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lituanie

  • La Lituanie s’apprête à légaliser les refoulements de migrants

    Publié par Guy de Laferrière le 22 avril 2023

    Le projet d’amendement à la loi sur les frontières prévoit d’expulser les demandeurs d’asile arrivés illégalement sur le territoire, et de créer une force civile en soutien des gardes-frontières. Selon le ministère de l’intérieur à Vilnius, le texte qui devrait être adopté définitivement par les députés lituaniens, mardi 25 avril, a pour but de garantir la sécurité du petit Etat balte contre d’éventuelles tentatives de déstabilisation menées par son voisin biélorusse. Les ONG y voient surtout un moyen de pérenniser les « pushbacks », qui consistent à refouler illégalement les migrants sans leur donner la possibilité de déposer une demande d’asile, pratiqués par la Lituanie depuis l’été 2021.

    Voté en seconde lecture par une grosse majorité des parlementaires, jeudi 20 avril, l’amendement à la loi sur les frontières de l’Etat prévoit qu’en « situation d’urgence », face à l’afflux massif de ressortissants étrangers aux frontières du pays, le gouvernement pourra limiter l’accès au territoire. Les gardes-frontières seront alors autorisés à expulser les migrants entrés illégalement et se trouvant dans une zone large de 5 kilomètres depuis la frontière. Une exception a été ajoutée par les députés pour les personnes fuyant un conflit armé, des persécutions, ou nécessitant une assistance humanitaire.

    « A première vue, la proposition semble assez équilibrée et inclut même des garanties », note Viktor Ostrovnoj, en charge de l’asile et de l’immigration à la Croix-Rouge lituanienne. Il rappelle cependant que l’état d’urgence − le premier décret déclarant l’urgence à la frontière avec la Biélorussie est entré en vigueur le 3 août 2021 − est toujours en place. Avec le vote des députés, « ce qui était censé être une mesure temporaire, permettant de faire face à des crises de courte durée, risque de devenir un nouveau statu quo », remarque Viktor Ostrovnoj.

    Directrice du bureau du Défenseur des droits au Parlement, à Vilnius, Erika Leonaite critique elle aussi le texte. Celui-ci crée, selon elle, « l’illusion » que la Lituanie pourra continuer de garantir le droit d’asile. Or, objecte-t-elle, « c’est un service de l’immigration et non pas les gardes-frontières dans la forêt qui est compétent pour déterminer si une personne fuit des persécutions, telles qu’elles sont définies par la Convention relative au statut des réfugiés ».

    A titre d’exemple, Mme Leonaite mentionne le cas de quatre ressortissants cubains, refoulés en avril 2022 alors qu’ils tentaient d’entrer en Lituanie. Ils ont finalement obtenu l’asile en mars, après l’intervention de la Cour européenne des droits de l’homme. « C’est la preuve que le système ne fonctionne pas », affirme la Défenseure des droits. […]

    Le Monde via fdesouche

  • Crise de Kaliningrad : la Lituanie a payé cher le blocus

    Publié par Guy Jovelin le 25 juillet 2022

    Suite aux pressions de l’UE, la Lituanie – qui n’est en définitive qu’une colonie sans réelle souveraineté – a mis fin aux mesures de blocus de l’enclave russe de Kaliningrad.

    Cette levée du blocus a été saluée par un communiqué commun de groupes de hackers russes sur Telegram qui ont rappelé que le temps du blocus, près de 200 sites gouvernementaux et d’entreprises lituaniennes ont été rendus inaccessibles – notamment les applications en ligne des banques.

     

     

     

     

     

    Le blocus de diverses marchandises entre la Russie continentale et Kaliningrad – jusqu’à la vodka ! – n’était certainement pas une initiative décidée et élaborée à Vilnius. Mais c’est l’économie lituanienne qui a payé le prix fort.

    De quoi vacciner, à l’avenir, ceux qui voudront suivre les fantaisies de leurs suzerains supranationaux (voire d’outre Atlantique) en s’imaginant ne pas subir de conséquences immédiates et asymétriques.

     

    Source : medias-presse.info

  • «Elle ne s’est pas tirée une balle dans la jambe avec cela, mais dans la tête»: la Russie remet en question la légalité des frontières de la Lituanie

    Publié par Guy Jovelin le 26 juin 2022

    « Fondamentalement, la Lituanie a remis en question ses propres frontières avec cela », a déclaré samedi le chef de l’agence spatiale russe Roscosmos, Dmitri Rogozin, à la télévision publique.

