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19 sans-abri de la région parisienne étaient arrivés en juin 2023 à Montgermont, près de Rennes (Ille-et-Vilaine). Depuis, des nouveaux résidents ont été accueillis dans ce sas d’hébergement temporaire. Combien sont-ils ? Qu’est-il advenu d’eux ? La préfecture de Bretagne poursuit le dispositif, en déclinant les solutions dans les différents départements de la région.
La Bretagne fait partie des dix régions choisies par l’État en mai 2023 pour accueillir des sans-abri de la région parisienne. Il a identifié des locaux, renommés sas d’hébergement. L’un d’eux est à Montgermont, en bordure de Rennes (Ille-et-Vilaine).
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Qui sont ces résidents temporaires ?
Tous étaient à la rue, dans Paris ou en périphérie. Beaucoup d’hommes et femmes, isolées. Quelques familles avec des enfants mineurs. L’État avait promis que chacun viendrait sur la base du volontariat. « C’est vrai », confirment quatre jeunes qui sortent du sas de Montgermont. Ils ont entre 28 et 35 ans et sont originaires d’Éthiopie et d’Érythrée.
« Ici, on est en sécurité et on peut faire une demande d’asile », détaille l’un d’eux qui dormait dehors depuis plusieurs mois au camp de migrants de la Porte de La Chapelle. La majorité est sans papiers, de différentes nationalités : afghane, ivoirienne, soudanaise…
Plusieurs dizaines de sans-papiers et leurs soutiens ont investi des locaux inoccupés dans le 9e arrondissement de Paris, lundi 18 avril, afin de réclamer des droits pour tous, à l’initiative du collectif La Chapelle debout, a constaté l’AFP. Quelques membres des forces de l’ordre, venus peu après l’arrivée des militants, ont observé l’occupation depuis la rue.
Les migrants et militants soutenant les sans-papiers sont entrés dans d’anciens bureaux, vides, rue Saulnier, ont occupé les étages et déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire «Non au racisme ! Égalité» ou encore «Migrants’ life matter». Dehors, une vingtaine de militants d’Extinction Rebellion étaient venus les soutenir.
Abouakar (prénom d’emprunt), 36 ans, originaire de Mauritanie, sans-papiers en France depuis trois ans, a expliqué à l’AFP combien «c’est dur» d’être «dans la rue», «sans travail», dans la «débrouille». «Soutenez notre lutte !», a-t-il lancé. Ce lieu a vocation à être «l’ambassade des immigrés», a expliqué Nestor (prénom d’emprunt), membre du collectif La Chapelle debout. «L’idée est que les gens à la rue puissent avoir un toit sur la tête et qu’ils s’organisent», afin d’obtenir des droits, a-t-il dit, regrettant les années «perdues» dans «des procédures qui n’aboutissent pas».
«En tant que collectif qui lutte pour les papiers et les logements pour tous, on est très heureux que les Ukrainiens reçoivent ça. On dit même ‘la preuve par l’Ukraine !’. C’est possible en deux semaines de mettre tout un système d’hébergement, de donner des papiers à tout le monde, de donner des transports gratuits pour tout le monde», ajoute Nestor. «On espère que ça va ouvrir la porte» à tous, a-t-il affirmé, rappelant le cas de Somaliens, Érythréens, Éthiopiens, «qui ont fui des conflits» ou «des famines». […]
« Depuis le temps que c’est fermé, il fallait bien en faire quelque chose. Mais quand même… J’espère que ça n’attirera pas de problèmes de sécurité », raisonne avec prudence une habitante du 69, rue Saint-Fargeau à Paris (XXe). « Un accueil ? Quel accueil ? Ce n’est absolument pas ce qu’on nous a dit, et d’abord il faudrait l’accord de la copropriété ! » fulmine en revanche une autre copropriétaire de cette résidence arborée, en apprenant l’ouverture, en septembre 2022 après travaux, d’un accueil de jour de l’Armée du salut.
