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liban

  • Pour éviter d’être hors-jeu diplomatiquement sur le Liban, la France n’arrêtera finalement pas Benjamin Netanyahou

    Publié par Guy de Laferrière le 01 décembre 2024

    Petits arrangements de dernière minute entre Emmanuel et Benjamin

    En échange de la présence de la France dans les négociations sur l’accord de cessez-le-feu entre le Hezbollah et l’armée israélienne, Paris a fait savoir que Benjamin Netanyahou ne serait pas arrêté s’il venait sur le territoire français et ceci malgré le mandat d’arrêt  émis par la CPI contre le Premier ministre israélien.

    Alors que Benjamin Netanyahou voulait écarter la France des négociations sur une trêve au Liban, le volte-face de la diplomatie française l’a fait changer d’avis. 

    Michel Barnier avait pourtant déclaré le 26 novembre, soit quelques heures avant l’annonce du cessez-le-feu au Liban, que la France «appliquera rigoureusement […] les obligations qui lui incombent» en termes de droit international.

    Quelques heures plus tard, le Quai d’Orsay a apporté des clarifications sur l’éventuelle application par la France du mandat d’arrêt émis par la CPI à l’encontre de Benjamin Netanyahou et de son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

    Ainsi, le jour même où le Premier ministre israélien accepte de mettre fin à la guerre conduite par Israël au Liban, Paris lui donne généreusement des gages en faisant savoir qu’il n’appliquera pas nécessairement le mandat d’arrêt de la CPI à son encontre.

    Complices un jour, complices toujours…

    Rastignac

     

    Source : medias-presse.info

  • Un cessez-le-feu précaire au Liban

    Publié par Guy de Laferrière le 29 novembre 2024

    On comprend mieux pourquoi  Benjamin Nétayahou a souhaité négocier rapidement un cessez le feu

    Comme je l’avais prédit dans un article début octobre 2024, Tsahal a outrageusement dominé la bataille aérienne avec l’aide inconditionnelle des américains, bombardant soi-disant des caches du Hezbollah et rasant des villages et quartiers de ville entièrement comme à Gaza.

    Cependant, elle a perdu la bataille terrestre au sol avec plus de 150 militaires tués (source militaire ouverte) et donc environ 450 blessés en deux mois (c’est le ratio de un pour trois dans une guerre de haute intensité de ce type).  Soixante chars Merkava ont été détruits, sans compter le reste des blindés d’infanterie et autres véhicules d’accompagnement ou du génie. Cela fait environ au moins un bon régiment de chars de combat au tapis et je ne compte pas le reste dont les renseignements sont parcellaires.

    C’est bien pire qu’à Gaza.

    Et selon les principes de la guerre du général Foch (économie des moyens, concentration des efforts notamment), on peut dire que les politiques sionistes ont eu les yeux plus gros que le ventre en déclenchant l’attaque au sol sur le théâtre libanais. Même si les pertes du Hezbollah sont importantes grâce à la malice des sionistes (les bips explosifs et la détection des chefs du Hezbollah par des renseignements humains couplés à des drones), il n’empêche que les combattants chiites ont plus que résisté à Tsahal, leur occasionnant des pertes conséquentes sur leur sixième théâtre ouvert (après la Cisjordanie, la Syrie-Golan, l’Iran, Gaza, Les Houthis yéménites).

    Aussi, Nétayahou doit faire souffler son armée car cela commence à grincer des dents dans les familles qui voient revenir soit un cercueil, soit un enfant/parent blessé, souvent à vie et dans l’armée, qui se sent à hue et à dia dans tous les sens.

    Pour un si petit pays, les pertes sont significatives. Pendant que les réservistes sont rappelés, ils ne travaillent pas dans leur entreprise, diminuant l’activité économique du pays. Cela ne collait plus, Israël partait à l’implosion.

    On comprend mieux pourquoi  Nétayahou a souhaité négocier rapidement un cessez le feu, non par charité pour la population libanaise, mais pour permettre à ses troupes de souffler et de se remettre en ordre de combat d’ici deux mois quand il aura diminué le nombre de théâtre ouvert. C’est bien vu, on n’en attendait pas moins du chef du « peuple élu ».

    Anatole Castagne.

     

    Source : medias-presse.info

  • La FINUL confirme qu’Israël « attaque délibérément » ses positions dans le sud du Liban

    Publié par Guy de Laferrière le 22 octobre 2024

    La FINUL confirme qu'Israël « attaque délibérément » ses positions dans le sud du Liban

    Le porte-parole de la FINUL a déclaré que les bombardements israéliens provoquent une « destruction généralisée » des villes et des villages du sud du Liban.

