La République démocratique, indivisible, laïque et désormais écologique a ses grands-messes avec leurs rites, leur faux encens parlementaire et leurs homélies. En prononçant ce mercredi devant l'Assemblée nationale son discours de politique générale le Premier ministre Jean Castex en aura été un officiant qui se voulait lyrique et qui ne fut que pompeux.
Aucune de ses promesses ne peut être prise au sérieux. Ni celle du renforcement des "territoires" que nous préférons, nous autres, appeler Provinces, ni celle d'une relance économique grâce à un carnet de chèque miraculeux fait d'argent magique et de monnaie de singe, ni celles de reconstruction sociale, de sauvetage de notre système de santé, de redémarrage de notre industrie, de lutte contre la délinquance, les violences urbaines et l'islamisme; pas plus que celle du redressement budgétaire, matériel et moral de nos armées.
En creux, sans en être conscient, Castex a dessiné l'échec du Système et dénoncer la perversité du régime. Il en sera pourtant, sous la responsabilité de son Président, le continuateur. En tout cas jusqu'à la prochaine Présidentielle, seul objectif d'Emmanuel Macron.
"Rien n'est vrai, rien n'est faux, tout est songe et mensonge, illusion du coeur qu'un vain espoir prolonge" écrivait Lamartine.
Ce discours fut celui du mensonge assumé et de l'illusion d'un régime dont tout indique qu'il ne se prolongera plus longtemps.
Par quoi sera-t-il remplacé? C'est tout l'enjeu des années qui viennent. Tout est possible désormais: le pire, l'abominable, comme le meilleur.
Jean-François Touzé.
Délégué général du Parti de la France.