Publié par Guy de Laferrière le 27 février 2024
Les agriculteurs, cœur nourricier de la nation, représentaient autrefois plus de la moitié de la population Française. Désormais, ils sont une petite minorité, au nombre d’à peine 496.000 en 2020. Ignorés, méprisés, trahis par les gouvernants successifs, leur rôle est pourtant toujours aussi vital dans la survie de notre civilisation. Un gigantisme agricole forcené, des traités de libre échange iniques, du lobbyisme au niveau européen et une charge fiscale toujours plus grande ont mis à genoux ceux qui mettent de la nourriture dans nos assiettes, sacrifiés sur l’autel de la compétition sans protection, et de la productivité comme seule fin.
Cette ingratitude étatique a de lourdes conséquences : près d’un suicide tout les deux jours au sein de la profession, 200 exploitations qui disparaissent chaque semaine, et 20 % des agriculteurs vivant sous le seuil de pauvreté.
Au Parti de la France, nous voulons sortir de cette paupérisation sans fin et créer des conditions favorables pour redynamiser un secteur moribond, en préservant nos acquis et nos standards de
qualité.
Nous voulons :
Instaurer une préférence nationale dans le domaine agricole
- Mettre fin à l’ensemble des traités de libre-échange impliquant des pays ne respectant pas les mêmes normes que la France, pour sortir de la concurrence déloyale.
- Étendre la loi EGAlim, avec pour but final d’atteindre 100 % de produits français dans la restauration collective publique.
- Imposer des quotas minimums de produits français dans la restauration privée.
Faciliter le travail des agriculteurs
- Lever l’ensemble des restrictions sur la commercialisation des semences paysannes libres.
- Faciliter autant que possible la vente de denrées agricoles directement par les exploitants eux-mêmes aux consommateurs, en limitant le nombre d’intermédiaires.
- Lever les interdictions sur les produits phytosanitaires non-substituables.
- Supprimer les droits de succession pour les exploitations agricoles afin de favoriser la transmission au sein des familles.
- Instituer un moratoire sur toute nouvelle taxe ou règlementation sur cette profession, jusqu’à ce que la situation économique du secteur soit jugée suffisamment saine.
- L’instauration d’un office national à l’agriculture ayant pour objectif de suivre et d’accompagner les agriculteurs dans leurs projets, investissements et démarches administratives afin de leur permettre de se focaliser sur leur cœur de métier.
- Exonération totale d’impôts pour les exploitations agricoles nouvellement créés ou reprises, sur les 2 premières années d’activité.
Préserver la qualité de nos produits
- Affirmer l’interdiction des OGM et semences non-reproductibles.
- Faciliter les démarches de certification bio pour encourager la transition des petites exploitations.
Victor Jan de Lagillardaie - Membre du Bureau politique du Parti de la France