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afghanistan - Page 4

  • L’Afghanistan ou le fiasco américain.

    Publié par Guy Jovelin le 10 juillet 2021

    S’il fallait trouver une seule intervention militaire américaine couronnée de succès depuis 1945 on serait bien en peine. En dehors des coups d’Etat soutenus par les Etats-Unis mais pratiqués par des autochtones, la plupart des actions menées directement par Washington ont été des fiascos au mieux achevés par des compromis.

    afghanistan,fiasco américainOn notera les exceptions grandioses de Panama et de la Grenade, ou encore l’écrasement de la Serbie au profit des musulmans de Bosnie et du Kosovo. Partout ailleurs, l’énormité des moyens employés n’évita ni l’enlisement, ni la victoire politique de l’adversaire, ni parfois le désastre. Lorsque l’Administration américaine croit avoir emporté la partie, elle s’empresse de quitter le terrain sans assurer le service après guerre. L’Irak est évidemment la parfaite illustration de cette inefficacité puisque pour la quatrième fois Obama, après les deux Bush, tente de vaincre l’ennemi dans le pays. Le pouvoir à Bagdad est désormais chiite, proche de l’Iran et donc de celui qui règne aussi à Damas que les Américains combattent. “Tout ça pour ça ?”serait-on tenté de dire ! La première puissance du monde, forte de son dollar et de son armée, encaisse les coups, en organise sans doute plus d’un, et paraît régner sur la pétaudière mondiale à laquelle elle n’est pas étrangère, avec un manque de cohérence et de réussite qui ne l’empêche pas de distribuer les leçons de morale, aux Russes notamment, qui sont revenus jouer dans la cour réservée à l’Oncle Sam.

    L’Afghanistan est venu cette semaine confirmer ce triste diagnostic. Ce pays est très original : il ne supporte pas les invasions. Les Anglais en ont fait les frais lorsque leurs troupes aventurées au-delà de la passe de Kyber ont été anéanties à deux reprises au XIXe siècle (Gandamak et Maïwand). Soumis en définitive, l’Afghanistan acceptait de dépendre du Royaume-Uni pour sa politique extérieure, mais les Afghans demeuraient maîtres chez eux. Les Soviétiques ont vécu une  expérience cruelle lorsqu’ils ont voulu imposer un régime marxiste à Kaboul et pousser une pointe vers le Pakistan et les mers chaudes. Après le renversement du roi Zaher Shah en 1973, ils accompagnèrent une série de coups d’Etat qui les conduisit à envahir le pays en 1979. Les divisions politiques n’étaient rien auprès des rivalités tribales et des identités religieuses. Aidés par le voisin pakistanais, l’argent du Golfe et les armes américaines, les combattants défirent l’armée russe, qui quitta le pays en 1989, et prirent Kaboul en 1992. Les Américains détournèrent leurs regards de ce pays dénué d’intérêt. Les Tadjiks de Massoud, majoritaires dans le Nord-Est, avaient joué un rôle essentiel dans la résistance. Ils durent battre en retraite face aux moujahiddins pachtounes, la première ethnie du pays. Ce fut d’abord Hekmatyar, le boucher de Kaboul, puis les Talibans du Mollah Omar qui prirent la capitale en 1996. Madeleine Albright montra sa perspicacité en jugeant l’événement positif ! L’Afghanistan était partagé entre des chefs de guerre tribaux qui régnaient sur leur région, Ousbek, Hazara, Tadjik et les Talibans, salafistes pachtounes qui imposèrent la charia et la terreur partout ailleurs. Ce sont eux qui détruisirent les Bouddhas de Bamiyân. En 2001, Ben Laden et son organisation Al Qaïda, hébergés par les Talibans faisaient assassiner Massoud et lançaient des terroristes 2 jours plus tard contre quatre cibles remarquables des Etats-Unis, un certain 11 Septembre. Le réveil de l’Aigle fut violent : les Américains foncèrent sur l’Afghanistan, délogèrent les Talibans, avec l’aide de leurs adversaires locaux et celle de leurs alliés, notamment de l’Otan. L’Afghanistan subissait une nouvelle occupation, amicale, bien sûr (!) : 48 pays y participaient avec un pic de 150 000 soldats de la FIAS ( Force internationale d’Assistance et de Sécurité) en Juin 2011. 88 militaires français devaient y laisser la vie.

