Publié par Guy Jovelin le 19 septembre 2021
Pays du Sud contre pays du Nord, pays de culture anglo-saxonne d’un côté, indépendants face à l’union Européenne, et pays soumis aux diktats des technocrates bruxellois, de l’hygiénisme dictatorial et des banquiers, avec des politiciens à la tête faibles de nature mais despotes dans l’âme.
Le quotidien Inside Over décrit la situation de cette « Europe ‘’à deux voies‘’ » qui « n’existe pas que lorsque l’on parle de questions économiques ».
« Comme le montre l’affaire Covid, explique l’analyste Giuliani, les pays européens ont également emprunté des voies différentes dans la gestion de l’urgence du coronavirus. Dans cette phase particulière de la lutte contre le Sars-CoV-2, maintenant que les gouvernements ont à leur disposition l’arme des vaccins et que les campagnes de vaccination ont presque atteint la moitié du chemin pratiquement partout, il existe deux approches contradictoires par rapport aux mesures restrictives à être mises en œuvre pour limiter les infections.
« D’un côté il y a ceux qui, comme la Suède, le Danemark et le Royaume-Uni, sont revenus à la normale, abolissant les mesures les plus strictes et faisant fi du Passe Vert ; d’autre part on retrouve le groupe de nations qui, au contraire, a décidé de s’appuyer sur la certification verte, à exhiber pour participer à la vie publique, fréquenter des « lieux sensibles » – comme les restaurants et bars – ou prendre part à des événements, tels que des expositions ou des événements sportifs.»
« Pourquoi n’y a-t-il pas de continuité en Europe ? Pourquoi, malgré des données épidémiologiques souvent similaires et des taux de vaccination similaires, des pays presque voisins suivent des chemins différents ? » se demande le journaliste qui s’intéresse particulièrement au cas de la France, « le modèle le plus exigeant »
« La France est « le père fondateur » des pays avec le Green Pass. Le gouvernement d’Emmanuel Macron est celui qui, en ce moment, a décidé d’introduire les règles les plus strictes concernant l’utilisation du certificat vert. A Paris et partout sur le territoire, ce document est obligatoire pour presque toutes les activités, même si l’obligation de porter un masque n’est plus en vigueur sur tout le territoire français.
« Contrairement à d’autres États qui ont également imposés le Green Pass, en France le certificat est obligatoire pour accéder aux foires, festivals, spectacles, événements sportifs, hôpitaux, trains, avions, maisons de retraite, bars et restaurants, non seulement dans les espaces fermés mais aussi à l’extérieur. De plus, l’obligation de vaccination complète pour tout le personnel de santé est prévue ; celui qui refuse le vaccin peut être suspendu sans salaire.
« Peu importe que de telles mesures aient déclenché des protestations plus ou moins violentes de citoyens (souvent enfermés dans une hypothétique ‘’minorité silencieuse‘’). Macron n’a pas changé d’avis, se contentant d’introduire les mesures progressivement. Du point de vue de la couverture vaccinale, 63 % de la population française est totalement immunisée, alors que 10% n’ont pris qu’une seule dose pour le moment.
« Paris n’est pas le seul à avoir emprunté la voie du Green Pass. D’autres pays ont fait de même, dont l’Italie, mais aucun n’a pour l’instant atteint la même rigueur française. La Suisse, par exemple, a étendu l’obligation des certificats de 16 ans à compter du 13 septembre. Le document est nécessaire pour accéder aux lieux fermés, aux installations sportives mais aussi pour assister aux théâtres, cinémas, salles de jeux, piscines, musées, zoos, concerts, événements sportifs et mariages (hors locaux privés). Alors que les écoles professionnelles et les universités ont le pouvoir de décider de manière indépendante, un employeur peut exiger que les travailleurs réussissent afin de se protéger.
« À partir du 1er octobre, le feu vert pour le passe sera donné également en Écosse, où le certificat sera requis pour la vie nocturne et la participation à des événements sportifs et autres spectacles. En Autriche, le Green Pass est obligatoire pour accéder aux musées, hôtels, restaurants et discothèques, tout comme en Lettonie, en Estonie, en Lituanie et au Portugal. Dans et autour de Lisbonne, il est aussi obligatoire pour accéder aux événements culturels et sportifs avec plus de 1000 participants en extérieur ou avec plus de 500 personnes en intérieur.
« En Grèce, le Green Pass est nécessaire pour les activités et les clubs comme les bars et restaurants, mais aussi les théâtres, les musées et les trains longue distance. Au travail, vaccination obligatoire ou double prélèvement hebdomadaire, tant dans le secteur public que privé. La Croatie est plus douce, où le gouvernement a rendu le certificat obligatoire mais seulement dans certaines circonstances, comme la participation à des cérémonies de mariage avec plus de 30 personnes ou à des événements sportifs avec plus de 100 spectateurs. La situation est différente pour l’Allemagne. Berlin a donné son accord pour le laissez-passer vert, mais chaque Lander peut décider des obligations et des restrictions, y compris concernant le certificat vert. »
L’espace en Europe où les libertés fondamentales sont encore un tant soit peu respectées se rétrécit comme peau de chagrin…
Francesca de Villasmundo
Source : medias-presse.info