Publié par Guy Jovelin le 16 mai 2025
Le ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergueï Lavrov, a vivement critiqué les récentes déclarations du président français Emmanuel Macron concernant la situation en Ukraine, les qualifiant d’absurdes et incohérentes. Il a fermement dénoncé le renforcement de la présence militaire de l’OTAN dans la région, affirmant que Moscou rejetait catégoriquement toute implication occidentale sur le territoire ukrainien.
Lors d’un discours prononcé au Club diplomatique dans le cadre d’une conférence intitulée « La culture sans frontières : le rôle et le développement de la diplomatie culturelle », Sergueï Lavrov a fustigé les propos de Macron, qu’il considère comme dénués de logique. Selon le chef de la diplomatie russe, certains dirigeants occidentaux persistent à instrumentaliser l’Ukraine afin de maintenir un climat de confrontation prolongée avec Moscou.
Lavrov a mis en garde contre la présence accrue d’instructeurs militaires étrangers et de soldats des pays membres de l’OTAN sur le sol ukrainien, accusant ces derniers de vouloir transformer le conflit en une guerre par procuration contre la Russie. Il a également déploré que les appels à la prudence lancés par Moscou aient été systématiquement ignorés.
Revenant sur une interview récente accordée par Emmanuel Macron, Lavrov a ironisé sur ce qu’il qualifie de stratégie paradoxale de la France. Selon lui, la France maintient des troupes à proximité des lignes de front tout en affirmant ne pas vouloir provoquer une escalade :
« Macron a déclaré il y a deux jours : ‘Nous ne devons pas entrer dans une confrontation directe avec la Russie, sinon il y aura une troisième guerre mondiale. Nous ne le voulons pas, donc nous ne déploierons pas nos troupes directement sur la ligne de front, mais un peu en retrait sur le territoire ukrainien, car cela dissuadera la Russie.’ »
Lavrov a exprimé son incompréhension face à ces positions qu’il juge contradictoires, venant d’un pays qu’il décrit comme doté d’une riche histoire et d’une culture ancienne : « Cela vient du président d’une nation dont l’histoire est pluriséculaire, pas d’un pays récemment créé. C’est là le problème. Il est difficile de comprendre une telle logique. »
Source : lesmoutonsrebelles