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Jordan Bardella et Marion Maréchal, en tant que députés européens, sont invités par le gouvernement israélien à intervenir à la Conférence internationale de la lutte contre l’antisémitisme

Publié par Guy Jovelin le 13 mars 2025

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Jordan Bardella et Marion Maréchal, en tant que députés européens, sont invités par le gouvernement israélien à intervenir à la Conférence internationale de la lutte contre l’antisémitisme, qui se tient à Jérusalem les 26 et 27 mars prochain.
Qui aurait pu prédire, il y a encore quelques années, que le Rassemblement National, parti honni, ostracisé, éternellement repoussé à la marge, verrait son président adoubé par Israël, ce pays qui, depuis des décennies, distribue les brevets de respectabilité aux leaders européens jugés fréquentables ? La dédiabolisation, entreprise laborieuse et souvent humiliante, trouve ici son aboutissement. Jordan Bardella, jeune premier de la droite nationale, est accueilli par le gouvernement israélien. Un véritable triomphe pour lui. Mais quelle gifle pour Marine Le Pen !
Elle qui a tout fait, tout sacrifié pour obtenir ce sésame. Elle qui a trahi son père, changé le nom de son parti, multiplié les gages de bonne conduite et les génuflexions médiatiques. Elle qui rêve, depuis tant d’années, d’une visite officielle à Yad Vashem, d’un cliché devant le Mur des Lamentations, symbole suprême de la reconnaissance internationale. Elle est pourtant tenue à l’écart. Pire encore : son propre dauphin, celui qu’elle a fait prince, la devance et reçoit les honneurs auxquels elle aspirait tant. Si, par malheur pour elle, cette visite coïncide avec son inéligibilité dans l’affaire des assistants parlementaires, alors ce sera la fin. Quelle ironie cruelle ! Avoir piétiné l’héritage paternel pour obtenir un blanc-seing qui ne viendra jamais…
Quant à Marion Maréchal, l’affaire est entendue. Son israélophilie ostentatoire, affichée depuis des années, lui assure une place de choix dans cette mascarade. Qu’elle y voie une consécration n’étonnera personne. Elle aussi cherche l’adoubement, la reconnaissance, la légitimation par des instances étrangères. Triste spectacle d’une droite nationale en quête d’approbation, là où elle devrait, au contraire, affirmer son indépendance et sa souveraineté.
Car c’est bien là le problème de cette visite. Elle n’est pas simplement un pas de plus dans la quête de respectabilité de Bardella ou une preuve de soumission de Maréchal. Elle est, plus largement, un acte d’allégeance à un État controversé, dans l’esprit d’une éternelle repentance européenne. Toujours s’excuser, toujours se justifier, toujours faire acte de contrition. C’est insupportable.
L’opposition nationale française n’a pas à aller chercher un quelconque adoubement en Israël ni dans aucun autre pays étranger. Elle n’a de comptes à rendre qu’au peuple français. Il est grand temps qu’elle s’en souvienne.
 
Thomas Joly - Président du Parti de la France

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