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  • Seine-Saint-Denis : la "misère sociale", vraiment ?

    Publié par Guy Jovelin le 25 mars 2021

    Des policiers s'apprêtent à procéder à des perquisitions dans le cadre d'une opération dans la cité des 4000 à la Courneuve.

    Dans le Journal du Dimanche du 31 janvier 2021, une enquête titrée "narcos, version française", tirée d'un ouvrage de Frédéric Ploquin [1]. Longtemps actif en Seine Saint-Denis, un commissaire retraité y décrit "un narco-département", où le trafic de stupéfiants (mais pas seulement) nourrit "une population très importante" et une "économie grise" où des bars à chicha et sandwicheries blanchissent les gras profits du narcotrafic. 

    misère sociale,réalité,seine-saint-denisDe là, des rachats de bars-tabac, salons de coiffure, sociétés de VTC ; même, financement de projets immobiliers d’envergure. Au point que « l’économie réelle en est déstabilisée ».

    Pour ce policier, cette puissance financière est telle que les caïds du narcotrafic local peuvent appâter, voire corrompre, les politiciens du cru et peser sur des décisions politiques. Ce, alors que « la justice n’a pas encore de politique pénale structurée face à ce blanchiment de basse intensité », aggravé d’une évasion massive de capitaux vers le « bled », agencée par des chinois, pakistanais, etc. experts ès-compensations transnationales.

    Parenthèse : « pas encore » ? Voilà trente ans que prolifère cette gangrène criminelle. Combien de temps faudra-t-il à une justice somnolente pour prendre le réel criminel en compte ?

    Dans l’affaire, le scandale le plus inouï est incapacité de l’administration française, préfectures, INSEE, ministères concernés, de considérer un seul instant le durable tsunami d’argent criminel qui déferle sur ce département. Des médias dont les journalistes enquêtent moins qu’ils ne gobent la pâtée officielle, continuant de seriner le misérabiliste refrain de « La Seine Saint-Denis, département le plus pauvre de France ». De fait, voilà (pour 2017) les 8 départements métropolitains au taux (apparent) de pauvreté le plus élevé : Seine Saint-Denis, Haute-Corse, Aude, Pyrénées-Orientales, Gard, Hérault, Bouches-du-Rhône.

    Comment approcher la réalité financière de la Seine Saint-Denis ? Utile pour une fois, l’Union européenne le permet. Pour clarifier les comptes publics de ses États-membres (et mieux les taxer ensuite…) EUROSTAT, l’INSEE de l’U.E., exige que ces États intègrent à leur Produit Intérieur Brut (« baromètre » de leur richesse nationale) une estimation de « leurs » transactions illicites : travail au noir, montant des contrebandes, alcool et tabac, narcotrafic et prostitution – biens et services réels, quoiqu’illégaux. (définition classique « transaction de libre choix, par accord mutuel des parties impliquées »).

    Après avoir ergoté sur l’aspect volontaire de ces transactions (addiction, contrainte…) l’INSEE a admis que le tout fait environ 3 milliards d’euros, de 3 à 4% du PIB français. Et nos voisins ? Dans une Italie experte ès-combinazzione, l’économie noire est à 12% de la richesse nationale.

    Dans une France ainsi régulée, considérons la Seine-Saint-Denis comme une sorte d’Italie intérieure et cherchons maintenant son PIB le plus récent. Difficile : depuis une décennie (pourquoi ?) l’INSEE publie le PIB de l’Île-de-France en un seul bloc régional. C’est dans les archives de l’OCDE [2] que l’on trouve les éléments suivants [3]:

    Hauts-de-Seine           :           ± 195 MD€ de PIB

    Seine Saint-Denis      :           ± 73  MD€

    Val-de-Marne            :           ± 68  MD€

    Yvelines                      :           ± 67  MD€

    Essonne                      :           ± 57  MD€

    Seine-et-Marne          :           ± 49  MD€

    Val d’Oise                   :           ± 41  Md€      

    Ajoutons donc au PIB de six des sept départements de l’Île-de-France les + 3% de l’économie illicite, « tarif » de la France entière. Et redressons notre « Italie interne » des 12% de son modèle transalpin en combinazzione ; on a ainsi le (réaliste) PIB départemental suivant :

