Publié par Guy de Laferrière le 03 janvier 2023
D'accord avec Fabien Bouglé :
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Publié par Guy de Laferrière le 03 janvier 2023
D'accord avec Fabien Bouglé :
Publié par Guy Jovelin le 08 octobre 2022
D’ordinaire, à la veille d’un conseil européen, les diplomates se veulent rassurants. Mais, ces derniers jours, alors que la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement à Prague, vendredi 7 octobre, se rapprochait, plusieurs d’entre eux ne cachaient pas leur inquiétude. Et pas seulement en raison des risques d’escalade, notamment nucléaire, de la guerre en Ukraine. Alors que la flambée des prix de l’énergie, nourrie par l’offensive gazière du Kremlin, menace la paix sociale et leurs économies, les Vingt-Sept restent incapables de s’entendre sur la marche à suivre pour en atténuer les effets délétères. Entre panique et bataille rangée, ils ont essayé, vendredi, « d’identifier leurs points de convergence », confiait-on dans l’entourage de Charles Michel, le président du Conseil, façon de dire qu’un compromis est encore lointain.
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Plus largement, les Vingt-Sept, qui ont réussi à faire front depuis le début du conflit en Ukraine, savent qu’aujourd’hui leur unité est menacée par le retour de l’inflation galopante. Depuis l’invasion de l’Ukraine, ils ont certes fait en sorte de se passer autant que possible du gaz russe : remplissage des réserves à 90 %, diversification des approvisionnements et réduction de la consommation. Mais, ce faisant, ils ont aussi exacerbé la hausse des prix, à leurs dépens. « Nous avons très substantiellement réduit notre dépendance au gaz russe », s’est réjoui Emmanuel Macron, mais, « à très court terme, nous avons un problème de prix ».
Pour ne rien arranger, le cavalier seul de l’Allemagne, en achetant d’abord du gaz à des prix élevés pour remplir ses réserves, puis en annonçant, le 29 septembre, un bouclier tarifaire de 200 milliards d’euros, constitue un défi quasi existentiel pour l’Union européenne (UE). Au risque de fragmentation du marché intérieur s’ajoute celui de voir les taux d’intérêt consentis aux pays de la zone euro diverger et l’Union monétaire tanguer. Certes, tous les gouvernements ont adopté des plans pour soutenir les ménages et les entreprises, mais tous n’ont pas les mêmes moyens, au sud et plus encore à l’est du continent. « L’économie allemande est si grande que ce que l’Allemagne donne à ses entreprises pourrait détruire le marché intérieur », a ainsi attaqué le premier ministre letton, Krisjanis Karins, jeudi matin. « C’est le début du cannibalisme dans l’UE. Bruxelles doit agir à ce sujet, car cela va détruire l’unité européenne », commentait, pour sa part, le Hongrois Viktor Orban, le 3 octobre, pourtant peu enclin à appeler l’UE à la rescousse. « L’égoïsme allemand doit être remisé au placard », a, pour sa part, pesté le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki.
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Vingt-sept cas particuliers
Dans ce contexte, chaque capitale a poussé ses propositions, dans le plus grand désordre et en fonction de ses intérêts. Or, d’un pays à l’autre, les modèles énergétiques ne sont pas les mêmes : certains, comme la France, misent sur le nucléaire, d’autres, comme la Hongrie, dépendent encore très largement du gaz russe quand, à l’instar de l’Espagne, d’autres encore ont développé le renouvelable.
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Publié par Guy Jovelin le 13 septembre 2022
Source : lafautearousseau
Publié par Guy Jovelin le 01 août 2022
Licenciés en mars, les 70 employés du site de Saint-Avold (Moselle) sont appelés à revenir à leur poste. La guerre en Ukraine a contraint Emmanuel Macron à revenir sur sa promesse de fermer ces industries trop polluantes. Tout a changé avec la guerre en Ukraine. Et la mise à l’arrêt de plusieurs réacteurs nucléaires n’arrange pas les choses. Face à la crainte d’un black-out l’hiver prochain, le ministère de la Transition énergétique a fait machine arrière, …Lors de la COP26 à Glasgow, le charbon avait été désigné comme l’énergie à abattre. Mais en France, aujourd’hui, le parc nucléaire est à moins de la moitié de sa capacité.
Posté au dernier étage de la centrale à charbon située à Saint-Avold en Moselle, David George, aime observer les épaisses volutes de fumée s’échapper de ses sœurs allemandes, les centrales de Sarrebruck et Saarlouis. Celle où le quinqua travaille depuis un quart de siècle se nomme Emile-Huchet. Elle devait fermer ses portes en mars, laissant 70 salariés sur le carreau. «On devait s’éteindre, alors qu’on est une goutte dans l’océan !», tempête le cadre technique d’exploitation, «très peiné» alors que le recours au charbon s’est accru de l’autre côté de la frontière et que les centrales fleurissent en Chine et en Inde. Mais Emmanuel Macron l’avait promis : d’ici 2022, la France ne comptera plus aucune centrale à charbon, énergie la plus polluante en matière d’émission de CO₂ pour produire de l’électricité. Un choc pour la Lorraine qui vibre encore pour sa mémoire minière. […]
La semaine dernière, l’Assemblée nationale a voté le relèvement du plafond d’émissions de gaz à effet de serre, avant la réouverture de la centrale de Saint-Avold, en Moselle, prévue le 31 octobre prochain. Sur place, on se prépare à augmenter la production de charbon.
Le 27 mars, quatre jours avant sa fermeture, il n’y avait plus une seule trace de charbon dans l’usine. Désormais, c’est une montagne de charbon qu’on voit au coeur de la centrale. L’approvisionnement a commencé en juin dernier selon Sylvain Krebs, le responsable du parc. “Actuellement, il y a 120 000 tonnes [de charbon] sur le parc. On sait que pour l’hiver qui vient, enfin sur l’hiver complet, on va brûler de l’ordre de 600 000 tonnes.”
GazelEnergie, le groupe qui gère la centrale, se prépare à tourner au maximum du plafond autorisé par le gouvernement : 2 500 heures. Selon Camille Jaffrelo porte-parole du groupe, “c’est à peu près l’équivalent de ce qu’on a tourné la saison passée“.
Pour pouvoir relancer la centrale, la direction a rappelé les employés qui avaient été placés en congés reclassement en mars dernier, lors de la fermeture du site. Joseph reprend du service à la rentrée. Ce père de six enfants a signé un CDD jusqu’au 31 mars 2023 : “On verra par la suite si, si on continue d’autres hivers ou s’il y a possibilité de retrouver une embauche, espère-t-il. On va y aller étape par étape.” Détail non-négligeable : le chef d’équipe double quasiment son salaire. Ce qui fait dire à Jean-Pierre Damm, le représentant FO sur le site, que c’est “gagnant-gagnant“.