    Selon lui, laisser passer les marchandises sans entrave était une condition pour que la Russie reconnaisse les frontières de la Lituanie, une ancienne république soviétique. « La Lituanie ne s’est pas seulement tirée une balle dans la jambe avec cela, mais dans la tête », a-t-il commenté.

    Les tensions surviennent après que la Lituanie a interdit le transit ferroviaire sur son territoire de marchandises à destination de Kaliningrad figurant sur les listes de sanctions occidentales. Cette enclave stratégique et militarisée, siège de la flotte russe en mer Baltique, est entourée par la Lituanie et la Pologne, deux membres de l’Otan et de l’Union européenne qui soutiennent fermement Kiev depuis le début du conflit en Ukraine.

    Dénonçant un « blocus », le gouverneur de Kaliningrad, Anton Alikhanov, a estimé qu’entre 40 % et 50 % des importations de l’enclave pourraient être soumises aux restrictions, du charbon aux métaux, en passant par les matériaux de construction et des biens technologiques.

    La Russie a qualifié l’interdiction d’« illégale » et menacé de prendre des contre-mesures contre la Lituanie. Les menaces proférées jusqu’à présent incluent la coupure du pays du réseau électrique commun.

    L’annulation du traité russo-lituanien sur la frontière de l’État aggraverait cependant de manière importante le conflit.

    Source

  • La Lituanie va payer les migrants à la frontière biélorusse pour les pousser à retourner chez eux

    Publié par Guy Jovelin le 10 décembre 2021

    La Lituanie a annoncé jeudi qu’elle allait offrir aux migrants une plus grande aide en espèces pour les motiver à rentrer chez eux, ce pays balte, membre de l’UE, s’efforçant de rapatrier des milliers d’entre eux.

    Chaque migrant qui choisit volontairement de retourner dans son pays d’origine recevra désormais 1.000 euros, au lieu de 300 promis jusqu’à présent, de la part de l’État, ainsi qu’un billet d’avion retour.

    Après avoir rejeté la plupart des demandes d’asile, nous avons besoin de solutions pour renvoyer les migrants dans leur pays d’origine“, a déclaré à l’AFP la ministre de l’Intérieur Agne Bilotaite.

    Nous espérons que le versement plus élevé augmentera le nombre de migrants qui rentrent volontairement“, a-t-elle ajouté.

    L’argent destiné aux migrants vient des fonds fournis par la Commission européenne pour aider la Lituanie à faire face à la crise à ses frontières.

    (…) RTBF via fdesouche

  • Migrants : “En raison des risques de l’arrivée massive d’étrangers pour la cohésion de la société”, la Lituanie déclare l’état d’urgence pour la première fois depuis son indépendance

    Publié par Guy Jovelin le 10 novembre 2021

    La Lituanie a instauré l’état d’urgence pour un mois le long des 670 kilomètres de sa frontière avec la Biélorussie, par crainte d’un nouvel afflux de migrants organisé par le président biélorusse Alexandre Loukachenko.

    À la quasi-unanimité, le Parlement a approuvé mardi [9 novembre] l’instauration de l’état d’urgence en Lituanie, “en raison des risques de l’arrivée massive d’étrangers pour la cohésion de la société, impossible à assurer […] sans appliquer de mesures concrètes exceptionnelles”, écrit le site 15min.lt en citant un document gouvernemental.

    L’état d’urgence, proposé par le gouvernement, est introduit pour la première fois dans l’histoire de la Lituanie depuis l’indépendance”, en 1991, souligne le média public LRT. Les déplacements seront limités dans les municipalités situées à proximité de la frontière. Dans les centres d’hébergement des migrants, “le réseau mobile et Internet seront bloqués”, précise 15min.lt.

    Dès les premières heures de l’état d’urgence, Ingrida Simonyte, la Première ministre, s’est déplacée à Kapciamiestis, ville frontière du sud de la Lituanie. “Les sanctions qui toucheront les personnes et les entités organisant ce flux de migrants en Biélorussie sont une avancée très importante, et ce ne sera pas la dernière”, a déclaré la ministre, citée par LRT. Selon les gardes-frontières lituaniens, le nombre de personnes tentant de traverser la frontière augmente depuis plusieurs jours. […]

    Courrier International via fdesouche