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guerre nucléaire - Page 2

  • Dragana Trifkovic : La probabilité d'une guerre nucléaire augmente (Traduction de Svetlana Maksovic)

    Publié par Guy de Laferrière le 01 novembre 2022

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    Selon les évaluations de nombreux analystes indépendants, la raison principale qui a conduit à une intensification du conflit en Ukraine est l'expansion de l'infrastructure de l'OTAN vers les frontières russes. Ces dernières années, les dirigeants de la Russie ont fait savoir qu'ils considéraient ces mesures comme dangereuses et qu'elles portaient directement atteinte à la sécurité nationale de la Fédération de Russie.

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    Dans les circonstances actuelles et malgré les risques inhérents à la montée en puissance du conflit en Ukraine, l'OTAN n'a pas l'intention de modifier son approche du problème. La livraison d'armes à ce pays et la poursuite de l'expansion de l'Alliance conduisent à un nouveau durcissement des relations avec la Russie.

    Le 17 octobre 2022, l'OTAN a entrepris un exercice militaire de grande envergure auquel participent 14 pays. L'exercice, appelé Steadfast Noon, implique des bombardiers B-52 et des avions de chasse américains à capacité nucléaire, qui ne transporteront pas de munitions réelles, comme l'a indiqué le coordinateur des communications stratégiques du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.

    Bien que l'exercice ait été prévu de longue date et que, selon le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, « le retard ou l'annulation de l'exercice enverrait un message erroné sur la détermination de l'OTAN face à l'agression russe », il porte néanmoins le conflit entre la Russie et l'OTAN à un niveau supérieur, potentiellement nucléaire.

    L'exercice de l'OTAN, réalisé à proximité des frontières russes au cours d'une série de tensions dans le conflit militaire en cours en Ukraine, conflit dans lequel l'OTAN joue un rôle actif en fournissant des armes, des formations et des spécialistes militaires et en coordonnant les opérations des forces armées ukrainiennes, envoie un signal clair à la Russie pour qu'elle fasse durcir les enjeux de cette confrontation. La Russie répond par divers moyens, en faisant comprendre qu'après l'adhésion de quatre nouvelles régions au pays à la suite de référendums, des réponses plus radicales aux menaces pour la sécurité seraient envisagées.

    Dans le contexte de l'instabilité de la situation politique et sécuritaire en Europe, le comportement de l'OTAN peut conduire à l'implication d'autres pays européens dans une guerre aux conséquences imprévisibles et de grande envergure.

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    Les forces de l'OTAN ont organisé l'exercice « Polaris-2021 » en novembre dernier. Selon le scénario des manœuvres, en réponse à la prétendue intervention russe, les forces de la coalition de l'OTAN devaient former et envoyer un groupe d'attaque de porte-avions dirigé par le porte-avions Charles de Gaulle dans la zone de combat afin de « stopper l'invasion et préserver la souveraineté de l'Ukraine ». Le contexte et le scénario de l'exercice ont été considérés par la Fédération de Russie comme un signal de préparation de l'OTAN à des actions contre la Russie, ressemblant à l'opération du groupement de forces de l'alliance United Defender avant l'intervention en Libye (exercices « Baltops-2010 » et « Frisian Flag-2010 »), lorsqu'après des manœuvres en mer, une opération de grande envergure a suivi pour renverser le gouvernement de Mouammar Kadhafi.

    Alors que l'OTAN qualifie ces exercices de « préventifs afin de répondre à l'agression russe », les Russes les considèrent comme une menace directe, incitant à prendre des mesures supplémentaires afin de protéger leurs propres intérêts en matière de sécurité, et aboutissant, par exemple, au lancement d'une « opération militaire spéciale afin d'empêcher une troisième guerre mondiale à grande échelle entre la Russie et l'OTAN » dans laquelle la Russie aurait pu être prise par surprise.  Les exercices actuels de l'OTAN et l'exercice nucléaire prévu par la Russie indiquent clairement un autre niveau de confrontation, où une petite étincelle pourrait suffire à déclencher un conflit sans précédent, de type nucléaire.

    Ce scénario peut être évité si l'OTAN prend ses responsabilités politiques, sans porter d'accusations préparées à l'avance contre la Russie, examine son propre rôle dans la montée du conflit et s'attache à comprendre et à respecter les intérêts de l'autre partie. Il faut se rappeler que la guerre froide s'est terminée par le retrait volontaire de la Russie à 2 000 km à l'est, sans un seul coup de feu, avec la promesse de l'Occident que l'OTAN ne s'étendrait pas vers l'Est. Maintenant que l'OTAN est aux frontières de la Russie, il est clair que la Russie ne renoncera pas à ses demandes de garanties de sécurité, qui incluent le statut de neutralité militaire de l'Ukraine, le retrait des armes offensives et des infrastructures de l'OTAN des frontières de la Russie.

     

    Source : lafautearousseau

    https://www.nato.int/cps/ru/natohq/news_208101.htm?selectedLocale=en

    https://www.nato.int/nato_static_fl2014/assets/pdf/2021/3/pdf/2103-factsheet_exercises.pdf

    https://pdfhost.io/v/Apgvx9bM._2_5370563296036396357

    https://www.globalvillagespace.com/how-nato-planned-a-pre-emptive-strike-on-russia/