraient, cependant, interpeller les boursiers. L’Italie maintient l’emploi sous perfusion avec interdiction de licencier et chômage partiel jusqu’au 21 mars 2021, afin d’éviter 600.000 licenciements. Aux États-Unis les banques alimentaires concerneraient 50 millions de personnes et plus de 7 millions d’enfants dans une extrême pauvreté.

    La dette totale publique et privée des États-Unis devrait s’élever à 80.000 milliards de dollars à fin 2020, soit une augmentation de 9.000 milliards par rapport à 2019. En zone euro, la dette globale a augmenté de 1.500 milliards de dollars en neuf mois et s’élève à 53.000 milliards de dollars à fin septembre. Comment l’économie mondiale pourra-t-elle se désendetter à l’avenir sans des conséquences impossibles à supporter ? Le remboursement paraît impossible à l’économiste Jean-Jacques Rosa : « Je pense que nous assisterons à des défauts de paiement de pays et d’entreprises. Des accidents très sérieux sont devant nous. »

    Quant à la BCE, elle alerte sur la vulnérabilité des banques européennes. La pandémie accroît le risque d’insolvabilité des entreprises et des ménages, ce qui fragilise leurs créanciers. Les banques vont bientôt faire face à 1.400 milliards d’euros de crédits à risques, susceptibles de mettre en péril le système financier. Plus les banques prêtent, avec un niveau de profitabilité trop faible de 2 %, plus elles prennent des risques pour leur propre stabilité. En Italie, les dettes souveraines représentent 19 % des actifs totaux des banques. Ce ne sont pas les vaccins qui vont faire disparaître tous les avis de tempête sur l’économie.

    L’or vient de baisser à 1.800 dollars l’once, ces deux dernières semaines, soit une baisse d’environ 10 %. Cependant, de nombreux établissements financiers voient l’or à 2.300 ou 2.500 dollars l’once, en 2021. Selon un modèle très sérieux du rapport 2020 In Gold We Trustfaisant intervenir des hypothèses de croissance de la masse monétaire et des ratios différents de couverture en or par les banques centrales, l’or devrait coter 4.800 dollars, en 2030, avec un maximum possible à 8.900 dollars l’once. La réalité hallucinante, c’est que les Bourses s’envolent, fin 2020, alors que nous sommes dans une période de crise ! Tout cela se terminera par la récession et la déflation ou, beaucoup plus probablement, par l’hyperinflation. Que ce soit en matière boursière, économique, politique ou migratoire, l’inconscience et l’irresponsabilité caractérisent les sociétés occidentales.

     

    Source : synthesenationale

  • Dominique Simonnot, contrôleuse générale des prisons : “Nous allons devoir vider nos prisons (…) Le Covid est une occasion pour continuer les libérations anticipées, qui ne font de mal à personne”

    Publié par Guy Jovelin le 29 novembre 2020

    A l’occasion des Journées nationales Prison et alors que les conditions de vie des détenus sont encore dégradées par la crise sanitaire, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté Dominique Simonnot qui a pris ses fonctions en octobre dernier.

    Lors du premier confinement, les libérations anticipées de certaines personnes en fin de peine et la forte réduction de l’activité des tribunaux et de la délinquance avaient abouti à une baisse inédite du nombre de personnes détenues dans les prisons françaises. (…) Dans le cadre des Journées nationales Prison, nous recevons Dominique Simonnot, ancien journaliste nommée au mois d’octobre au poste de Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté. 

    En prison, les cellules font quelques 9 mètres carré, et on y vit souvent à deux ou trois. Des directeurs de prison me disent que, bientôt, ils ne saurons plus comment faire. La population augmente, une quinzaine de maisons d’arrêt sont à plus de 150% de surpopulation. Et au retour des permissions de sortie ou dans le quartier arrivants, où il y a des quarantaines instituées, les directeurs de prison ne pourront pas pousser les murs. Faudra-t-il alors supprimer les permissions de sortie ? Ce serait terrible. 

