La très conciliante agence de notation Standard & Poor’s a enfin abaissé, ce 31 mai, la note de l’économie française de « AA » à « AA - ».
En réalité, cette nouvelle note (l’équivalent d’un 16/20) devrait être beaucoup moins bonne encore, car l’économie française est déjà en faillite (les actifs nets de l’Etat sont inférieurs à la dette publique).
Quelques chiffres montrant l’état des lieux de l’économie française en 2023 :
- Les dépenses publiques représentent 58% du produit intérieur brut (PIB), c’est-à-dire que le poids de l’Etat dans l’économie est bien supérieur au poids des entreprises privées.
- Les prélèvements obligatoires sur les ménages et les entreprises s’élèvent à 48% du PIB.
Le déficit public atteint les 154 milliards d’euros.
- La dette publique est de 112% du PIB (mais plus de 400% du PIB en comptant également la dette hors bilan et les dettes privées).
- La charge de la dette (intérêts de la dette à rembourser) coute 50 milliards d’euros par an aux contribuables français, avec une prévision à 75 milliards d’ici 2027. Cette charge de la dette aura coûté environ 525 milliards d’euros à la France pendant les deux quinquennats du Mozart de l’économie Emmanuel Macron (qui est en train de nous composer un Requiem).
- L’industrie française est en récession depuis 23 mois, ce qui permet à Macron de se féliciter d’une baisse des émissions de CO2 de 5%.
- Les prévisions tablent sur une baisse du PIB au 2e trimestre 2024.
- L’inflation était de 4,9% en 2023, contre 5,2% en 2022. En 2024, l’inflation continue toujours sa route mais à un rythme moindre, à environ 2,2% sur un an, du fait de la baisse de la demande.
- Les dépenses de fonctionnement de l’Etat explosent à 543 milliards d’euros.
Ce sont là des statistiques dignes d’un pays en voie de soviétisation, à moins que d’ici là nous fassions officiellement faillite et qu’une réforme profonde de notre système économique socialiste ne soit mis en place par des hommes politiques courageux, afin de libéraliser l’économie française.
À noter que cette même agence de notation donnait à la France, en 2008, la note maximale de « AAA » quand bien même l’Etat de l’économie était déjà désastreux, que la France n’avait pas eu un budget à l’équilibre depuis 30 ans, et qu’elle achetait des « subprimes » à foison (emprunts risqués à hauts rendements, ce qui a entrainé cette fameuse « crise des subprimes »). C’est dire le peu de crédit que nous pouvons donner à ces agences de notation.
Maxime Leroy - Délégué général adjoint du Parti de la France