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censures

  • Blocages et censures dans l’Union européenne et en Russie

    Publié par Guy Jovelin le 05 mars 2022

    Dans le cadre de sanctions visant la Russie, l’Union européenne a interdit cette semaine toute transmission ou diffusion, dans les 27 états membres, des chaînes RT et de l’agence de presse Sputnik, accusées de propagande en faveur du Kremlin.
    « Les comptes de l’antenne française de Russia Today ont ainsi été suspendus sur Facebook, Instagram, TikTok, YouTube ainsi que sur la messagerie Telegram. Mêmes sanctions pour Sputnik, qui conserve pour le moment son accès à Telegram […]. » (source)

    L’Etat français ayant abandonné sa souveraineté à l’Union européenne, il n’a pas son mot à dire et l’interdiction s’applique déjà sur son territoire, mais de toute façon il est d’accord avec cette censure.

    « Nous avons été trop naïfs, trop indulgents avec ces organes de propagande et de désinformation massive », a ainsi fustigé ce mardi à l’Assemblée nationale le porte-parole des députés La République en marche, Pieyre-Alexandre Anglade.

    Il est tout de même cocasse que ce régime dénonce la propagande et la désinformation de médias étrangers, alors que lui-même doit sa survie au matraque, à la désinformation éhontée et la propagande idéologique grossière de médias de connivence, ces gros médias français (privés ou d’Etat) qui ont formaté l’opinion publique pendant des décennies !

    De l’autre côté :

    « Le régulateur russe de l’internet, Roskomnadzor, a ordonné ce vendredi le blocage de Facebook en Russie. Il accuse le réseau social de « discriminer » des médias russes alors que la guerre en Ukraine entre dans sa deuxième semaine. « La décision a été prise de bloquer l’accès à Facebook » dès vendredi, a ainsi annoncé Roskomnadzor sur Telegram. Le régulateur russe a également « restreint l’accès » à Twitter. […] » (source)

    On peut aussi supposer, alors que la Russie a plutôt perdu dans ce conflit la guerre de l’image et de la communication, que le Kremlin prenne ces précautions afin que l’opinion publique russe – qui semble peu soutenir la guerre contre l’Ukraine (pétitions, près de 10 000 manifestants pacifistes placés en détention, et peut-être beaucoup plus en réalité) – ne soit pas davantage mécontente.

    D’ailleurs, Vladimir Poutine a signé un texte qu’ont adopté, plus tôt ce 4 mars, les députés russes de la Douma. Celui-ci prévoit de lourdes peines de prison et des amendes pour toute personne publiant des « informations mensongères » sur l’armée, ou appelant à des sanctions contre la Russie.
    De quoi refroidir la liberté de ton de certains journaux russes.

     

    Source : contre-info

  • Agribashing, antisionisme, grossophobie… : les nouvelles censures que les députés voudraient imposer aux réseaux sociaux

    Publié par Guy Jovelin le 03 juillet 2019

    Par  le 03/07/2019

    Alors que la loi contre la haine sur Internet entre en discussion ce mercredi 3 juillet, les parlementaires rivalisent d’amendements pour autoriser les plateformes comme Facebook, Twitter ou YouTube à censurer sans autre forme de procès le plus de propos possibles. Quitte à faire peser un sérieux risque sur la liberté d’expression.

    Connaissez-vous « l’agribashing » ? Il s’agit de « la stigmatisation des activités agricoles, d’élevage ou de vente de produits issus de l’agriculture et de l’élevage et l’incitation à des actes d’intrusion et/ou de violence vis à vis des professionnels de l’agriculture« . Qui sait, peut-être vous en êtes-vous déjà rendu coupable sur les réseaux sociaux ? Pour de nombreux députés, l’impunité de ce phénomène doit toucher à sa fin : l’Assemblée nationale se penche ces jours-ci sur une proposition de loi déposée fin mars par Laetitia Avia (LREM) « visant à lutter contre la haine sur Internet« […] la députée veut créer un bouton de signalement qui permettra à tout un chacun de signaler un contenu choquant.

    […] Menacées d’une sanction financière astronomique si elles ne retirent pas les propos signalés en moins d’une journée, on devine aisément que les plateformes hébergeant ces commentaires n’auront aucun intérêt à juger méticuleusement chaque cas et préfèreront censurer en masse afin de minimiser les risques. La promesse d’une justice numérique, privatisée et expéditive, en somme.

    De la grossophobie aux « crétins des Alpes »

    La liste des amendements recèle d’autres niches : le député macroniste Guillaume Chiche veut interdire les propos discriminant « le statut sérologique des individus » […]. Dans la même veine, l’élu MoDem Jean-Pierre Cubertafon veut empêcher tout propos discriminatoire basé sur « l’apparence physique« , et prend pour se justifier « l’exemple de la grossophobie, soit les discriminations et stigmatisations envers les personnes obèses ou en surpoids« .

    (…) « On constate régulièrement des commentaires haineux et insultants, à la suite de la publication d’articles de presse, de faits divers ou d’événements sportifs… : ’22 bonnes raisons de dire merde aux Corses’, ‘sales Bretons’, ‘crétins des Alpes’, ‘bougnoules du 9.3’ »  (…)

     

    Tous ces amendements doivent être examinés en séance publique à partir de ce mercredi 3 juillet.

    Marianne via fdesouche