Publié par Guy Jovelin le 14 mai 2025
Plus de trois heures. Plus de trois longues heures de logorrhée présidentielle, d’auto-satisfaction creuse, de bons sentiments en boucle, de « en même temps » aussi fades qu’inefficaces. Emmanuel Macron s’est livré hier soir à un monologue indigeste, à mi-chemin entre le sermon d’un curé progressiste et le discours lénifiant d’un DRH en séminaire. Pendant trois heures, les Français ont eu droit à un étalage d’arrogance technocratique, sans une seule annonce concrète, sans la moindre décision forte – et surtout, sans le moindre courage.
Pas de référendum. Pas même sur un sujet anecdotique. Quant à l’immigration, sujet brûlant s’il en est, le Président l’a une nouvelle fois enjambé avec un mépris glacé, comme s’il s’agissait d’une lubie populiste. Pour Macron, l’immigration massive n’est pas un problème, c’est une richesse, un fantasme diversitaire qui détruit lentement mais sûrement l’unité de la Nation. Il nie l’évidence, il méprise les Français qui souffrent et il continue de vanter une société multiculturelle qui fracture, qui gangrène, qui ensauvage.
Et comme toujours, la Russie est le bouc émissaire parfait. Obsession russophobe pathologique : Macron dénonce, menace, brandit des sanctions comme un enfant gâté agite son hochet. Mais où est son indignation quand Israël, qu’il encensait encore hier, rase Gaza avec une brutalité inouïe ? Ce 13 mai, il a feint l’équilibre : un soupçon de critique, quelques mots humanitaires, mais sans jamais remettre en cause la destruction systématique d’un peuple. C’est trop tard, trop lâche, trop hypocrite.
Son seul talent est celui du verbe. Mais les mots ne réparent pas les ruines. Les Français veulent des actes, pas des pirouettes lexicales. Ce président gouverne par l’illusion, par le théâtre. Et pendant ce temps, la France décline. Économiquement asphyxiée, migratoirement submergée, sécuritairement livrée à elle-même.
Comment des Français sains d’esprit peuvent-ils encore accorder le moindre crédit à ce manipulateur cynique ? Il est le symptôme d’un pouvoir coupé du réel, d’une élite déconnectée, d’un déclin organisé. Et son interminable talk-show d’hier n’a fait que confirmer une chose : Emmanuel Macron est l’homme du verbe vide et du pays vidé.
Thomas Joly - Président du Parti de la France