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  • Le Royaume-Uni remplace ses livreurs par des robots. La « société sans contact » est en marche !

    Publié par Guy Jovelin le 02 octobre 20212

    Avec les confinements et la longue fermeture des restaurants sous prétexte de Covid-19, nous avons vu se multiplier les petits boulots de livreurs. A vélo, en scooter ou même parfois en trottinette électronique, les livreurs sont devenus omniprésents dans toutes les villes. D’autant que, paradoxalement, malgré le développement du télétravail, rares sont les personnes qui en ont profité pour prendre plus de temps pour cuisiner elles-mêmes. L’avachissement se développe avec la malbouffe car il est évident qu’exceptionnels sont les personnes qui se font livrer un plat de qualité.

    Tout cela entre parfaitement dans le schéma du Great Reset promu par le Forum économique mondial de Davos. Mais l’essor de ces livreurs n’est qu’une phase transitoire. L’étape suivante est de les remplacer par des robots ! Certaines sociétés misent sur les drones de livraison tandis que d’autres préfèrent les robots sur roulette.

    Dans tous les cas, pour chaque robot ou drone mis en circulation dans le secteur de la livraison, c’est au moins deux emplois de perdus. Car le robot n’est pas limité par des règlementations sur le nombre d’heures de travail par semaine, le robot ne tombe pas malade, le robot ne fait pas grève, le robot ne revendique pas d’augmentation salariale, le robot ne prend pas de vacances,… Le robot demande seulement un entretien et le rechargement de sa batterie.

    Vous croyez que ceci relève de la science-fiction et n’est pas prêt d’apparaître chez nous ? Détrompez-vous ! Le robot grignote de plus en plus de terrain.

    Dans le pas si lointain Royaume-Uni, des centaines de petits robots de livraison montés sur six roues circulent sur le trottoir dans la quasi indifférence générale. Ils sont déjà 200 à parcourir les rues sans le quartier résidentiel de Milton Keynes, à 80 kilomètres au nord de Londres, et dans la cité voisine de Northampton, livrant les courses ou les repas. Ils seront très vite 500, car cinq nouvelles municipalités, notamment dans la région de Cambridge et le nord de l’Angleterre, ont décidé de les adopter.

    C’est une adaptation au projet de « société sans contact » tel qu’en rêvent Klaus Schwab et ses amis du Forum économique mondial. Et cela fait les affaires de Starship Technologies, qui construit et exploite les robots en question. L’entreprise vient de conclure un nouvel accord avec la chaîne coopérative de supermarchés Co-op qui attend 300 nouveaux robots d’ici la fin de l’année.

    Bardé de caméras et capteurs, le robot est autonome à 99%, selon son fabriquant, une entreprise créée en 2014 par deux fondateurs de Skype et basée à la fois en Estonie et aux Etats-Unis. Si l’automate bloque face à une situation inconnue, un opérateur peut en prendre le contrôle à distance.

    Et figurez-vous qu’on nous présente cette robotisation à marche forcée comme un enjeu environnemental pour éviter que « les clients ne conduisent pour aller dans un magasin, ou ne soient livrés par un véhicule à essence« , explique l’enseigne dans un communiqué. Mais les livreurs humains à vélo sont certainement moins énergivores que des robots. L’explication écologique ne tient donc pas la route.

    En attendant, Starship se développe au Royaume-Uni et aux Etats-Unis mais aussi en Estonie, Allemagne et Danemark. Et Starship n’est bien entendu pas seule dans la course aux robots de livraison. Aux Etats-Unis, Amazon et FedEx expérimentent leurs propres robots de livraison.

    Préparez-vous, ils arrivent !

     

    Source : medias-presse.info

  • À Toulouse, 30 à 40 % des livreurs sont des clandestins : « Je sous-loue un compte pour vivre »

    Publié par Guy Jovelin le 10 avril 2021

    À Toulouse, 30 à 40 % des livreurs sont des clandestins. La livraison à domicile, un job vital pour ces dizaines de travailleurs en attente de régularisation ou en situation irrégulière. Certains y voient « une exploitation de la misère » par des plateformes dont l’une, Deliveroo, vient de faire son entrée en Bourse le 31 mars. À l’heure du couvre-feu, dans les rues quasi désertes de la Ville rose, on les voit pédaler toujours plus vite sur des vélos d’infortune. 

    Parmi eux, Younès, 25 ans, Soudanais, demandeur d’asile, travaille en toute clandestinité.

    […]

    Mais sur le terrain, la pratique s’étend par le bouche-à-oreille et la solidarité communautaire. « J’ai travaillé avec deux comptes », poursuit Younès. Le premier appartenait déjà à un demandeur d’asile qui louait lui-même un compte. Le second était celui d’un livreur français. En général, le partage des gains est de 60 % pour le titulaire du compte et 40 % pour celui qui le sous-loue. Il y a des gens qui proposent aux sans papiers ce type de partage, c’est moitié-moitié. Si en une semaine je gagne 100€, je verse 50€ au détenteur du compte. En général je travaille 60 heures par semaine pour 300€. Par mois, je peux gagner autour de 1 000€. Le prix des courses a baissé. Quand je prends une commande c’est 5€ mais la seconde est payée 1€ ou 95 centimes, à l’autre bout de la ville ». Younès n’a pas participé au rassemblement des livreurs en colère vendredi 26 mars à Toulouse. « J’ai besoin de ce job pour vivre même si ce n’est plus assez bien payé ». 

    […]

    Un peu partout en France, des enquêtes sont en cours, menées par les gendarmes de l’Office central de lutte contre le travail illégal. Les investigations ont déjà permis de repérer des structures criminelles élaborées se livrant à des formes graves d’exploitation par le travail : confiscation de documents administratifs et chantage pour travailler davantage au service de filières étrangères. Une pratique condamnée par Deliveroo qui envisage de développer, selon Damien Stéffan, représentant du groupe en France, « une technique de reconnaissance faciale pour déjouer les fraudes ».

     

    […]

     

    La Dépêche via fdesouche