    Hauts-de-Seine           :           ± 201 MD€

    Seine Saint-Denis      :           ± 82  MD€

    Val-de-Marne            :           ± 70  MD€

    Yvelines                      :           ± 69  MD€

    Essonne                      :           ± 59  MD€

    Seine-et-Marne          :           ± 50  MD€

    Val d’Oise                   :           ± 42  MD€      

    De loin, la Seine Saint-Denis est ainsi le 2e département le plus riche d’Île-de-France ; en outre, le PIB des Hauts-de-Seine est faussement gonflé par La Défense, quartier où de grands groupes ont leur siège social, paient taxes, impôts, etc. Enfin, la fortune invisible du « Neuf-Trois » irrigue surtout ses fameux « quartiers sensibles », où vivent les médiatiques « misérables ».

    La Seine Saint-Denis, département pauvre parmi les pauvres ?

     Plus que douteux, décidément.. ■ 

    *** Fact-checkers ! Toutes références & calculs à disposition sur demande.

    [1] « Les narcos français brisent l’omerta », Albin Michel, février 2021.

    [2] OECD – Regional economy, Gross Domestic Products, Small Regions TL3 ; l’Île de France y figure sous les nomenclatures FR102 (77) FR103 (78), FR104 (91), FR105 (92), FR106 (93), FR107 (94), FR108 (95). Dernière année disponible, 2016.

    [3] Montants donnés par l’OCDE en US$ et convertis en €, à la parité du 30/12/2016.

     

    Xavier Raufer

    Docteur en géopolitique et criminologue.

    Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin)  

    Source : https://atlantico.fr/

  • Plus de deux millions de foyers bénéficiaires du RSA

    Publié par Guy Jovelin le 09 décembre 2020

    synthesenationale

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    Arnaud Raffard de Brienne

    Pour la première fois depuis la création du dispositif en juin 2009, il y a onze ans, le cap des deux millions de foyers bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) vient d’être allègrement franchi. Ce seul minimum social – il en existe une dizaine -, remplaçant du Revenu minimum d’insertion (RMI), assure, sous certaines conditions plutôt larges et souples, un revenu forfaitaire, une sorte de revenu universel avant  l’heure, aujourd’hui financé par les départements pour un montant supérieur à douze milliards d’euros par an. Cette ponction devenue insupportable pour les départements, une loi en cours d’examen prévoit une renationalisation du RSA dont l’État assurera le financement. A noter, on se demande bien pourquoi, c’est déjà le cas pour nos chers départements et territoires d’Outre-mer comme la Guyane et la dispendieuse Mayotte depuis 2019, et pour  La Réunion depuis le début de cette année.

    Le Premier ministre Jean Castex, en visite le 25 septembre dernier en Seine-Saint-Denis, l’un des départements les plus pauvres de France, là encore on se demande bien pourquoi, reconnaissait « les difficultés sociales exceptionnelles auxquelles est confronté ce département ». Il venait officiellement présenter, si possible sans rire, la mise en œuvre du plan « L’État plus fort en Seine-Saint-Denis ». De façon plus prosaïque, il s’agissait d’officialiser, sous les yeux énamourés de Stéphane Troussel, Président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, la prise en charge, à titre expérimental du financement du RSA par l’État, dès janvier 2022. Voici des années que diverses personnalités de ce département surendetté, aux sept villes parmi les vingt plus pauvres de France, multipliaient les appels au secours et suppliaient les politiques de leur venir en aide. C’est chose faite.

    Une folle fuite en avant

    En France cette année, avant un prévisible nouveau record en 2021, le RSA fait l’objet de 3 000 nouvelles demandes par jour. L’explosion du nombre de pauvres devrait encore s’aggraver en 2021 mais il s’agit bien entendu, selon les grands médias, d’imputer cette situation à la commode crise sanitaire en cours alors que l’ensemble des indicateurs confirment que nous ne sommes que face à l’aggravation, certes accélérée, d’une situation devenue intenable de longue date et renvoyant très directement à la folle politique ou plutôt absence de politique d’immigration.

