Publié par Guy Jovelin le 05 juin 2021
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Publié par Guy Jovelin le 05 juin 2021
Publié par Guy Jovelin le 03 juin 2021
Pascal 64 ans, motard et Gilet jaune écope d’une peine aménageable d’un an de prison pour avoir décroché les drapeaux européens d’une mairie dans les Alpes-Maritimes et s’être rebellé lors de l’interpellation.
Selon les informations de CNews et Nice-Matin, un homme de 64 ans a écopé le 28 mai d’une peine aménageable d’un an de prison pour avoir décroché quatre drapeaux européens ornant la façade de l’hôtel de ville à Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes) le 6 mai, avant de se rebeller lors de son interpellation sous l’emprise de l’alcool, toujours selon cette même source.
Selon CNews, le prévenu a d’ailleurs justifié son geste par un propos politique en rappelant le vote négatif des Français au référendum portant le projet de traité constitutionnel européen en 2005.
Il a également qualifié son geste de «pitrerie» tout en reconnaissant une erreur. Il a notamment eu une parole malheureuse à l’égard d’une des deux femmes gendarmes qui l’ont interpellé, la qualifiant de «cocotte».
Contacté par téléphone, l’avocat du prévenu, maître Philippe Boufflers, a rappelé que le procureur avait demandé deux ans de prison ferme avec un mandat de dépôt à l’encontre du Gilet jaune. L’homme a également été condamné aux dépens et à verser 500 euros à chacune des deux militaires en plus de la peine de privation de liberté aménageable.
Publié par Guy Jovelin le 15 avril 2021
Ils sont venus, ils sont tous là. Toute La France insoumise – ou presque – s’est jointe au rassemblement « Stop à l’acharnement contre Assa Traoré », lundi, à 10 heures, au TGI de Paris, pour soutenir leur icône, Assa sœur Courage, qui y était convoquée : Éric Coquerel, Clémentine Autain, Mathilde Panot…
Danièle Obono, ne pouvant être présente, a tenu, sur son compte Twitter, à « assurer Assa Traoré, sa famille et l’ensemble du collectif de tout [son] soutien ».
Dans le casting, ils sont la caution « notable », il y en a dans toutes les séries Netflix ou de France 2 : c’est la poignée de justes et de purs qui se lèvent pour dénoncer les politiques corrompus et les flics véreux. La ficelle est énorme, l’intrigue cousue de fil blanc, le scénario éculé ad nauseam. Mais ce n’est pas grave, il suffit de jouer sa partition par cœur sans ciller avec une mauvaise foi qui tient lieu de talent.
Le glissement narratif est très clair : un Traoré qui a maille à partir avec la Justice est présumé persécuté. « Cinq de mes frères sont passés par la case prison, on a fait presque toutes les prisons d’Île de France », s’exclame avec emphase Assa Traoré devant ses soutiens, en ce lundi matin. Factuellement, elle a raison. Mais quand d’autres en seraient gênés, tenteraient de faire oublier ces incarcérations aux motifs crapuleux qui font tache dans le tableau de la famille Soubirous, elle en fait un objet de fierté, une preuve irréfragable de l’acharnement judiciaire : ils sont Soljenitsyne dans l’archipel du goulag français. Sans rire.
Quand Bagui Traoré, a été hospitalisé, il y a un peu moins d’un mois, la page « Vérité pour Adama » sur Facebook a multiplié les sous-entendus, comme pour un prisonnier politique pris dans une diabolique machination : « Les détenus ont tenus (sic) à nous faire parvenir l’information malgré les menaces qu’ils ont reçu (resic) des agents de la maison d’arrêt, nous les remercions », « Nous avons été à l’hôpital du Chesnay 78 où est hospitalier (sic) mon frère Bagui Traoré pour avoir les explications des médecins sur son état de santé. Comme vous pouvez le voir, un impressionnant dispositif de forces de l’ordre nous attendait et nous avons été verbalisés pour non respect du couvre-feu ». Dans une vidéo postée le 17 mars, Assa Traoré, depuis les couloirs de l’hôpital, rappelle que Bagui est « le témoin principal » dans l’affaire Adama et qu’il « a été mis en prison » (en se gardant bien d’en préciser la raison), et elle dénonce des mensonges de l’administration quant au motif de l’hospitalisation : « Voilà comment ça se passe dans les prisons… » À l’écouter, les autres détenus sont, en revanche, d’indéfectibles amis pour Bagui, prêts à affronter tous les danger pour l’aider. L’étoffe des héros, on vous dit.
