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églises pillées

  • Dans la partie occupée de Chypre, plus de 500 églises et monastères ont été pillés, détruits, vandalisés…

    Publié par Guy Jovelin le 07 juin 2021

    lesobservateurs

    Chypre

    Dans la partie occupée de Chypre, deouis 1974, au moins une église dans chaque village a été convertie en mosquée. Ioannis Eliades, directeur du musée byzantin de la Fondation de l’archevêque Makarios III, à Nicosie, la capitale de Chypre, explique qu’une telle conversion ne nécessite pas de changements substantiels:

    «ils murent le côté sud, puis ils y ajoutent le mikrab [la niche orientée vers la Mecque, où se tourner pour prier]. Et une fois qu’une église est devenue une mosquée, elle n’est plus rendue à ses propriétaires légitimes. »

    «La politique des Ottomans est la même au fil des siècles: convertir les églises en mosquées sans aucun respect».

    Mais il y a aussi des églises à Chypre qui ont connu la destruction, comme à Mossoul. En fait, plus de 500 églises et monastères ont été pillés, détruits, vandalisés ou convertis à d’autres fins: plus de 15000 icônes de saints, d’innombrables vases liturgiques sacrés, évangiles et autres objets de grande valeur ont disparu. Dans de nombreux cas, l’effondrement des églises ne résulte que d’avoir été négligé pendant plus de quatre décennies, après le pillage des portes, des fenêtres, des toits, des planchers, etc. Le monastère de la Vierge Marie Avgasida à Milia, Famagouste a été démoli et les cellules du monastère sont utilisées comme étables pour animaux. De nombreuses églises ont été transformées en entrepôts pour divers matériaux: pneus (Saint-Georges à Askeia et Saint-Artémon à Afanteia), pommes de terre des fermes voisines (Saint-Antoine à Leonarison), matériaux de construction (Saint-Eirine à Kyrenia). Parmi les différentes utilisations des églises converties, on trouve des musées et des théâtres, et même une morgue (église de la Transfiguration du Sauveur à Chryseliou) et un musée de propagande turque (église Saint-Romanos maronite à Vouni).

    De nombreuses églises, après avoir été pillées, ont été louées ou vendues à des particuliers et transformées en entreprises commerciales telles que des hôtels (le monastère de Sainte-Anastasie à Lapethos), des bains ottomans (l’église médiévale de Saint-Georges des Latins), des résidences (l’église de la Vierge Marie à Engomi), une ancienne réparation de meubles (Saint-Luc à Lefkosia), un atelier de peinture (l’église byzantine de la Vierge Chrysotrimithiotissa à Trimithi). Il y a même une boîte de nuit (St. John’s Knight à Famagouste), un parking (St. Andronikos à Kazafani), un refuge pour chiens (l’église catholique St. Anthony à Kontea), etc.

    Chypre subit aussi une opération de grand remplacement : aujourd’hui, parmi la population du nord de Chypre, les colons transplantés de Turquie sont plus du double de ceux originaires de Chypre. Le nord de Chypre est devenu l’une des régions les plus militarisées du monde, accueillant environ 45 000 soldats turcs. Pour les abriter, des églises (Prophète Elias à Marathovounos, Saint George à Kythrea, Sainte Barbara à Kyrenia), des monastères (Acheiropoietos à Lampousa, Saint Panteleimon à Myrtou, Saint Euphémianos à Lysi, Saint Spyridon à Tremetousia, St . John Chrysostom à Koutsoventis) ou même des villages grecs et maronites entiers (Pyroi, Voni, Askeia, Marko, Tympou, Asomatos, Agia Marina Skylloura, Kontemenos, Loutros) ont été transformés et utilisés comme casernes.

     

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