Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ferrand

  • Pyrénées-Orientales : elle se présente contre son mari aux élections municipales

    Publié par Guy Jovelin le 03 novembre 2019

     

    Joëlle et Alain Ferrand règnent depuis 24 ans sur le Barcarès.
     
    Joëlle et Alain Ferrand règnent depuis 24 ans sur le Barcarès.Photo l'Indépendant, Thierry Grillet
    Publié le 
    l'essentielJoëlle Ferrand a décidé de se présenter aux élections municipales du Barcarès dans les Pyrénées-Orientales en mars prochain. Son mari est le maire actuel de la ville et n'a pas encore officialisé sa candidature pour 2020. Le couple "tient" la mairie depuis 24 ans. Ambiance ...

    Qui sera le prochain maire du Barcarès dans les Pyrénées-Orientales ? Le couple Ferrand entend bien s'emparer de nouveau de la mairie en mars prochain. Chacun de son côté... D'un côté, il y a Alain Ferrand, maire divers droite entre 1995 et 1999 et depuis 2011. De l'autre côté, il y a Joëlle Iglesias Ferrand, maire entre 1999 et 2011. Aujourd'hui, entre les deux, rien ne va plus.

    Les époux Ferrand se transmettent le siège de maire depuis 24 ans. Élu en 1995, Alain Ferrand doit rapidement quitter ses fonctions pour une gigantesque paella offerte pendant la campagne électorale... Réélu en 1996, il doit quitter la mairie trois ans plus tard. Il est alors condamné pour abus de biens sociaux et prises illégales d'intérêts dans la gestion de plusieurs de ses casinos. Son épouse, Joëlle, inexpérimentée en politique, lui succède à la mairie. Pendant douze ans, elle tient les rênes de la station balnéaire qui passe de 4500 habitants l'hiver à 120 000 vacanciers l'été. Mais en 2011, la justice la condamne pour des malversations dans des travaux de dragage du port. Condamnée à 5 ans d'inéligibilité, 18 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende, elle saisit la cour de cassation qui rejette son pourvoi. En 2014, Alain Ferrand se présente de nouveau à la mairie et il est réélu.

    Dynastie, Dallas voire les Balkany du Roussillon (le Monde du 9 décembre 2016) : la presse multiplie les surnoms envers le couple Ferrand et la situation singulière du Barcarès.

    Candidate contre son mari

    Pour les prochaines élections, en mars 2020, c'est décidé : Joëlle Ferrand veut revenir à la tête de la mairie occupée par son mari. Alors qu'il n'a pas encore annoncé ses intentions, elle a déjà monté une liste avec vingt-deux colistiers dont deux anciens coéquipiers de son mari. "On ne se parle plus avec Alain. Lui c'est lui, moi c'est moi", explique Joëlle Ferrand à l'Indépendant. "Ce sera projet contre projet, personnalité contre personnalité".

    Joëlle Ferrand veut reprendre la mairie en mars 2020.
    Joëlle Ferrand veut reprendre la mairie en mars 2020. - Photo l'Indépendant, Nicolas Parent

    Comment a réagi Alain Ferrand à la candidature de son épouse ? "On va dire au départ que j'ai eu des pressions", reconnaît Joëlle Ferrand. Elle propose d'organiser une primaire mais son mari refuse, toujours selon son témoignage. Et d'ajouter : "La mairie du Barcarès, ce n'est pas la mairie d'Alain Ferrand". Selon elle "il semble évident qu'il sera candidat".

    Pour ce combat électoral, Joëlle Ferrand est prête. "Je suis déterminée, je me donnerai corps et âme, en espérant que la croisière électorale que je mène reste digne. Je n'attaquerai pas la première", dit-elle toujours dans l'Indépendant.

    Élus dès le premier tour

    Quel que soit le candidat Ferrand, elle ou lui, il a à chaque fois été élu ou réélu haut la main. Dès le premier tour. 54 % en 2001 et 62 % en 2008 pour Joëlle, 55 % pour Alain en 2014.

    Il faut dire que le couple reste populaire au Barcarès. Grande patinoire au bord de l'eau, festival Electrobeach devenu une référence sur la scène électro, marché de Noël qui ambitionne depuis 2018 de jouer à armes égales avec Strasbourg : les projets créés par le couple Ferrand voient grand.

