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  • L’or et les Bourses montent car la crise monétaire a déjà commencé, par Marc Rousset

    Publié par Guy Jovelin le 22 octobre 2019

    Le Dow Jones a vu son prix multiplié par 7, entre 1980 et 2008, à environ 14.000, pour retomber à environ 6.000, en 2009, et se retrouver, aujourd’hui, au chiffre stratosphérique d’environ 27.000. La Bourse de Paris, à 5.700, est aussi à son plus haut niveau depuis le 12 décembre 2007.

    Quant à l’indice du prix des logements rapporté au revenu par ménage, en prenant l’année 1965 comme base de référence, il a toujours oscillé autour de 1 de 1965 à 2000, pour s’élever brusquement à la verticale, à 1,7, de 2000 à 2019.

    marc rousset.jpgIl y a donc bien, dans le monde, une méga-bulle boursière et immobilière, suite à l’afflux de liquidités illimitées par les banques centrales. À terme, l’effondrement monétaire est inéluctable, mais cela n’exclut pas un krach boursier dans un premier temps qui ne fera qu’aggraver la crise monétaire qui a déjà commencé.

    L’horizon économique s’assombrit en Allemagne, avec 1 % de croissance pour 2020 et 0,5 % pour 2019. L’économie chinoise ralentit, avec une croissance à 6 % au troisième trimestre, soit sa plus faible performance depuis 27 ans, malgré plus de 100 mesures de soutien monétaires et fiscales. Les USA vivent le plus long cycle de croissance répertorié depuis 1854, avec de mauvais chiffres de production industrielle, suite à une croissance artificielle générée par des mesures fiscales et l’injection, en moyenne, de 4 dollars de liquidités par les banques centrales pour un dollar de croissance obtenu. La Banque mondiale et le FMI alertent, de leur côté, sur une chute drastique de la croissance « dans près de 90 % du monde » et des échanges commerciaux.

    Kristalina Georgieva, nouvelle patronne du FMI, enfonce le clou : « Si un ralentissement majeur se produisait, la dette des entreprises exposées au risque de défaut de paiement augmenterait à 19.000 milliards de dollars, soit près de 40 % de la dette totale dans huit économies majeures » (notamment Chine, Japon, États-Unis et Europe). En Chine, les dettes risquées ont bondi, en dix ans, de 40 à 75 % du PIB. Le risque de défaut de paiement dans le monde serait alors supérieur aux niveaux observés pendant la crise financière de 2008. Les dettes des entreprises pourraient jouer le rôle des prêts immobiliers subprime aux États-Unis en 2008.

    Janet Yellen, ancienne présidente de la Fed, nous avait promis que le resserrement monétaire quantitatif serait aussi ennuyeux « que de regarder de la peinture sécher ». Manifestement elle s’est trompée car la Fed, après avoir réduit la taille de son bilan de 600 milliards de dollars, jusqu’à octobre 2018, est en train de faire marche arrière, sous peine de faire exploser le système financier, en augmentant de nouveau la taille de son bilan de façon permanente. L’achat des bons du Trésor T-bills par les banques américaines réduisait, en effet, leurs liquidités d’une façon très dangereuse, selon la Fed de Dallas.

    Suite à la crise monétaire actuelle du « Repo » aux États-Unis, la Fed va acheter au moins 60 milliards d’obligations à court terme par mois jusqu’au second trimestre de 2020, soit environ 400 milliards de dollars. Les États-Unis ne peuvent donc plus se passer de « QE », qui est devenu une drogue irremplaçable, mais mortelle à terme. C’est la Fed qui, en émettant de la monnaie de singe, tout comme la BCE, finance en fait les déficits budgétaires américains (1.200 milliards de dollars en 2019, soit 7 % du PIB). La Fed de Powell est donc en train de faire exactement ce que souhaitent faire Draghi et Lagarde à la BCE.

    En Europe, le Parlement des Pays-Bas a alerté la BCE sur les risques de diminution des retraites que les taux très bas et négatifs causaient aux fonds de pension de retraite. En France, pour éviter la faillite de l’assureur Suravenir, suite aux taux négatifs, le Crédit mutuel Arkéa a dû recapitaliser sa filiale à hauteur de 500 millions d’euros. Après Lombard Odier en France, UniCredit, la première banque italienne, toujours en raison des taux d’intérêt négatifs, vient de déclarer qu’elle allait taxer les dépôts de plus de 100.000 euros. La bombe à retardement des taux négatifs pourrait bien même se propager un jour aux États-Unis.

    Il n’est donc pas étonnant que les banques centrales et le monde entier s’intéressent de nouveau à l’or qui monte, paradoxalement, en même temps que les Bourses. La seule différence, c’est que les actions et les obligations s’effondreront un jour ou l’autre, tandis que l’or, lui, au moment de l’effondrement monétaire final, continuera son envolée à la verticale, tout comme en Allemagne en 1923 !

