Publié par Guy Jovelin le 25 novembre 2021
Après une réunion le 22 novembre à Bruxelles avec son homologue belge Alexander De Croo, Jean Castex a été testé positif au coronavirus alors qu’il avait reçu deux doses de vaccin au printemps et cet été. C’est la première fois qu’il contracte le virus, après avoir été cas contact à quatre reprises depuis le début de l’épidémie.
Placé à l’isolement, le chef du gouvernement assurait pourtant en juillet sur le plateau de TF1 qu’après l’injection de deux doses, il n’y a plus aucun risque d’être contaminé.
« Les analyses faites sur ces personnes [qui ont deux doses, ndlr] montrent qu’en réalité elles n’ont plus de chances d’attraper la maladie… », avait-il dit.
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C’est par ces mots qu’il avait justifié que les personnes qui ont reçu deux doses du vaccin contre le Covid-19 ne pouvaient plus être considérées comme cas contacts et n’avaient donc plus besoin de s’isoler.
Ces dires sont pourtant en contradiction avec l’ensemble des études scientifiques publiées sur ce sujet. Ce qui était déjà le cas à l’époque.
Une protection « incomplète »
En France aussi, la communauté scientifique soutient le contraire. Le 26 août, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, avait rappelé que le vaccin était utile pour se prémunir des formes graves du virus. La contamination n’a jamais été considérée comme étant impossible. Pas plus que la transmission.
De plus, une étude de l’Imperial College de Londres, menée sur 100.000 personnes au Royaume-Uni, a conclu à une « efficacité imparfaite du vaccin contre l’infection », le jugeant efficace à 49% contre les contaminations chez les 18 à 64 ans.
Une autre étude, menée aux États-Unis et publiée début novembre, a elle aussi souligné une baisse très importante de l’efficacité des vaccins contre les contaminations mais pas de diminution de la protection contre le risque de décès après seulement quelques mois.
Cet affaiblissement de l’efficacité des vaccins anti-Covid-19 a poussé de nombreux pays à lancer des campagnes vaccinales de rappel pour lutter contre la propagation du virus liée au variant Delta.
Ainsi, en France, la campagne de rappel vaccinal a commencé début septembre. Pour le moment, elle est ouverte aux 65 ans et plus et sera élargie aux 50 ans dès le 1er décembre.
Dans un avis publié le 19 novembre, la Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé l’administration d’une dose de rappel de vaccin contre le coronavirus pour tous les adultes de 40 ans et plus, qui doit être injectée six mois après avoir complété le premier schéma vaccinal.
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