Ont-ils vraiment été utiles ? Déployés en urgence à Mayotte, où la situation sécuritaire est chaotique, les policiers d’élite du Raid ont subi des caillassages par des bandes de jeunes, lundi 28 novembre […]
Lundi 28 novembre, une opération a été menée conjointement à Vahibé, un village-bidonville, par la direction territoriale de la police nationale (DTPN, regroupant la police nationale et la police aux frontières) et le Raid. Mais l’effet de surprise y est impossible : une seule route permet d’accéder au village depuis Mamoudzou, le chef-lieu de l’île. Alors, quand les habitants repèrent le convoi de 4X4 et de fourgons blancs, ils sortent les téléphones pour prévenir les personnes sans papiers qu’une « opération LIC (lutte contre l’immigration clandestine) » est en cours. Quand le convoi se gare au pied du bidonville de Vahibé, il n’y a déjà plus grand monde à interpeller. Une trentaine de policiers se répartissent tout de même le terrain. Tandis que les policiers procèdent à l’interpellation de trois hommes en situation irrégulière – les seules de l’opération – sous les yeux des enfants, les jeunes préparent la riposte. Les premières pierres pleuvent de la part de petits groupes de jeunes dispersés dans la colline. Très mobiles, ils communiquent entre eux en shimaoré, mais invectivent les policiers en français. Lesquels répliquent en plongeant le bidonville dans une épaisse fumée de gaz lacrymogènes.
Cependant, la présence du Raid semble dissuasive. « On aimerait qu’ils restent, c’est un soulagement de les avoir avec nous, mais Paris refuse, alors ils repartiront lundi (5 décembre) », explique Abdel Aziz Sakhi, secrétaire zonal Alternative police CFDT. « Connaissant les jeunes, ça va être la fête quand ils seront partis, ça va reprendre, c’est sûr », estime-t-il.
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