Publié par Guy Jovelin le 15 septembre 2025
15/09/25
Selon Le Parisien, le procès de Sileye Ba (38 ans) et de Dieynaba Kande (34 ans), deux Sénégalais, s’est ouvert ce lundi 15 septembre 2025 devant la cour d’assises du Loiret. Ils sont accusés du meurtre aggravé de Clothilde Ba, une Française de 31 ans, tuée à Montargis dans la nuit du 2 au 3 août 2022 sous les yeux de ses trois enfants alors qu’elle était enceinte. Le bébé est mort in utero.
Clothilde Ba, d’abord tombée amoureuse de Sileye Ba au Sénégal en 2015, avait progressivement perdu contact avec sa famille et ses amis, soumise à une emprise religieuse et psychologique. Le couple vivait à Montargis dans un climat d’isolement, de violences et de polygamie, avec l’arrivée en 2018 de Dieynaba Kande, présentée comme une cousine mais en réalité ex-épouse de Sileye.
La mère de Clothilde, Sylvie Ghiti, s’était elle aussi laissée happer par l’influence de Sileye, qu’elle appelait « baba » ou « mon guide », avant de se suicider en mai 2022 après avoir assisté impuissante aux maltraitances. Peu avant son geste, elle avait écrit à son gendre : « Ton Dieu m’a détruite et vous aussi. »
Les services sociaux avaient reçu plusieurs alertes au printemps 2022, mais Clothilde minimisait les violences, allant jusqu’à inventer une agression extérieure pour expliquer un œil au beurre noir. L’autopsie révélera pourtant de multiples blessures, y compris aux parties génitales.
Sileye Ba et Dieynaba Kande s’accusent mutuellement des coups mortels. Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
21/10/22
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Le 3 août 2022, vers 4 heures du matin, les secours étaient appelés au 25, rue du Faubourg-de-la-Chaussée, à Montargis. A leur arrivée, ils découvraient dans un logement au premier étage d’une résidence du quartier populaire de La Chaussée Clothilde B., enceinte de 8 mois, inconsciente et dont le corps témoignait des violences subies. La jeune femme décédera quelques heures plus tard au centre hospitalier de l’agglomération montargoise. Son bébé à naître, une petite fille, n’a pas pu être sauvé.
Dans l’appartement, un simple T1, secours et policiers avaient constaté sur le corps de la jeune femme les marques d’un calvaire enduré depuis des jours, voire des semaines. Et entrevu, effarés, les conditions miséreuses dans lesquelles vivaient Clothilde, son époux et leur trois jeunes enfants âgés de 2 à 5 ans, mais aussi l’autre compagne de l’homme, enceinte elle aussi, et leur enfant de 3 ans.
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Autres signaux préoccupants, la grande méfiance de cette famille vis-à-vis du corps médical et ce, depuis des années. La Montargoise, convertie à l’islam après la rencontre avec son époux au Sénégal, pratiquait sa foi de manière très radicale. Toujours selon nos informations, il n’y aurait pas eu de suivi prénatal pour les premières grossesses de Clothilde, déclarées très tardivement, comme la dernière d’ailleurs.
(…) La Rep.fr
