Publié par Guy Jovelin le 13 avril 2021
Définissons le Vert moyen
Le Vert moyen vit en ville. Il est donc parfaitement qualifié pour expliquer aux ruraux comment ils doivent organiser la vie dans leur trou perdu.
Le Vert moyen veut un environnement préservé. Dans l'idéal, il faudrait en chasser les paysans qui le maltraitent.
Le Vert moyen aime la nature. Il veut s'y ressourcer le dimanche après-midi. Il faut donc interdire les rejets odorants, les cloches bruyantes et toute activité humaine.
Le Vert moyen sait que les produits dont il se nourrit poussent dans la petite épicerie au coin de la rue, là où on trouve aussi des ponchos en laine brute qui pique, si seyants pour aller manifester quand il fait beau.
Le Vert moyen achète bio. C'est cher mais le Vert moyen a de l'argent. Ou il vit aux crochets de la société.
Le Vert moyen raffole du quinoa arrivé par cargo et prend des vitamines en supplément pour compenser l'absence de produits carnés.
Le Vert moyen ne travaille pas beaucoup. Il a donc de la peine à imaginer que d'autres aient à travailler pour vivre.
Le Vert moyen ne travaille pas beaucoup. Il a des loisirs pour emm… le monde en bloquant les rues entre autres facéties.
Le Vert moyen défend La Cause, celle qui l'emporte sur toutes les autres. Il est donc autorisé à imposer ses vues de quelque manière que ce soit, souvent au moyen du vandalisme.
Le Vert moyen ne comprend pas que d'autres ne pensent pas comme lui. Il veut les ramener à la raison, au besoin par la force. D'où l'expression "khmers verts".
Le Vert moyen entend imposer sa vision des choses en vidant les poches des autres. Les taxes constituent son arme favorite. Il faut punir ces gueux qui vivent loin des commodités urbaines.
Yvan Perrin
Source : lesobservateurs