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Un patient a mis fin à ses jours ce mercredi matin. Il « a été découvert inanimé à 8h30 et un médecin du service des urgences somatiques, situé à proximité, est immédiatement intervenu afin de tout mettre en œuvre pour le réanimer. Malheureusement, malgré tous les efforts déployés, le patient n’a pu être sauvé », précise dans un communiqué la direction du CHU ce mercredi soir.
Une cellule de soutien psychologique a immédiatement été mise en place pour le personnel soignant « profondément bouleversé » par ce nouvel événement malheureux. La famille du patient a également été prise en charge.
« Pire qu’une prison »
Selon les syndicats CGT et Sud Santé, le patient était hospitalisé depuis dix jours sur un brancard, faute de lui trouver un lit au sein de l’établissement ou dans une autre structure adaptée pour poursuivre ses soins. « Il était en fait dans un box de consultation séparé d’un autre par un rideau et qui fait normalement office de bureau. Sans sanitaire, puisque ce n’était pas une chambre. Donc, pire qu’une prison », témoigne Julien Terrié, le secrétaire CGT du CHU.
Selon une étude de la Fondation Jean-Jaurès et de l’Ifop publiée ce jeudi, 62% des 18-24 ans affirment avoir déjà eu des pensées suicidaires depuis septembre 2021, bien plus que les autres catégories d’âge.
La crise sanitaire a mis en lumière le mauvais état de la santé mentale des jeunes Français. Au point que Claire Hédon, Défenseure des droits, demande un plan d’urgence sur le sujet. Car la situation continue d’être préocuppante: selon une étude réalisée par l’Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès, 62% des 18-24 ans ont déjà eu l’intention de se suicider depuis septembre 2021.
La très longue étude, publiée ce jeudi, indique que ce taux n’est que de 12% pour les 25-34 ans, qui pour la plupart n’ont pas connu de confinement pendant leurs premières années d’études. En revanche, un 35-49 ans sur deux a déjà eu des pensées suicidaires, selon l’Ifop.
Dans la population totale, 34% des Français affirment avoir déjà eu l’intention de se suicider. La Fondation Jean-Jaurès note une « prédominance masculine. »
« On peut confirmer que la crise liée à la Covid-19 a largement fragilisé les jeunes, et en particulier les jeunes hommes dont les pensées suicidaires ont atteint des proportions jusque-là inégalées », écrit Michel Debout, professeur émérite de médecine légale, psychiatre, spécialiste du suicide.
Pour Christophe Girard, policier à la Bac de Dijon et vice-président de Pep’s-SOS policiers en détresse, une association qu’il a créée en 2019, ces mesures sont bonnes mais insuffisantes : « Depuis 1996, en moyenne, 45 policiers se suicident chaque année. C’est 41 % de plus que le taux de suicide dans la population active. Le ministère de l’Intérieur mobilise une centaine de psychologues pour aider 140 000 policiers français. Même avec la meilleure volonté du monde, beaucoup de victimes passent entre les mailles du filet.»
(…)
En attendant, Christophe Girard tient à raconter l’histoire de son collègue Damien, un type intelligent, généreux, sensible, tête brûlée, amuseur public, tombé amoureux de la police, qui s’est mis une balle dans la tête un jour de désespoir. Aujourd’hui, regard bleu intense, gouaille de tonton flingueur, il est vivant, la gueule à peine cassée, sauvée par le hasard ou par un miracle. Perdu dans l’action, sans jamais s’économiser, Damien a vécu longtemps en première ligne, prenant des coups jusqu’à s’ébrécher. Une balle lui démolit l’épaule, un toxico lui casse la gueule, une scène de viol le traumatise; et puis les gens réduits à un tas de viande sur les voies ferrées tassent son enthousiasme, un divorce très difficile l’écrase et, enfin, l’alcool s’invite à sa table. Le 16 avril 2019, Damien tient son flingue à la main et regarde la photo de ses enfants dans son salon. Il a bu. Il envoie un dernier SMS à ses copains: « Dites à ma mère que j’étais un type bien.» Il perd la notion du temps. Les potes arrivent, défoncent la porte. Il panique à l’idée d’être sauvé. Ne veut pas passer pour un dégonflé. Alors, il se tire une balle sous le menton.
Il entend «Damien! Pourquoi?» Et puis plus rien. Plus de son. La balle, ricochant sur son palais, est ressortie par la tempe sans brûler son cerveau. Il passe et repasse sur le billard. Chirurgie faciale. Des mois de rééducation. Il se relève mais retombe. Alcool, dépression. Il avale 200 cachets, on le sauve encore. Il veut se tuer à moto. Christophe et Pep’s ne le lâchent pas. Il passe par toutes les unités psychiatriques du pays. On lui diagnostique un trouble de l’attention, une hyperactivité, un haut potentiel et un QI de 146. Des réponses, enfin. Et un puis, un jour, grâce à l’aide de Pep’s, de sa nouvelle compagne («Je lui ai dit que j’étais flic, alcoolique, que je m’étais mis une balle dans la tête, et elle est restée ! »), tout change. Un addictologue lui lâche: «Écoute, tu as deux solutions. Soit tu décides de vivre, soit tu crèves. La chambre que tu occupes, des gens en ont besoin.» Et ces mots simples, crus, le bouleversent. Il baisse la garde: « Ce qui me tuait, c’était mon masque, ma carapace, mon côté cartésien.» Aujourd’hui, Damien, qui n’a plus peur de dire quand ça ne va pas, aide ses collègues à poser des mots sur leurs malheurs. Il en a déjà sauvé trois sur le point de se foutre en l’air: «Je leur dis: “Prenez cinq minutes, écoutez. C’est pas facile à entendre et encore moins d’y croire, mais essayez quand même, ça ne coûte rien. Le bonheur va revenir. C’est obligé, c’est scientifique ! “»
La télé est allumée. Damien ne la regarde pas. Il a bu. Il est assis dans son canapé et tient son flingue dans ses mains. Il fixe la photo de ses enfants. Il sait qu’il va le faire. Il envoie un dernier message sur Whatsapp aux gars sous ses ordres.
