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périco lagasse

  • [Satire à vue] Périco Légasse enthousiasmé par un Grand Remplacement rural

    Publié par Guy Jovelin le 20 septembre 2022

    L'abus de produits du terroir est-il dangereux pour la santé ? Sur le plateau de RMC, le chroniqueur gastronomique Périco Légasse se lance dans une farouche défense du projet d'Emmanuel Macron visant à répartir les réfugiés dans les campagnes françaises. L'homme exulte. Formidable ! « Une grande idée ! » Lui-même avait déjà suggéré à Stéphane Le Foll pareille solution. Pourquoi secourir le monde rural alors qu'il suffit de le remplacer par des forces vives venues d'Afrique ? Pour parvenir à une telle réussite, l'ami Périco a puisé dans la bibliothèque rose un scénario délicieux : « On leur alloue un lopin de terre, on en fait des paysans. » À l'heure de l'angélus,  migrantes de se recueillir au son de la cloche de l'égl… de la mosquée toute proche. Le peintre saisit la scène. Emmanuel Macron tient celui qui saura romancer le Grand Remplacement.

    L'enthousiasme de l'invité d'Estelle Denis s'explique aisément. Quel Soudanais fasciné par le monde de la consommation et ses gadgets clinquants n'a jamais rêvé de se retrouver binette en main sur un terrain en friche au fin fond de la Haute-Marne ? « On donne de la terre à des gens, ils la cultivent, on a besoin de paysans en France, on a des millions d'hectares en friche. » La case de l'oncle Tom à la française prend naissance sous le lyrisme du gastronome en culotte large. Enchaînés ou non ? La question fait débat.

    Passer de fumeur de crack à cultivateur labourant sa terre nécessite toutefois un accompagnement budgétaire : le « quoi qu'il en croûte », cher au fervent défenseur du pâté du même nom. Le tour de passe-passe agricole réussira : « À condition que ce soit accompagné de mesures sociales, de mesures économiques », précise le narrateur. Quelques milliards, une assistante sociale par hectare… Le projet prend forme.

    Habitué à vanter les mérites du produit authentique, Périco Légasse se fait le chantre d'un apport de main-d'œuvre sans aucun lien avec la région concernée. La répartition dans les campagnes de pseudo-réfugiés sous-payés par les grands groupes de l'industrie agroalimentaire est la face cachée du projet. En toute naïveté, l'ardent défenseur de la  des saveurs milite pour la fin de la vraie paysannerie.