    Mais Washington regardait alors vers Bagdad et détournait ses moyens vers cet objectif inutile sans avoir résolu le problème Afghan. La “république” mise en place, des élections avaient été organisées. La fraude y fut colossale. Le pouvoir qui en sortit se révéla champion de la corruption et dès 2004, l’Afghanistan se situait à la première place pour la culture du pavot, à l’origine de l’opium et de l’héroïne. Cette semaine, les dirigeants afghans venaient tendre pour la troisième fois la sébile auprès des donateurs européens, américains et japonais. 13,6 milliards d’Euros ont donc été promis à l’Afghanistan pour son développement, et à la plus grande satisfaction des paradis fiscaux chez qui ça finira par arriver. Quand l’Europe, même désargentée, aime, elle ne compte pas. Mme Moghérini, pour l’UE, montra encore une fois son grand coeur en jurant que l’aide européenne n’avait rien à voir avec le rapatriement des migrants afghans qui se font passer pour des réfugiés en Europe. M. Kerry susurra qu’il faudrait sans doute négocier avec les Talibans, faisant une croix sur le 11 Septembre et la raison de l’intervention occidentale. Mais, les Talibans pachtounes contrôlent un bon tiers du pays et viennent d’occuper Kunduz d’où on a eu le plus grand mal à les déloger.

    Quand cessera-t-on de suivre bêtement ce prétendu gendarme du monde qui laisse le désordre s’installer partout où il passe ? Que la France fait-elle encore dans la galère américaine ?

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • En Afghanistan, les islamistes se rapprochent de la victoire

    Publié par Guy Jovelin le 09 juillet 2021

    En Afghanistan, les islamistes se rapprochent de la victoire

    D’Antoine de Lacoste sur Boulevard Voltaire :

    S’il y a un point sur lequel Donald Trump et Joe Biden sont d’accord, c’est bien sur le fait d’abandonner leur allié afghan et de laisser le champ libre aux talibans. Ce nom exotique ne doit pas faire illusion : les talibans sont des islamistes purs et durs et une chape de plomb va probablement s’abattre à nouveau sur ce malheureux pays. Le nom d’« ultras-conservateurs » revient trop souvent dans la presse française pour qualifier les talibans : cela relève de la désinformation pure et simple.

    Le processus d’abandon, engagé sous Donald Trump, qui fit libérer de nombreux prisonniers talibans sans aucune contrepartie, s’est accéléré avec Biden, qui a fixé au 11 septembre le départ du dernier soldat américain.

    La grande base de Bagram a déjà été évacuée et il n’y a plus guère que l’aéroport de Kaboul à être encore sous protection américaine. Cela devrait cesser d’ici peu. Après, l’armée afghane sera seule face aux islamistes. Ces derniers ont déjà lancé plusieurs offensives dans le nord, montrant par là leur totale détermination à reprendre le contrôle du pays qu’ils avaient perdu après le 11 septembre 2001 et l’invasion américaine organisée en représailles des attentats.

    Plusieurs districts ont ainsi été facilement reconquis aux dépens de l’armée afghane qui a souvent fui sans combattre. Ce n’est pas nécessairement par lâcheté ou compromission, les choses sont plus complexes. Car l’armement dont disposent les soldats est souvent pitoyable, avec des munitions inadaptées ou insuffisantes, la stratégie militaire est sommaire et la corruption endémique. Certains se sont battus courageusement mais ordre leur a été donné d’évacuer des postes ruraux intenables pour tenter la défense des grandes villes.