: « Ce soir, c’est pour moi la fin les copains, dites à mère que j’étais quelqu’un de bien. »
Damien est flic depuis 23 ans, brigadier-chef. Sensible, intelligent, tête brûlée, déconneur, « aucune idée suicidaire ». Il parle comme un tonton flingueur, barbe grise, regard bleu acier, corps de chat maigre.
En 2008, il vit la première opération qui l’empêche dormir : un viol. A l’endroit du crime, il est chargé de garder les traces ADN, une capote usagée. La victime et l’agresseur ne sont plus là, mais ce face-à-face solitaire avec les traces du viol le perturbe.
Pendant des années, la violence s’entasse dans son crâne. En 2015, il divorce et plonge dans l’alcool. La bouteille le calme. Puis le coule. Il s’écroule, se relève, tombe, se relève encore.
En 2019, dans la même semaine, sa copine le largue par sms, sa hiérarchie lui cherche des poux et ses fils lui rappellent qu’il vit dans un 30m2 alors qu’ils ont chacun leur chambre chez leur mère.
Dans le canapé, Damien est conscient, mais dans un état second. Soudain, ses copains flics tambourinent aux volets, à la porte. Il croyait avoir envoyé le message deux minutes avant. Cela fait une demi-heure.
Il panique à l’idée d’être sauvé, d’être ridicule. Il ne va quand même pas se dégonfler. La porte s’ouvre. Un de ses jeunes gars se précipite vers lui. Alors Damien se tire une balle dans la tête. Il entend juste « Damien ! Pourquoi ? ». Et puis plus rien.
Par miracle, Damien a survécu. Il a appris à briser sa carapace. Il s’est mis à la pâtisserie. Il a même rencontré son âme sœur : « Je lui ai dit que j’étais flic, alcoolique et que je m’étais tiré une balle dans la tête et elle est restée ! »
Trois ans plus tard, il essaie de sauver ses collègues désespérés. Dix policiers se sont suicidés depuis le début de l’année. Papier à lire cette semaine dans @ParisMatch photo @FLafargue
PS : Quand je dis qu’il s’est mis à la pâtisserie, c’est pas une blague.
Ils voulaient marquer les esprits : environ 70 agriculteurs de la Coordination rurale se sont rassemblés jeudi 4 mars à Paris, entourés de mannequins en combinaison de travail pendus à des arbres, pour témoigner du malaise d’une profession qui vend trop souvent à perte, a constaté une journaliste de l’AFP.
Chasuble jaune sur le dos, les militants ont posé devant la presse un genou à terre et poing levé, dans un nuage de fumigènes, jaunes également. «Genou à terre, cela veut dire que ceux qui sont encore debout pensent à ceux qui ne sont plus là», déclare le président du syndicat Bernard Lannes. Selon les chiffres les plus récents de la sécurité sociale agricole MSA, 372 suicides d’exploitants agricoles ont été recensés en 2015, soit plus d’un par jour. Mais ce nombre est largement minoré, selon le syndicat, pour lequel on dénombre plutôt deux suicides chaque jour et 1500 dépôts de bilan par an, faute de prix rémunérateurs.
«On nous a mis sur l’échafaud de la mondialisation», dénonce au mégaphone le maraîcher Sébastien Héraud, également vice-président de la Coordination rurale, qui refuse de «se laisser faire par les écolos bobos urbains qui nous méprisent et veulent nous dicter notre conduite». […]
L'avis de Jean-François Touzé délégué général du Parti de la France
Les très graves blessures infligées avec leurs propres armes de service à deux policier à Herblay dans le Val-d'Oise témoignent de la désespérante faiblesse de nos forces de l'ordre face à la délinquance et l'ensauvagement. Elles sont les victimes directes des ordres criminels de modération donnés par le pouvoir qui leur interdit de mener à bien leurs missions et les mettent en situation de totale vulnérabilité.
Placer les policiers en première ligne face à la racaille en les menaçant dans cesse des plus graves sanctions en cas de "bavure", c'est les condamner à l'impuissance ou à la mort. Il faut réviser l'article L.435-1 du code de la sécurité en introduisant pour les policiers et gendarmes la notion élargie de légitime défense et en leur permettant d'user de leurs armes à feu bien au delà des modalités très restrictives aujourd'hui permises par la loi.