Publié par Guy Jovelin le 07 avril 2021
Le président Erdogan a un sens très machiste des hiérarchies. Les hommes sont importants, les femmes sont secondaires. Ainsi, en entrant dans la grande salle où Erdogan tient ses audiences, Ursula von der Leyen eut un moment de solitude en constatant que seuls deux fauteuils étaient en place. L’un pour Erdogan, l’autre pour Charles Michel, le président du Conseil européen. On l’entend sur une vidéo protocolaire exprimer, par une sorte de raclement de gorge, une certaine surprise avant de rejoindre sa place : le divan. En somme, les hommes parlent d’égal à égal, les femmes peuvent éventuellement y assister, mais sur le côté…
Ce n’est pas un hasard, ou une « mesure sanitaire ». Quand Erdogan, jadis, recevait Donald Tusk (l’ex-président du Conseil) et Jean-Claude Juncker (l’ex-président de la Commission), les trois fauteuils étaient situés sur le même rang. Pas de hiérarchie entre les institutions européennes.