    Le porte-parole de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), Andrea Tenenti, a déclaré vendredi que « le ciblage des forces de la FINUL par l’armée israélienne était délibéré, contrairement à ce qu’affirment les responsables israéliens ».

    Il a déclaré qu’Israël avait ciblé « la FINUL à plusieurs reprises, dont cinq fois délibérément ».

    « La tour de contrôle de Naqoura a été directement visée, ce qui a entraîné la blessure de deux soldats de la paix. Ils ont également visé le système de communication et les caméras et sont entrés dans l’un des quartiers généraux de la FINUL il y a quelques jours et y sont restés pendant 45 minutes », a ajouté Tenenti.

    Il a souligné que « toutes ces attaques sont délibérées et constituent une violation non seulement de la résolution 1701 de l’ONU mais aussi des lois internationales ».

    Des troupes de l’ONU ont été déployées à la frontière, connue sous le nom de « Ligne bleue », après l’invasion du Liban par Israël en 1978.

    Casques bleus aux abris

    Lors d’un point de presse à Genève, Tenenti a expliqué que les forces de l’ONU passent de longues heures dans des abris en raison des bombardements continus.

    « La partie israélienne nous a demandé de nous déplacer de certaines positions le long de la Ligne bleue. Nous avons environ 29 positions très proches de la Ligne bleue, jusqu’à une distance de cinq kilomètres, mais nous avons décidé de ne pas bouger car il est important que le drapeau de l’ONU continue de flotter là-bas. »

    « Nous devons rester au Liban, et le moral des forces de maintien de la paix est toujours très élevé », a-t-il ajouté.

    Israël a lancé il y a trois semaines une vaste campagne de bombardements dans le sud du Liban et dans les banlieues sud de Beyrouth. La plupart des habitants du sud ont fui vers des zones comme Saïda, Beyrouth et Tripoli. Les familles déplacées qui n’ont pas les moyens de payer des loyers élevés se réfugient dans des écoles, des parcs et dans la rue.

    Le porte-parole de la FINUL a également commenté les destructions causées par les bombardements israéliens, qui font que certaines parties du sud du Liban ressemblent à Gaza.

    « L’escalade le long de la Ligne bleue provoque la destruction généralisée de villes et de villages dans le sud du Liban », a déclaré Tenenti.

    Jeudi, les forces israéliennes ont fait exploser une énorme quantité d’explosifs, rasant le village historique libanais de Mhaibib, à la frontière libanaise.

    Les soldats israéliens ont publié des vidéos d’eux-mêmes sur les réseaux sociaux célébrant la destruction en riant.

    En plus des destructions, Israël a émis des ordres d’évacuation pour des zones couvrant plus d’un quart du pays.

    Vendredi, le porte-parole arabe de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a publié une déclaration sur X/Twitter ordonnant aux habitants de 23 villes d’évacuer.

    Nouvelle attaque israélienne contre la FINUL ce dimanche

    Dimanche, un « bulldozer » de l’armée israélienne a « délibérément démoli » une « tour d’observation et la clôture » d’une position de la Finul à Marwahin dans le sud du Liban, a annoncé dans un communiqué la mission de maintien de paix de l’ONU.

    « Malgré la pression exercée sur la mission (…) les soldats de maintien de la paix restent stationnés dans toutes les positions », selon le communiqué. « Nous continuerons d’accomplir les tâches pour lesquelles nous avons été mandatés », à savoir « surveiller et rendre compte » de la situation à la frontière entre Israël et le Liban, ajoute la Finul.

    Léo Kersauzie

     

    Source : medias-presse.info

  • Liban : bombes israéliennes sur des villages chrétiens

    Publié par Guy de Laferrière le 22 octobre 2024 

    Le Liban sous les bombardements israéliens
    Le Liban sous les bombardements israéliens

    Toujours plus de morts et de destructions s’amoncellent dans le pays des Cèdres. Dernièrement des bombes israéliennes sont tombées sur un cimetière. La colère des chrétiens gonfle.

    Villages chrétiens détruits par les bombes israéliennes

    Dans les villages frontaliers de la Bekaa attaqués par l’armée israélienne, la colère des chrétiens gronde. Toujours plus de morts et de destructions s’amoncellent dans le pays des Cèdres. Après des villages chrétiens détruits, dernièrement ce sont des bombes israéliennes qui sont tombées sur un cimetière.

