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En France, une ferme sur cinq a disparu en 10 ans mais la surface agricole utile reste constante

Publié par Guy Jovelin le 10 décembre 2021

A quoi ressemble l’agriculture française des 10 dernières années ? Le ministère de l’Agriculture dévoile à partir de 9 heures, ce 10 décembre, son recensement décennal. Il confirme les tendances de fond, constatées depuis des décennies : il y a toujours autant d’agriculture, mais dans moins d’exploitations, qui s’agrandissent. L’autre transformation majeure relevée dans le recensement concerne l’agriculture biologique. Le “bio” a vu sa surface tripler en dix ans et représente aujourd’hui 12% de la surface totale, contre 4% en 2010.

Selon les premiers chiffres dévoilés vendredi par franceinfo, les résultats de cette enquête font état de la disparition de 100 000 exploitations à travers la France, ce qui représente une baisse d’environ 20% en 10 ans. Une tendance déjà amorcée depuis les années 1970, même si la baisse a ralenti. D’environ 3% par an sur la décennie 2000-2010, elle est passée à 2% environ sur la décennie 2010-2020.  

En revanche, moins de fermes ne veut pas dire moins d’agriculture. Fermes, champs ou vignes sont encore bien présents dans notre pays, puisque la surface agricole utile se maintient, passant de 51% du territoire de France métropolitaine en 2010 à 50% en 2020. Mathématiquement, la taille des exploitations a donc augmenté et atteint aujourd’hui 69 hectares en moyenne, soit 14 hectares de plus qu’il y a 10 ans.

Et même si la France est encore loin des mégafermes des États-Unis ou d’Australie, la tendance est là-aussi pérenne. Cela s’explique parce que l’agriculteur français moyen vieillit (six agriculteurs sur 10 ont plus de 50 ans, contre cinq en 2010) et qu’à la retraite, il a du mal a trouver un successeur : dans une interview au Figaro, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, évoque un nombre d’installations insuffisant de “7000 par an pour compenser les départs à la retraite“.

Conséquence, les exploitations se regroupent et s’agrandissent. L’espoir viendra des futurs agriculteurs, puisque le recensement donne un chiffre qui incite à l’optimisme : 2020 a été la première année où l’on constate une augmentation des inscriptions dans l’enseignement agricole.

France Bleu via fdesouche

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