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  • L’Afrique est un danger pour la France!

    Publié par Guy Jovelin le 22 mai 2019

    POSTÉ LE 21 MAI , 2019

    La France est le pays le plus africanisé d’Europe. L’immigration africaine y est considérable. Elle le sera bien davantage à l’avenir (cf. ma chronique du 12avril, n°1189 des «4 Vérités »).

    Aujourd’hui, cette africanisation se manifeste dans les affaires proprement françaises de deux façons: la présence d’Africains au sommet de l’État et l’engagement militaire français en Afrique sahélienne où l’islam agressif ne cesse de progresser.

    L’Afrique du Nord, à nos portes, en particulier l’Algérie, ne présente, pour sa part, aucune garantie. C’est un ensemble musulman étendu, dont la population de plus en plus nombreuse voit la France comme une terre de refuge et aussi de mission où déjà se sont fixés des millions de Maghrébins, parmi lesquels beaucoup sont profondément hostiles à tout ce qui est français et chrétien.

    La guerre au Sahel mobilise 4500 hommes dans l’opération Barkhane, à qui est demandé de pacifier une zone aussi étendue que toute l’Europe. Bien qu’appuyée par l’ONU, les États-Unis, et l’Allemagne, la France ne peut rétablir la paix sur un territoire aussi vaste. Quant aux armées locales, non seulement elles ne sont pas la solution, mais elles sont surtout une partie du problème.

    Au Sahel, nous avons déjà perdu des hommes et des hommes de grande qualité – et aussi beaucoup d’argent. Tout récemment, deux soldats d’élite ont été tués pour délivrer deux otages aux mains des islamistes, deux messieurs en « voyage de noces » au nord du Bénin, nous précise la presse – une imprudence qui a coûté très cher. On remarquera en passant qu’il n’était pas convenable que ces deux « jeunes mariés » soient accueillis par le président de la république en personne. Les ministres des Armées et des Affaires étrangères auraient largement suffi.

    Le Mali, le Burkina Faso appelé naguère la Haute-Volta, le Niger et maintenant le nord du Bénin, du Togo et de la Côte d’Ivoire sont infestés de groupes armés très mobiles qui savent qu’en cas de nécessité, l’Algérie du sud, frontalière, peut leur servir de refuge. Ce sont des groupes qui s’adonnent aussi à tous les trafics. On sait qu’une part des grandes quantités de drogue consommées en France transitent par ces groupes, à la fois islamistes et experts en banditisme. Ils évoluent d’autant plus facilement que la population locale dans son ensemble leur est plutôt favorable. Ces groupes composés de Peuls et de Touaregs sont assez bien structurés. On y trouve AQMI (Al Qaïda au Maghreb Islamique), le GSIM (Groupe de soutien à l’islam) dirigé par Iyad Ag Ghaly, un Touareg. On sait que les Touaregs du Sahel étaient pratiquement dirigés par Muammar Kadhafi, le colonel libyen que Sarkozy a fait assassiner pour les résultats que l’on connaît, en Libye notamment.

    La composante peule du terrorisme musulman est dirigée par Amadou Koufa qui agit non seulement au Mali, mais au Burkina Faso, maintenant profondément déstabilisé, où, dimanche dernier, six personnes dont un prêtre catholique ont été tués dans une église. Plus au nord, les importantes localités de Tombouctou et de Gao au Mali sont à nouveau très menacées. On notera à ce propos qu’une carte établie par le ministère des Affaires étrangères démontre que les trois quarts de l’Afrique sont ou peuvent être en insécurité, y compris le Congo dit démocratique, l’ancien Congo belge. Seuls paraissent à l’abri des attentats et autres exactions des islamistes, le Maroc, le Sénégal et le Gabon. Attendons la suite …

    Mention particulière doit être faite du Nigéria, où Boko Haram, très implanté au Nord-Est de ce pays très peuplé, déborde sur le Niger, le Cameroun et le Tchad voisins, où des islamistes lancent fréquemment des raids meurtriers.

    Dans la corne de l’Afrique, c’est bien pire. En Somalie, Al Shebab fait régner la terreur. L’idéologie de ce mouvement, très proche d’Al Qaïda, est mise en œuvre par des islamistes radicalisés formés au Pakistan et en Afghanistan où l’État islamique, chassé d’Irak et de Syrie, est en train de se reformer.

    On voit à quel point la situation est maintenant, en Afrique, grave et complexe. On ne voit pas comment sur ce continent, dont beaucoup d’États sont livrés au chaos depuis la fin de la colonisation, l’ordre pourrait être rétabli par 4 500 soldats français, aussi performants soient-ils. Il en faudrait des centaines de milliers, pendant très longtemps, s’appuyant sur des structures administratives solides, permettant le renseignement. C’est ce qu’on appelait naguère la colonisation. Tout cela n’existe plus et, en réalité, ne peut plus être rétabli.

    Je laisse au lecteur le soin d’imaginer ce que sera l’évolution sécuritaire de ce continent. Je donne pour ma part la réponse aux questions que l’on peut se poser à ce sujet. Ce sera l’insécurité, tous les trafics imaginables, agrémentés de réceptions en grande pompe à l’Élysée, pour honorer les chefs de ces pays, qui disposent maintenant du droit garanti de disposer d’eux-mêmes et de la vie des autres !

    Nous sommes en Afrique sur la défensive, prisonniers d’une situation que nous ne maîtrisons pas. Pendant combien de temps encore va durer cet engagement, un abcès détestable qu’il aurait été d’une sagesse élémentaire d’éviter  ?

     

    Source : les4verites