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La vague migratoire en Italie ne semble pas s’arrêter. Plus de 42.000 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes cette année, soit quatre fois plus que sur toute l’année 2022. Face à la situation, la première ministre Giorgia Meloni a dû faire discrètement marche arrière sur l’immigration clandestine.Pas de blocus en mer Méditerranée, pourtant une des promesses phares de l’actuelle présidente du Conseil des ministres. Cette dernière a dû également créer de centaines de places d’accueil pour les migrants.
Et le drame de Crotone fin février 2023, lorsque 94 personnes ont perdu la vie au large de la Calabre, a accéléré ce virage à 180 degrés, même si Giorgia Meloni ne l’admet pas. “Notre réponse, c’est ce qu’il s’est passé, c’est d’avoir une politique encore plus ferme”, assure-t-elle. “Nous sommes déterminés à mettre fin à la traite d’êtres humains responsables de cette tragédie”, poursuit-elle.
Désormais, le lexique de Giorgia Meloni change. Elle met désormais l’accent sur la lutte contre les passeurs, sans jamais dire que, dans le même temps, elle simplifie les procédures d’immigration légale.
Face à un afflux inédit de migrants mineurs et à la saturation des dispositifs d’accueil, la préfecture des Alpes-Maritimes vient d’ordonner la réquisition d’un hôtel d’Antibes pour les héberger. Selon un arrêté publié mardi et repéré par BFM Nice Côte d’Azur, l’Appart’City, chemin de Saint-Claude, doit ainsi leur être réservé « pour un mois ».
L’établissement « est réquisitionné au profit du conseil départemental des Alpes-Maritimes afin de permettre l’accueil de mineurs non accompagnés en situation vulnérable », et dont la collectivité a la charge, au titre de la protection de l’enfance, indique le texte signé par le directeur du cabinet du préfet.
Une décision prise pour « assurer la prise en charge de ces personnes dans des conditions décentes et dignes » et afin « de prévenir les troubles à l’ordre public de toute nature », précise l’arrêté.
Dix-huit migrants, potentiellement tous mineurs, attendaient une solution d’accueil dans les locaux de la police aux frontières, ce lundi matin à Menton. 690 mineurs non accompagnés sont actuellement pris en charge par le Département des A.-M.
Plus de place disponible. C’est le constat du conseil départemental des Alpes-Maritimes en charge de la protection de l’enfants, face à l’afflux de mineurs non accompagnés (MNA). Un afflux sans précédent, selon la préfecture des Alpes-Maritimes. 690 mineurs seraient actuellement pris en charge, “un chiffre record” selon Benoît Huber, directeur de cabinet du préfet.
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Dix fois plus d’arrivées sur les côtes italiennes
Explication: ces dernières semaines, les côtes italiennes ont vu débarquer un nombre inhabituellement élevé de migrants. “Depuis le début de l’année, plus de 3.800 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes, soit dix fois plus qu’en 2022 (386). C’est essentiellement dû à la météo”, explique le directeur de cabinet du préfet. La douceur du début d’année a pu ainsi favoriser les conditions de traversée en mer, à une période habituellement creuses.
Dès lors, la conséquence est mathématique. Avec 1.200 arrivées sur les côtes italiennes la semaine dernière, et 146 interpellations par jour à la frontière franco-italienne, la protection de l’enfance est largement sollicitée dans les Alpes-Maritimes. Et même débordée. “Le conseil départemental des Alpes-Maritimes fait face à une difficulté de saturation de son dispositif d’accueil”, constate Benoît Huber.
FIGAROVOX/TRIBUNE – Bien que la départementalisation de Mayotte en 2011 lui ait permis de se développer, elle est également à l’origine d’un afflux de migrants provoquant des tensions communautaires sur l’île, analyse le haut-fonctionnaire Maxime de Blasi.
En 2011, Mayotte est devenue le 101e département français. Cette évolution institutionnelle était une vieille attente de la population mahoraise et de ses élites politiques, symbolisant l’ancrage définitif à la République et l’égalité de droits avec la Métropole.
(…) Mais cette volonté de stabilisation de Mayotte s’est traduite dans les faits par une déstabilisation majeure provoquée par l’arrivée massive et régulière de migrants sur l’île. Ils représentent aujourd’hui la moitié de la population originelle, proche des 300.000 habitants, contre seulement 187.000 avant la départementalisation en 2007.
(…) Dès lors, un flux continu de migrants effectue la traversée sur des kwassas-kwassas, ces petits bateaux en bois motorisés, parmi lesquels des femmes enceintes dans le but d’accoucher à la maternité de Mamoudzou pour bénéficier du droit du sol et obtenir la nationalité française. Cette maternité enregistre le plus de naissances en France avec 10.000 naissances annuelles dont on estime que la moitié est issue des migrants.
La population de l’île est aujourd’hui constituée de 50 % de migrants (à 95 % des Comoriens), arrivés en l’espace d’une quinzaine d’années. Imaginez le choc que provoquerait en métropole l’arrivée en si peu de temps de l’équivalent d’une moitié de la population, soit 30 millions de « débarqués » qu’il faudrait loger, nourrir, employer !
(…) Fondamentalement les Mahorais sont placés face à un dilemme : ce que la départementalisation leur fait gagner en stabilisation et en ancrage, ils le perdent avec l’appel d’air massif qu’elle déclenche.
(…) Pourquoi n’avoir pas conservé le statut de collectivité d’outre-mer (COM), régie par l’article 74 de la Constitution, qui autorise un développement et une législation autonomes par rapport à la métropole, à l’image de la Polynésie, de Wallis et Futuna, de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin ou de Saint-Pierre et Miquelon ?
Les garde-frontières de Lituanie ont de plus en plus de travail pour tenter d’intercepter les personnes venues illégalement du Bélarus voisin.
Cette semaine, et c’est un record depuis le début de l’année, 170 migrants ont été arrêtés en une seule nuit.
Résultat : 3 000 personnes ayant fui le Bélarus sont désormais détenues en Lituanie, et cette situation crée des tensions avec les riverains : “Ils ne nous laissent pas vivre en paix. Ils ont décidé d’envahir notre petit village. Il y a plus de migrants ici que de locaux. Nous avons des enfants. Qui peut garantir qu’ils sont en sécurité ?”
L’Autriche renforce la surveillance de ses frontières face à un nouvel afflux de migrants, particulièrement côté hongrois, ont annoncé samedi le ministre autrichien de l’Intérieur Karl Nehammer et la ministre de la Défense Klaudia Tanner.
Quelque 400 soldats supplémentaires seront mobilisés dans un premier temps, au vu du “nombre croissant de personnes appréhendées à la frontière”, a ajouté M. Nehammer.
“L’objectif est de contrôler les mouvements migratoires”, a ajouté Mme Tanner. Environ 200 passeurs ont été arrêtés en Autriche durant l’année en cours.
Le ministre de l’Intérieur autrichien accuse l’UE d’un manque de mesures de sécurité aux frontières européennes. « Il n’y a actuellement aucune raison pour qu’un Afghan demande l’asile en Autriche »