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« Nous pourrons proposer des choses que nous n’avions pas l’espace de faire, se réjouit Marie Giudicelli, et surtout nous créons deux salles de repos bien séparées, l’une pour les femmes, avec douches, sanitaires et espace hygiène, et une autre pour les hommes, qui restent très très largement majoritaires. Nous recevons 95 % d’hommes, souvent sans-papiers, et de plus en plus jeunes. »
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Une réunion d’apaisement contre les amalgames
Pour autant, le pari humaniste de l’Armée du salut semble loin d’être gagné. La présentation rassurante et l’aura historique de bonne réputation de l’association, créée il y a près de 150 ans, ne suffisent pas à emporter l’accord des voisins les plus proches : les 99 copropriétaires de l’ensemble immobilier. « On nous a réunis en urgence en septembre en évoquant des locaux purement administratifs, s’agace l’une de ces résidents. La question d’un accueil n’a jamais été posée, d’ailleurs il faudrait une assemblée générale extraordinaire et croyez-moi, cette chose ne se fera pas ! Je n’ai rien contre l’Armée du salut, mais il est hors de question qu’on nous impose un endroit qui amènera des gens qui boivent, de la drogue. Notre résidence a de l’allure, elle est bien cotée, on se saigne pour avoir un bien agréable, ce jardin… Vous imaginez ce que cela va devenir ? Nous n’en voulons pas. »
Face à cet avis de rébellion, l’Armée du salut et ses partenaires espèrent convaincre par « la transparence ». « Nous ne pouvons empêcher les gens de faire des amalgames, regrette Samuel Coppens, donc nous craignons forcément une hostilité des riverains. Mais ils doivent savoir qu’il n’est absolument pas question de salle de consommation de crack, comme nous l’avons entendu ! Notre volonté est d’être le plus clairs possible. Nous avons cette volonté farouche que l’accueil de jour soit un lieu de dignité et de service rendu, à la hauteur de la réputation de l’Armée du salut. » Une réunion d’information-concertation doit avoir lieu avant la fin du mois avec les habitants.
Des spécialistes du vol de vélos électriques ont été interrogés cette semaine par les gendarmes du groupe enquête cambriolages (GEC) de la compagnie Toulouse Saint-Michel. Ces sans-papiers âgés de 26 et 33 ans auraient commis au moins 13 cambriolages entre le 22 juillet et le 7 août.
L’enquête a démarré en août, après l’arrestation en flagrant délit de ces deux individus. Ils venaient justement de dérober une bicyclette électrique. À l’issue de leurs interrogatoires, ils avaient été condamnés à trois mois de prison par le tribunal correctionnel de Toulouse. Une sanction qui n’a pas freiné les investigations des militaires, persuadés que ces hommes n’étaient pas à leur premier coup
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À l’issue de cette nouvelle audition devant les enquêteurs, les deux complices sont revenus devant le tribunal correctionnel de Toulouse, dans le cadre des comparutions immédiates. Après avoir écouté les explications des prévenus, le procureur a requis 2 ans de prison. « Je n’ai jamais vu autant de conditionnel dans un dossier », ont répondu Mes Philippe Fabry et Sangone Thiam.
Le tribunal a écarté certains vols mais a condamné les deux voleurs à 18 mois de prison avec maintien en détention. Une sanction beaucoup plus lourde que celle du mois d’août
La propriétaire d’un pavillon gassinois logeait des sans-papiers dans des “conditions défavorables” a estimé l’Agence régionale de la santé.
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Mais tous, au regard de l’Agence régionale de santé, vivaient dans des “conditions défavorables pour la santé”. “Les logements n’étaient pas insalubres”, note néanmoins la présidente Marie-José Coureau-Vergnolle. En revanche, l’aération n’était pas suffisante et le système électrique pas aux normes.
Poursuivie pour aide au séjour irrégulier d’étrangers et soumission de personnes vulnérables à des conditions d’hébergement indignes, Jeanne l’est aussi pour exécution de travail dissimulé. Car la propriétaire faisait en sorte, lors de ses déclarations d’impôt sur le revenu, de ne pas dépasser le plafond de 23.000 euros pour ne pas basculer dans la case des loueurs professionnels… Un stratagème que la sexagénaire reconnaît, la tête basse.
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Mais pour ces faits commis entre 2018 et 2020, le ministère public a requis à son encontre six mois d’emprisonnement avec sursis et 10.000 euros d’amende. La décision a été mise en délibéré au 1er juillet.
C’est en contrôlant les attestations des locataires lors du confinement que les gendarmes ont découvert le pot aux roses.