    Le gouvernement a reculé devant le fait de libérer des gens de prison. Or, les gens libérés au printemps dernier l’ont été à quelques semaines de leur fin de peine : ils seraient aujourd’hui libres. Nous allons de toute façon devoir vider nos prisons : la Cour européenne nous a condamnés par deux fois cette année (…) Le Covid est pour moi l’occasion de continuer ces libérations anticipées qui font du bien à ceux qui sortent et à ceux qui restent, en réduisant la promiscuité en prison.

    Il faudrait montrer, expliquer qu’est une peine alternative. Porter un bracelet électronique est extrêmement contraignant . Effectuer un travail d’intérêt général, c’est travailler gratuitement par la communauté. J’espère que ces peines vont se développer. Dans l’esprit de chacun, la seule punition qui vaille est la prison. Mais c’est faux.  Il y a mille façons de punir et qui ne consistent pas à enfermer les gens. 

    France Culture

    En complément :

    Le 5 octobre 2020, Dominique Simonnot est proposée par le président de la République Emmanuel Macron pour devenir la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté.

    Wikipedia

  • Lille : les « curés hors-la-loi » passent outre la jauge des trente fidèles. Le Conseil d’Etat demande au gouvernement de revenir sur cette mesure

    Publié par Guy Jovelin le 29 novembre 2020

    Le Conseil d’Etat casse la jauge des trente fidèles pour les cérémonies religieuses. Le gouvernement doit revenir «dans les trois jours» sur sa mesure. Pour justifier sa décision, le juge administratif estime les termes du décret initial disproportionné et rappelle la place particulière de la liberté de culte dans la hiérarchie des normes. Le grand patron des curés de Lille appelle ouvertement à accueillir tous les fidèles malgré la limitation fixée à 30 personnes par le gouvernement.

    Pour justifier sa décision, les sages du Palais Royal estiment dans ce référé liberté porté notamment par la Conférence des évêques de France et l’archevêque de Paris Mgr Michel Aupetit que cette restriction est disproportionnée et que la liberté de culte n’est pas de «même nature que les autres».

    Vendredi, l’archevêque de Lille, Laurent Ulrich, s’est élevé contre les mesures gouvernementales restreignant le nombre de personnes pouvant participer aux  offices religieux. Pour ce premier week-end de l’Avent, il a appelé ouvertement ses curés à « accueillir tous les croyants ».

    « Nous ne sommes pas des hors-la-loi, nous essayons simplement d’être intelligents », assurait ce dimanche matin l’abbé Bruno Mary quelques minutes avant de célébrer la messe à la cathédrale Notre-Dame de la Treille, à Lille.  […]

    Pourtant, malgré le soutien du grand patron, il n’y avait pas foule à la messe de 11h à la cathédrale. A peine une trentaine de personnes, alors que, selon l’abbé, la messe du dimanche attire habituellement 300 fidèles. La faute au froid ? A la peur de l’amende ? Néanmoins, pendant ce temps, un autre culte tirait son épingle du jeu, celui de la consommation. Les rues commerçantes du centre-ville se remplissaient déjà en milieu de matinée. Des files d’attente commençaient même à se former devant certains magasins alors que le brouillard n’était pas encore levé.

    Le Figaro ; 20 minutes

  • Autriche : 6 jeunes Afghans interpellés après avoir tourné une vidéo d’exécution dans un parc, ils ont expliqué qu’il s’agissait d’une blague et que cela “faisait partie de leur culture”

    Publié par Guy Jovelin le 29 novembre 2020

    Autriche – Le lendemain de l’attentat de Vienne, six jeunes demandeurs d’asile afghans ont tourné et publié une vidéo d’exécution dans le parc du palais de Pottendorf (district de Baden). Le maire Thomas Sabbata-Valteiner (SPÖ) a déposé une plainte, a rapporté jeudi le quotidien “Heute”.

