Publié par Guy Jovelin le 08 août 2020
Le Conseil constitutionnel, au nom des sacro-saintes "libertés publiques" vient d'invalider la loi imposant un suivi des djihadistes à leur sortie de prison.
Cette loi, par la faiblesse de son contenu et la timidité des mesures qu'elle instaurait - bracelet électronique, obligation de pointer chaque semaine dans un commissariat ou une gendarmerie, devoir de signalement d'un changement d'emploi ou de résidence, sans oublier l'incontournable, dérisoire et toujours hilarant "suivi psychologique en vue de déradicalisation" - relevait, certes, de la cautère sur une jambe de bois (le traitement clinique le plus efficace étant, selon nous, l'expulsion pour les étrangers et pour les binationaux après déchéance de la nationalité, et peine de mort dans les cas les plus graves).
Cette loi tirée au robinet d'eau tiède du politiquement correct et de "l'arc de raison", pauvre loi d'un régime défaillant et criminel par laisser-faire, se résumait, en quelque sorte et pour user d'une expression à la mode, à une série de gestes barrières à minima pour la protection des Français. C'était déjà trop.
Les réformes constitutionnelles successives ont donné à ceux que l'on nomme bien à tort "les sages du Palais royal", sorte d'Ehpad pour vieux politiciens et hauts fonctionnaires en fin de vie publique, une emprise exorbitante sur la conduite des affaires de l'État. La faute en incombe à la lâcheté et à l'esprit d'abandon des Présidents successifs de cette Cinquième République moisie.
Gouvernement des juges, gouvernement des notables, des conseils, des comités, des conventions... Gouvernement des lobbies, gouvernement des convents. En dehors du peuple et contre le peuple.
l'État national remettra demain les choses en ordre.