Le gouvernement algérien veut capter plus de transfert de devise de la diaspora. Le Premier ministre, Aïmene Abderrahmane, invite les ambassadeurs et les diplomates algériens à faire un effet supplémentaire de direction des immigrés pour bénéficier de leur apport au développement économique du pays. «Les transferts de devises des Algériens étaient de seulement 1,7 milliard de dollars.» «Ce montant ne reflète pas pleinement les capacités de notre communauté nationale à l’étranger, compte tenu notamment de son nombre et de son poids économique», selon le Premier ministre.
«Le développement qu’a connu notre communauté à l’étranger, au cours des dernières décennies, lui permet d’apporter une contribution qualitative et importante à l’amélioration du niveau de développement de notre pays, à travers des investissements à forte valeur ajoutée», lance-t-il.
Dans un discours prononcé, hier, devant les participants à la Conférence des chefs des missions diplomatiques et des consuls algériens, qui se tient depuis lundi dernier à Alger, le premier responsable du gouvernement met l’accent sur «le faible niveau de transferts des devises de l’immigration algérienne». Il cite des chiffres, dont les données du rapport de la Banque mondiale publié en 2019. […]
Aïmene Benabderrahmane donne également un autre chiffre, plus actualisé visiblement. «Les envois des Algériens n’ont pas dépassé 3,2 milliards de dollars en moyenne annuelle, y compris les envois de retraités à l’étranger, au cours des trois dernières années, soit près de 2% du PIB (produit intérieur brut)», indique-t-il, rappelant que «les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne ont atteint 44 milliards de dollars en 2019». «Ces envois de fonds augmentent rapidement et dépassent désormais les niveaux d’aide publique au développement et d’investissement étranger direct en Afrique subsaharienne», dit-il. […]
L’intervention du Premier ministre intervient, rappelons-le, au moment où, en France, une polémique s’est installée après des appels à faire des transferts en devise des immigrés une carte de pression sur leurs pays d’origine. […]
El Watan via fdesouche