Le registre sémantique est celui d’un Andreï Sakharov en pleine la grève de la faim : « Aujourd’hui, nous avons pu avoir des nouvelles de Bagui, qui a été transféré et pris en charge à l’hôpital. Il est très amaigri. Les analyses sont en cours. » À deux doigts de laisser entendre qu’il a été empoisonné façon Navalny.
La souffrance- incontestable et incontestée – d’une famille qui a perdu l’un des siens octroie à celle-ci une couronne de martyre qui la met sur une stèle, hors d’atteinte. Toute remise en perspective des faits est réputée abjecte. Celui dont l’arrestation a fini tragiquement est auréolé à jamais. Désormais, comme on le voit dans le « conte de faits » autour de Bagui, c’est même tout délinquant purgeant une peine de prison qui, par contagion, se trouve anobli : puisqu’il est sous les verrous contraint et forcé par une justice et une police pourries !
L’audience a été annulée, reportée aux 6 et 7 mai à 13 h 30, rendez-vous est déjà pris pour une nouvelle représentation.
En attendant, les gendarmes dont elle a livré les noms à la vindicte populaire, sans compter ceux qui quotidiennement se font caillasser dans les « quartiers », n’ont pas d’épaisseur, d’humanité… Ils n’émeuvent personne, ne sont qu’ombres uniformes et anonymes désincarnées, leur devoir de réserve les empêche d’exister publiquement. Comment, dans une telle asymétrie, pourraient-ils lutter contre ce storytelling qui ne peut que susciter d’autres vocations ?
https://twitter.com/laveritepradama
Publié par Guy Jovelin le 01 mars 2021
Publié par Guy Jovelin le 27 février 2021
C’est une évasion “à l’ancienne” qui s’est produite en Dordogne. Deux prisonniers de la maison d’arrêt de Périgueux se sont fait la belle.
Les faits ont eu lieu dans la nuit de vendredi 26 à samedi 27 février. Le créneau choisi est, selon toute vraisemblance, celui de 4 heures du matin, car une ronde est organisée à 2 h 30 et l’autre à 5 heures. Or, aucune alerte n’avait été lancée à 2 h 30.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les deux hommes ont scié les barreaux de leur cellule commune, située au dernier étage du bâtiment principal de Belleyme. De là, ils auraient gagné les toits, jusqu’à atteindre la cour d’honneur, et finalement les vestiaires femmes. Dans ce dernier endroit, ils auraient tordu les barreaux et gagné la rue, pour finalement recouvrer la liberté.
(…)
De source syndicale, on indique que des travaux étaient d’ores et déjà prévus : “Il faut dire qu’on voit passer des kebabs à la maison d’arrêt. Visiblement, ils commandent depuis leurs portables et les livreurs jettent par-dessus le mur d’enceinte.” Si des kebabs ont pour habitude de passer, on peut penser que des limes ont pu prendre le même chemin.
(…) L’affaire serait historique pour Belleyme : “De mémoire, je n’ai jamais entendu parler d’évasion à Périgueux, témoigne Thierry Dumonteil. Ce serait une première depuis la construction en 1863.” La maison d’arrêt de Périgueux accueille les personnes en attente d’un jugement ou les condamnés qui n’ont pas encore été affectés à un établissement.