    Le festival Electrobeach au Barcarès en juillet 2018.
    Le festival Electrobeach au Barcarès en juillet 2018. - Photo AFP

    Des terres agricoles de l'Aveyron aux casinos du Roussillon

    Alain Ferrand, bientôt 60 ans, est fils d'agriculteurs de l'Aveyron. Enseignant dans une école hôtelière à Toulouse, il s'installe dans les Pyrénées-Orientales dans les années 80 et se lance dans la restauration. Il acquiert un restaurant non loin de la mer, le Riviera, qu'il transforme en discothèque. Un peu plus tard, il rachète un navire ensablé, le Lydia, qu'il transforme en casino.

    Les époux Ferrand seront-ils bien candidats l'un contre l'autre en mars prochain ? Une chose est sûre : ils ne manquent pas d'ambition pour leur ville. Mais d'abord pour eux-mêmes.

     

    Source : ladepeche

  • Richard Ferrand mis en examen : la Macronie fait bloc

    Publié par Guy Jovelin le 13 septembre 2019

    Rédigé par notre équipe le 12 septembre 2019.

    Les affaires s’accumulent pour la Macronie. Quand les nouvelles chassent les anciennes, c’est pour mieux faire rebondir celles qui étaient censées être enterrées par la justice. Alors qu’il clamait sur tous les toits que les juges l’avaient blanchi, Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale a été mis en examen la nuit dernière. Son business juteux dans le monde des mutuels et de l’immobilier en l’occurrence suscite de sérieux doutes chez les magistrats. Le soupçon pèse fortement sur Ferrand, mais accroché comme une moule à son rocher, il restera au Perchoir contre vents et marées.

    Les jours se suivent et viennent ajouter une couche de saleté au monstre macronien. Après Jean-Paul Delevoye contraint de cumuler un salaire de ministre et une belle retraite d’élu local, voici Richard Ferrand qui ressort du bois pour être mis en examen par les juges. Quoi ?! Le président de l’Assemblée nationale encore une fois dans le collimateur de la justice ? La nouvelle est surprenante puisque le quatrième personnage de l’Etat assurait que la justice était passée, n’avait rien trouvé à redire si ce n’est bonne chance dans votre mission d’élu de la République. Il faut croire que Ferrand vit dans un monde parallèle ou est atteint d’une vision partielle de la réalité.

    La morale à géométrie variable de Ferrand

    La France se réveille ce 12 septembre 2019 avec un président de l’Assemblée nationale mis en examen. Ça fait tache, mais du côté du pouvoir on fait bloc. Une mise en examen n’est pas une condamnation et la présomption d’innocence fait loi. Tout cela est vrai. Il n’en reste pas moins que cette affaire fait tache surtout pour un pouvoir qui avait promis l’exemplarité. Une promesse envolée dès les premiers jours aux manettes avec Ferrand déjà et nombre de ministres, conseillers et faux policiers qui ont pour beaucoup été invités à quitter leur fonction une fois la pression trop forte.

    Richard Ferrand, lui, estime que tout va bien et que cette mise en examen ne change rien à son agenda politique personnel. Il continuera de distribuer les bons et les mauvais points à l’Assemblée nationale et surtout à jouir du faste qui a finalement fait chuter son prédécesseur, un certain François de Rugy. Une mise en examen pour prise illégale d’intérêts est une broutille à ses yeux et ce délire minimaliste atteint tous les caciques d’En Marche à commencer par Gilles Le Gendre, le patron des députés LREM qui s’est précipité pour afficher son soutien, clamer l’innocence de son ami et dire qu’il est normal qu’il reste à son poste.

    Il est déjà loin le temps où l’ex-porte-parole du Gouvernement assurait que bien évidemment, si un ministre était mis en examen, il serait mis sur la touche. Griveaux parlait alors de Muriel Pénicaud. Le boulet est passé à côté et de toute manière les déclarations d’hier faites par un has been ne concerne pas Ferrand, car il n’est pas ministre. L’homme n’est que président de l’Assemblée nationale et quatrième personnage de l’Etat…

    Bien calé dans son fauteuil, le président de l’Assemblée nationale a eu le temps de prendre ses marques, car c’est lui qui a demandé le dépaysement du dossier. De longs mois de gagnés ainsi avant une mise en examen qui aurait été plus difficile à faire avaler après seulement quelques semaines au Perchoir. Ferrand et la Macronie comptent sur la force de l’habitude et l’amnésie des Français. Richard Ferrand n’est-il pas celui qui tweetait que François Fillon avait perdu « toute autorité morale » avec sa mise en examen ? Apparemment, cela ne le concerne pas une fois les bottes crottées de l’ancien Premier ministre récupérées. Au fond, cela ne change rien sur le plan de la morale, car Ferrand en a-t-il déjà eu une ?

     

    Source : 24heuresactu