     

    Source : lafautearousseau

  • Économie : droit dans le mur sans frein et sans marche arrière !

    Publié par Guy Jovelin le 10 juin 2019

     

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    Marc Rousset

    Le fossé se creuse entre les économistes et les boursiers avides de création monétaire, de dépenses publiques incontrôlées, de déficits publics et de bas taux d’intérêt. L’analyste financier Bo Polny prédit pour 2019 « le plus gros krach de toute l’histoire, une réplique de la grande crise financière de 1929 » tandis que, pour l’analyste suisse Egon von Greyerz, « l’inévitable crise financière mondiale approche à grands pas ». Jean-Claude Trichet, ex-président de la BCE, estime « la situation aussi dangereuse qu’en 2007 » tandis que Nouriel Roubini, qui avait prédit le krach de 2008, et Georges Ugeux, ancien numéro 2 de la bourse de New York, voient venir un « tsunami sans précédent » en 2020.

    Vendredi, le CAC 40 a flambé de 1,62 %, clôturant à 5.364, car la BCE et la Fed ont annoncé de nouvelles baisses ou une stabilisation des taux d’intérêt et plus de création monétaire à venir. Les États-Unis ont pourtant créé, en mai 2019, 75.000 emplois non agricoles, au lieu de 180.000, et la production industrielle allemande, en avril, était en recul de 1,9 %. L’économie ne rassure pas, tous les chiffres sont mauvais, l’inversion de la courbe des taux d’intérêt annonciateurs de crises se poursuit de plus belle aux États-Unis, avec des taux à 10 ans en chute libre à pratiquement 2 %, mais la Bourse monte ! Selon Didier Saint-Georges, de la société Carmignac, « les marchés se sont habitués depuis 10 ans à ce que les banques centrales transforment d’un coup de politique monétaire magique toute mauvaise nouvelle économique ou politique en bonne nouvelle pour la Bourse ».

    Le président de la Fed admet que le retour des taux bas et des « QE » est inévitable : « Cela arrivera à nouveau », a déclaré Powell. Et le plus grave, c’est lorsqu’il affirme qu’« il est peut-être temps de supprimer l’adjectif non conventionnel pour combattre la crise ». Les mesures exceptionnelles deviennent la norme, les taux zéro aussi, face aux risques de krach et de récession. Rebelote avec Draghi, président de la BCE, qui repousse toute hausse des taux à juin 2020, annonce de nouveaux prêts TLTRO (targeted longer-term refinancing operations) pour les banques italiennes, sans les nommer, et la reprise si nécessaire de la planche à billets « QE ». « Pousse-au-crime », selon Jean-Pierre Robin, du Figaro, pour « les États qui s’enfoncent dans la dette publique alors que les épargnants sont lessivés par des taux inférieurs à l’inflation ».

    Les bas taux d’intérêt ont un effet provisoire anesthésiant rendant la hausse de la dette indolore tout en contribuant aux bulles boursières et immobilières. Une simple hausse de 1 % des taux d’intérêt renchérirait de 2 milliards d’euros le coût des intérêts d’emprunts la première année, puis de 4,7 milliards la seconde, puis de 19 milliards au bout de 5 ans, selon les calculs du Trésor. 5 % de plus de taux d’intérêt, c’est-à-dire le taux d’intérêt normal à long terme de 6 %, et la France est en faillite !

    Il suffirait que la valeur des actifs des banques baisse de 5,5 % pour que la plupart deviennent insolvables. Quid en cas de krach obligataire ou boursier de 40 à 50 % ? L’endettement mondial continue d’exploser, la « finance de l’ombre » ne cesse de grossir, les banques centrales continuent à injecter des milliards dans l’économie qui alimentent les bulles financières artificielles. Un krach obligataire entraînerait une remontée à la verticale des taux d’intérêt qui sera un jour inévitable, et beaucoup d’entreprises ont bénéficié de crédits à taux variables.

    Il est impossible de prévoir d’où viendra l’étincelle qui mettra le feu aux poudres (Italie, Chine, Moyen-Orient, krach financier, faillite d’une banque). Une seule chose est certaine : les États sont tous hyper-endettés. La relance budgétaire ne sera donc pas possible tandis que les banques centrales ne pourront plus baisser les taux d’intérêt, déjà à zéro ou négatifs, mais seulement faire fonctionner la planche à billets comme l’Allemagne en 1923 et le Venezuela aujourd’hui. Dès que l’économie se fracassera  contre le mur, ce ne pourra donc être que l’hyperinflation, l’écroulement du Système, la fin du dollar. L’or sera le seul outil possible et crédible de reconstruction d’un nouveau système financier et monétaire. Depuis quelques jours, l’or, bien que manipulé par l’Amérique, est reparti à la hausse, à près de 1.340 dollars l’once.

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    Source : synthesenationale