    Les motivations et les antécédents des jeunes âgés de 14 à 17 ans ne sont toujours pas clairs, l’enregistrement doit encore être traduit. Ce n’est qu’alors que l’on pourra déterminer s’il y a infraction pénale.

    Les adolescents ont dit, selon “Today”, que de tels clips étaient “parfaitement normaux” dans leur culture et qu’il s’agissait d’une blague. Le président du FPÖ, Norbert Hofer, a expliqué que cette vidéo moquait les victimes de l’attentat de Vienne et a exigé que les personnes impliquées et leurs parents soient expulsés: “Cette culture, dont parlent ces jeunes, n’a pas sa place dans notre pays.”

    (…)

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  • Tandis que Paris regarde à distance la chasse aux Arméniens, Ankara se rapproche déjà des Ukrainiens.

    Publié par Guy Jovelin le 29 novembre 2020

    Après son coup de force azerbaïdjanais contre les Arméniens, la  continue de poursuivre son projet néo-ottoman. En Méditerranée, elle étend sa « patrie bleue », ses troupes sont stationnées en Syrie et patrouillent en Libye. Ankara n’hésite pas à menacer la Grèce et Chypre, dont elle occupe le nord illégalement, et la Marine turque a même « illuminé » un navire de la marine française sans que Paris ne riposte.

    La Turquie ne cessera d’avancer tant que personne ne lui montrera la limite, comme le fit Poutine en Syrie. Tandis que Paris brasse de l’air sans agir pour les Arméniens de l’Artsakh, Ankara a déjà un train d’avance et fixe son regard sur l’Ukraine. Les 16 et 17 octobre derniers, les présidents Zelensky et Erdoğan scellaient une nouvelle coopération économique et militaire majeure. Une cinquantaine de projets de défense sont actuellement en cours. Kiev s’équipe en drones Bayraktar TB2, les mêmes qui ont été utilisés récemment contre les Arméniens. Le géant turc de la défense ASELSAN poursuit ses investissements en Ukraine tandis que Kiev lorgne vers Ankara pour s’approvisionner en corvettes de classe MILGEM. La liste des domaines de coopération est longue. La Turquie ne va pas islamiser l’Ukraine, même si des islamistes se sont battus avec l’armée ukrainienne contre les républiques du Donbass, mais Ankara est heureuse de bâtir une alliance avec Kiev pour freiner l’influence russe dans la région. L’OTAN voit cela d’un très bon œil.

    L’Ukraine a été abandonnée par Bruxelles qui lui avait promis monts et merveilles si elle quittait son frère russe. Aujourd’hui, l’Ukraine paye comptant sa cupidité. Elle est un des pays les plus pauvres d’Europe, elle est déchirée par une guerre civile et son économie est au bord de la banqueroute. Elle est prête à s’allier au diable pour s’en sortir.

    La France, elle, ne fait rien pour aider la région. Elle essaye juste de vendre des armes mais fait pâle figure par rapport à Ankara. Elle en a vendu par l’intermédiaire de l’homme d’affaires Georges Tsnobiladze (qui collabore en même temps avec des sociétés russes, ce qui pourrait le mettre sur la liste des sanctions de Moscou) mais n’a aucun partenariat stratégique avec Kiev. Elle ferme les yeux sur les trafics d’armes ukrainiens en Libye malgré l’embargo, mais est-ce vraiment cela, la solidarité européenne ?

    La Turquie, elle, bombe le torse devant une  pusillanime. On peut critiquer la ligne d’Erdoğan et sa stratégie néo-ottomane, mais la réalité est qu’il prend la place qu’on lui laisse. La France a une guerre de retard car elle refuse de se projeter comme une puissance souveraine et indépendante et abandonne ses alliés historiques. Castrées par l’OTAN et bridées par Bruxelles, la France et l’Europe occidentale assistent à l’avancée turque et à la recomposition de l’Europe sans réagir. Cela n’est pas la faute de la Turquie, c’est la nôtre.

     

    Nikola Mirkovic

    Responsable d’une association humanitaire