    Pendant ce temps, l’État continue à distribuer à tour de bras un argent dont il ne possède pas le premier centime. Sait-on, par exemple, que la prime d’activité bénéficie à 8,9 millions de personnes, soit une augmentation de 42,7% de bénéficiaires depuis 2018 ? Dernière trouvaille, la prime Covid annoncée par Emmanuel Macron le 14 octobre dernier dans le cadre et sans doute pour adoucir l’annonce du couvre-feu, de 150 euros pour les allocataires du RSA, 100 pour ceux de l’Aide personnalisée au logement (APL), agrémentée d’une prime de 100 euros par enfant à charge, ce qui dans certains territoires peut représenter un pactole. Cette démente fuite en avant ne présage évidemment rien de fameux pour les contribuables et épargnants…

    Article paru dans le quotidien Présent cliquez ici

     

  • Le budget de la CAF du 9-3 est deux fois supérieur à celui du ministère de la Santé

    Publié par Guy Jovelin le 24 novembre 2020

    Incroyable : le département sinistré et colonisé de Seine-Saint-Denis a un budget CAF (Caisse d’allocations familiales) de 2,6 milliards d’euros par an alors que celui du Ministère de la Santé n’est que de 1,4 milliard d’euros !
    Et certains osent encore affirmer que l’immigration est une richesse pour la France…

     

    Tweet : https://twitter.com/gregoryroose

  • Fraude au chômage partiel : en Seine-Saint-Denis, près de 3 millions d’euros déjà saisis

    Publié par Guy Jovelin le 05 novembre 2020

    La Seine-Saint-Denis, à la pointe de la lutte contre la fraude à l’activité partielle? Dans ce département où plus de 30 000 entreprises ont déjà touché des indemnités, le parquet de Bobigny revendique de s’être lancé très tôt dans la lutte contre les fraudeurs. Le parquet de Bobigny promet qu’il n’y aura «pas d’impunité» pour les fraudeurs, parfois organisés en réseau.

    Le 5 janvier prochain, deux prévenus seront ainsi jugés pour escroquerie aggravée et blanchiment. L’un d’eux, aidé par un complice dirigeant de société dans le 93, avait obtenu presque 100 000 euros. La société en question, entreprise de transport et location de véhicule, créée en août 2016, n’avait pas déclaré de salariés depuis trois ans.

    Les sommes obtenues ont semble-t-il servi à des achats auprès d’enseignes de luxe (Gucci, Louis Vuitton, Hermès) et à réserver des séjours dans des hôtels de prestige… C’est ce qu’a établi l’enquête menée par la Brigade de répression de la délinquance astucieuse, sous la houlette du parquet de Bobigny.  […]

    Le Parisien via fdesouche

  • Les trafiquants de drogue de Toulouse recrutent des guetteurs “à peine majeurs” de Seine-Saint-Denis pour surveiller les points de deal

    Publié par Guy Jovelin le 11 septembre 2020

    11/09/2020 à 12h45

    Considérés comme plus expérimentés, ils devaient “sécuriser” le trafic, après une flambée des violences.

    Dans le quartier des Izards, à Toulouse, les trafiquants de drogue ont choisi de chercher les meilleurs guetteurs possibles et n’ont pas hésité à les recruter à l’autre bout de la France. Ainsi, des guetteurs venus de Seine-Saint-Denis (93) sont venus épauler les trafiquants toulousains. Leur mission : surveiller les points de deal, trier la clientèle et repérer les éventuelles armes, relate La Dépêche du Midi.

    Ces nouveaux venus sont à peine majeurs et ont été repérés par la police lors d’une opération menée par les policiers de la sûreté départementale, le 26 juin dernier. 16 personnes ont été interpellées, dans un contexte de plus en plus tendu. En deux mois, le quartier a connu cinq fusillades, qui ont fait trois morts et un blessé.

    (…) Capital.fr via fdesouche