    Les gouffres creusés par les bombes israéliennes parsèment la plaine de la Beka, au sud du Liban. Des gouffres profonds qui, dans chaque village, ont dévoré des bâtiments entiers.
    Israël se donne bonne conscience en expliquant au monde que derrière, ou plutôt sous ces bâtiments, parfois bondés, derrière les pizzerias, les pâtisseries et les coiffeurs se cachaient des hommes de paille liés au Hezbollah ou d’éventuelles infrastructures utilisées par des miliciens chiites.

    À Riyaq, les bombes ont dévasté le cimetière chrétien voisin

    À Riyaq, un village de 16 000 âmes chrétiennes et chiites, le gouffre habituel n’a pas seulement englouti un centre commercial à deux étages. Ici, les bombes ont dévasté le cimetière chrétien voisin où deux énormes croix dessinées sur la porte d’entrée marquent la frontière entre la partie chiite du village et la partie melkite.

    « Juste au-delà de ces croix, raconte le journaliste d’Il Giornale, une cinquantaine de chrétiens pataugent dans la puanteur de mort et de décomposition qui enveloppe les cercueils éventrés, les marbres déchirés et les tombeaux déchirés. Courbés dans la poussière, ils travaillent à recomposer ce petit cimetière symbole de leur histoire. »

    « Je ne sais pas pourquoi les Israéliens ont rasé ce bâtiment l’autre nuit. Je ne sais pas ce qu’il y avait en dessous. Certes, leurs bombes ont profané les tombes de nos proches », se plaint George, un grand homme de 54 ans qui, malgré la puanteur, se faufile parmi les restes de sa tombe familiale.

    « De nombreux cercueils ont été détruits, nous travaillons depuis hier à recomposer les restes de nos proches. Leurs croix, leurs corps sont les signes de notre présence séculaire sur cette terre. Les Israéliens disent qu’ils bombardent le Hezbollah, mais ils nous mettent aussi en danger. Si quelqu’un pense qu’il va nous expulser, il se trompe lourdement. Ce cimetière est le symbole de notre histoire. Nos pères et grands-pères sont enterrés ici et nous ne pensons même pas à nous échapper. Malgré les bombes, nous resterons ici avec nos familles et nos enfants. »

    « Chrétiens pour toujours à Riyaq. Malgré les bombes, nous resterons ici avec nos familles et nos enfants. »

    « Joseph, continue Il Giornale, un chrétien avec une immense croix tatouée sur les épaules, nous fait signe de le suivre. Devant la petite église au fond du cimetière, cinq nouveaux cercueils récemment bénis contiennent les dépouilles récupérées par les bénévoles. En un instant, les cercueils sont sur les épaules des volontaires et une chanson remplit l’air.

    « Ehbina lezi fih il-semawet… » Au son du Notre Père en arabe, la procession se dirige vers les tombeaux restaurés, dépose les cercueils dans les niches en plaçant sur chacun une croix d’or. Et une seule chorale clôt la prière. « Chrétiens pour toujours à Riyaq ».

    Le pourront-ils ? Ou le Liban chrétien, que certains messianistes hébreux voudraient annexer pour reconstituer le Grand Israël, deviendra-t-il la nouvelle Gaza bombardée sans relâche et sans fin ?

    Francesca de Villasmundo

     

    Source : medias-presse.info

  • Explosion des bipeurs au Liban : le Mossad et la stratégie du chaos

    Publié par Guy de Laferrière le 18 septembre 2024

    Explosion des téléavertisseurs des miliciens pro-iraniens du Hezbollah, au Liban
    Explosion des téléavertisseurs des miliciens pro-iraniens du Hezbollah, au Liban

    Hier à trois heures de l’après-midi, au Liban mais aussi en Syrie, les téléavertisseurs des miliciens pro-iraniens du Hezbollah se sont transformés en appareils tueurs. Des milliers de bipeurs ont explosé à l’unisson, le chaos était partout : 12 morts, 200 blessés en soin intensif et quelques 4000 blessés.

    « La plus grande opération d’un service secret de ce siècle »

    Ce n’est pas un James Bond, c’est au-delà : l’opération secrète qui a fait exploser les bipeurs ou téléavertisseurs du Hezbollah hier est exceptionnelle, « la plus grande opération d’un service secret de ce siècle », et certains la qualifieront de terroriste. La terreur, inconnue, venue de nulle part et partout en même temps, s’est abattue sur le Liban mais aussi la Syrie, hier après-midi 17 septembre 2024. Le nombre de morts est monté aujourd’hui à 12 dont des enfants. Et parmi les 4000 blessés, 200 sont en soins intensifs. « Israël est derrière tout ça » commentent les autorités libanaises et iraniennes.