    Pourquoi pas. Mais tout de même, on se demande ce qu’ont organisé les Américains après vingt ans d’occupation et mille milliards de dollars dépensés. Ce chiffre, devenu symbolique aux États-Unis, exaspère les membres du Congrès dont beaucoup militent pour cesser toute aide financière à l’Afghanistan. C’est le syndrome de la guerre du Vietnam qui se renouvelle : les Américains, non contents d’avoir abandonné leur allié, ont ensuite cessé toute aide, militaire ou financière, précipitant sa défaite. Car en face, l’Union soviétique était toujours là pour ravitailler son allié. Saïgon est tombé deux ans après le départ américain, une longue nuit meurtrière a commencé pour les malheureux vietnamiens et elle n’est toujours pas achevée.

    Les islamistes ont remplacé les communistes, mais l’histoire est la même. Car derrière les talibans, il y a toujours le Pakistan, très actif dans son soutien aux talibans. Les États-Unis, désireux de pas se fâcher avec ce pays pour des raisons géopolitiques qui se défendent, a tout de même choisi de ne pas choisir, laissant les services secrets pakistanais organiser patiemment la reconquête du pays par le biais des talibans, sans cesse bombardés par l’aviation américaine. Au royaume de l’absurde, l’opération afghane tiendra une bonne place dans la stratégie américaine.

    L’inquiétude commence à croître dans les grandes villes et des règlements de comptes se sont déjà produits. Une probable grande vague d’émigration aura lieu en cas de succès taliban, et certaines ambassades fermeront courageusement leurs portes.

    Qu’est-ce qui pourrait empêcher la victoire islamiste annoncée ? Un sursaut de l’armée afghane, puisque aucune aide ne viendra de l’extérieur. Mais on l’a compris, il ne saurait être que provisoire car le temps joue en faveur des islamistes. Cela rappelle les propos d’un chef taliban tenus à un général américain et restés célèbres : « Vous avez une montre mais nous, nous avons le temps. »

    Décidément, la politique extérieure américaine depuis trente ans n’est qu’un champ de ruines.

     

    Source : lesalonbeige

  • Afghanistan : 30 talibans tués dans une explosion à l’intérieur d’une mosquée lors d’un “entraînement à la fabrication de bombes”

    Trente insurgés talibans, dont six militants étrangers, ont été tués par une explosion à l’intérieur d’une mosquée où ils s’étaient rassemblés samedi pour un «entraînement à la fabrication de bombes» dans le nord de l’Afghanistan, ont indiqué des responsables.

    «Suite à l’explosion d’une mine dans une mosquée, 30 talibans terroristes, dont six ressortissants étrangers qui étaient des fabricants de mines professionnels, ont été tués», selon un communiqué du ministère de la défense. «Cet incident s’est produit alors qu’un certain nombre de talibans s’étaient rassemblés pour s’entraîner à la fabrication de mines…», prévise le communiqué.

    (…) CNews via fdesouche

  • Rémilly (57) : Un père s’inquiète de la disparition de ses deux fils qui seraient partis en Afghanistan avec son ex-compagne, convertie à l’islam, et son nouveau conjoint afghan

    Publié par Guy Jovelin le 12 août 2020

    Par  le 12/08/2020

    Le parquet de Metz a ouvert une enquête pour la “disparition inquiétante” d’une mère de famille. Convertie à l’islam, elle aurait quitté la Moselle pour l’Afghanistan avec ses deux garçons et son conjoint, d’origine afghane.

    Son numéro de téléphone « n’était plus attribué », son domicile à Rémilly (Moselle) « était vide », a expliqué Me Arnaud Blanc, l’avocat du père des deux enfants. C’est en effet son client qui a donné l’alerte le 5 août dernier. Cette mère de famille de 33 ans, divorcée du père de deux garçons de 6 et 10 ans, s’était depuis remariée à un homme d’origine afghane. Elle s’était récemment convertie à l’islam. Comme le relaye franceinfo, c’est dans la nuit du 4 au 5 août dernier que le couple et les deux enfants ont quitté la Moselle. Ils auraient pris un avion au départ d’un aéroport en Allemagne. « Nous pensons que la famille se trouve désormais en Afghanistan », a précisé le procureur adjoint, Julien Berger.

    (…) Valeurs via fdesouche