Publié par Guy Jovelin le 21 novembre 2019
La «Tribune de l’Art» n’est certes pas un journal politique, mais, compte tenu de l’aversion de nos dirigeants contre la civilisation européenne et la culture française, c’est désormais souvent dans ses colonnes que l’on découvre les méfaits de nos gouvernants.
C’est en lisant son site que j’ai pu mesurer la perversité des projets de «restauration» de Notre-Dame que caressaient le chef de l’État et sa majorité.
Mais c’est également dans ses colonnes que j’ai découvert la folie «restitutionniste».
De quoi s’agit-il? Comme chacun sait, la France officielle (qui n’a décidément plus rien à voir avec la France tout court, cette dernière étant littéralement occupée par une puissance étrangère et hostile) est prise par une frénésie de repentance.
Tout ce qui ne va pas dans ce monde est de notre faute : nous avons été colonialistes, impérialistes, racistes, esclavagistes, que sais-je encore?
Et, par conséquent, il faut payer. Payer d’abord en visas : les Africains et les Maghrébins naguère colonisés semblent disposer d’un droit illimité à s’installer chez nous, à exiger que nous renoncions à notre culture et à nous imposer la leur.
Mais aussi, à terme, payer en espèces sonnantes et trébuchantes. Pour le moment, cette logique de «restitution» en reste à la démarche symbolique, mais, naturellement, ce n’est pas rassurant pour autant.
D’une part, parce que les symboles sont suprêmement importants en politique; et d’autre part, parce que, si l’on admet la logique d’une restitution symbolique, tôt ou tard, nous serons contraints à accepter la logique d’une « restitution » financière.
Il est à peine nécessaire de rappeler que la colonisation a énormément apporté à ces pays, à commencer par la fin de l’esclavage – qui revient avec la décolonisation et la recolonisation par l’islam radical.
Mais il faut insister sur l’illégitimité de ces «restitutions».
Édouard Philippe s’apprête, si j’en crois la «Tribune de l’Art» (et, malheureusement, il y a de bonnes raisons de la croire), à «rendre» au Sénégal le sabre (qui se trouve actuellement au musée de l’Armée) d’El Hadj Omar, chef islamiste défait en 1893 par l’armée française, après avoir asservi d’immenses territoires.
Cette restitution est évidemment illégale. Si je comprends bien, elle serait d’abord «déguisée» en prêt de musée à musée, mais l’agence Sénégal France Coopération parle bel et bien de «restitution» et il y a fort à parier que ce soit ainsi que l’entende le Premier ministre.
En toute hypothèse, les projets de «restitution» fourmillent au sommet de l’État. De la même façon que, sous couvert de bonne gestion, on brade le patrimoine industriel de la France, on brade son patrimoine artistique sous couvert de bonnes relations diplomatiques.
En tout cas, le symbole est désastreux: il prétend reconnaître que la France a eu tort de s’opposer à un chef de guerre djihadiste et esclavagiste. Autant dire que, si M. Macron voulait torpiller sa timide offensive contre l’« islam radical», il ne s’y prendrait pas autrement.
Mais, en réalité, ce n’est qu’une manifestation de plus de l’aversion profonde de nos prétendus dirigeants pour la culture française. Le tout doublé d’un autoritarisme arrogant.
Je parlais en commençant de Notre-Dame. La récente sortie du général Georgelin, désigné par Emmanuel Macron pour diriger le projet de reconstruction, et enjoignant l’architecte des bâtiments de France, qui demandait une reconstruction à l’identique, de «fermer sa g …», est révélatrice. Nous sommes gouvernés par des gamins capricieux et arrogants qui ignorent tout des dossiers qu’ils prétendent traiter et ne savent qu’une chose: la France paiera!
Source : les4verites