    Les explosions auraient été provoquées par une attaque de pirate informatique qui aurait déclenché des micro-bombes à l’intérieur des “pagers” des ‘combattants de Dieu’ du Hezbollah. Le risque d’escalade est désormais élevé. Dans des vidéos et des photos sur les réseaux sociaux, on voit des hommes en sang assis ou allongés sur le sol et d’autres sont transportés d’urgence à l’hôpital. L’ambassadeur iranien Mojtaba Amani a également été touché. Parmi les victimes figuraient une fillette de 10 ans, fils d’un député libanais du Parti de Dieu, Ali Ammar, et trois membres de la milice chiite. Les images montrent également des explosions dans des magasins et un marché. Un responsable du Hezbollah a souligné : « Il s’agit de la plus grande atteinte à la sécurité jusqu’à présent » après un an de guerre avec Israël. La condamnation du Hezbollah est sévère : « Israël est totalement responsable, il y aura un juste châtiment ».

    Le Mossad, les Services Secrets israéliens, derrière cette opération d’envergure

    Les explosions ont été enregistrées dans diverses régions du Liban, notamment à Dahieh, fief du Hezbollah, dans la zone sud de Beyrouth, dans la vallée de la Bekaa, à l’arrière du mouvement armé et au sud du Liban. Ces événements surviennent quelques heures seulement après que le cabinet de sécurité israélien a fait du retour en toute sécurité des habitants du nord du pays un objectif officiel de la guerre à Gaza. Israël a averti à plusieurs reprises qu’il pourrait lancer une opération militaire pour éloigner le Hezbollah de la frontière.

    Face à une opération de piratage d’une telle envergure, incroyable par sa complexité et sa réussite, le Mossad, les Services Secrets israéliens, est pointé du doigt. La stratégie du chaos a touché près de trois mille militants dans tous les bastions du Parti de Dieu au pays des cèdres, de Beyrouth à Beeka en passant par le sud du Liban et même au-delà de la frontière. Le Hezbollah savait bien que les experts israéliens en guerre électronique et en interception avaient réussi à pénétrer le réseau de communications cellulaires et fixes, autonome et indépendant du reste du pays. En février, Hassan Nasrallah avait demandé aux miliciens de se débarrasser de leurs téléphones portables et d’utiliser le vieux téléavertisseur banal mais considéré comme sûr, qui permet également d’envoyer de courts messages texte codés. Mais l’abandon des téléphones portables n’a pas aidé à arrêter le bras long du Mossad. L’État hébreu serait donc parvenu à violer les systèmes de communication de l’organisation chiite.

    Des explosifs ajoutés dans les bipeurs.

    D’après les premières reconstitutions, il y a quelques mois, les pro-Iraniens ont acheté un gros lot de téléavertisseur Gold Apollo AR924. Le chef et fondateur de la société du même nom, Hsu Ching-kuang, a déclaré, une fois que les photographies des téléavertisseurs explosés ont fait le tour du monde que les appareils, en fait, ont été assemblés par la société taïwanaise, mais sous licence d’un distributeur européen dont le nom n’a pas été initialement divulgué, qui a conclu des relations commerciales avec Gold Apollo il y a environ trois ans.

    Grâce à la surveillance ou à un espion interne, le Mossad a connu à temps le changement de stratégie de communication. L’opération doit avoir été réalisée avant l’arrivée du lot de milliers de téléavertisseurs au Liban. À ce stade, ils ont infecté le système de communication désuet avec un logiciel comme le cheval de Troie, qui activait la batterie comme une mini-bombe avec une simple commande à distance. Plus vraisemblablement encore, la batterie a été remplacée en amont, avant la commande, avec ajout d’explosifs. Les miliciens touchés auraient parlé d’une surchauffe de l’appareil avant le fatidique “bip”, qui a déclenché l’explosion. Cette dernière a semé la panique partout au Liban.

    Un responsable américain a déclaré qu’Israël avait informé les États-Unis de la fin de l’opération, mais que l’armée israélienne avait refusé de commenter. Un coup dur pour le groupe terroriste soutenu par l’Iran. « En une minute, l’ennemi a réussi à infliger au Hezbollah l’un de ses pires coups depuis le début du conflit », a déclaré le porte-parole de la milice, ajoutant que « l’ennemi a poussé la résistance hors des limites des règles d’engagement traditionnelles. Nous sommes face à une situation nouvelle. »

    La guerre entre Israël et le Hezbollah, c’est-à-dire l’Iran, et dont le malheureux Liban sera le théâtre, est plus proche que jamais.

    Francesca de Villasmundo

     

    Source : medias-presse.info