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envolée des prix

  • Risques de pénuries et d’envolées des prix dans l’agro-alimentaire cet hiver et l’an prochain

    Publié par Guy Jovelin le 22 septembre 2022

    «Le mur est infranchissable.» De l’aveu de Dominique Chargé, le président de la Coopération agricole qui regroupe 40 % de l’agro-industrie française, le risque pesant sur la poursuite de l’activité des usines agroalimentaires n’a jamais été aussi fort.

    Alors que la sécheresse et la canicule estivales, ainsi que le conflit russo-ukrainien pèsent sur la disponibilité et le prix de nombreuses matières agricoles (légumes, huiles, moutarde, lait…), le choc énergétique a élevé d’un cran la fragilisation des chaînes de production alimentaires de l’Hexagone. Après que les prix de l’électricité et du gaz naturel alimentant les laiteries, sucreries et conserveries tricolores se sont envolés respectivement de 350 % et 380 % en un an, les premiers accrocs dans la filière alimentaire pointent. Mardi, les industriels laitiers ont prévenu: «Le risque est très élevé sur la bonne continuité de la collecte laitière, l’activité des industriels laitiers et par conséquent sur l’approvisionnement des Français en produits laitiers.» […]

    Selon la fédération du secteur, certains industriels privilégient désormais la production de beurre ou de poudre, au détriment des activités de déshydratation ou de séchage de lait, très énergivores. Dans les sucreries, la crainte de ces délestages en hiver a amené les sucriers à lancer plus tôt leur campagne de récolte et de traitement des betteraves, quitte à sacrifier les rendements. […]

    Dans les légumes de plein champ (haricots verts, petits pois, flageolets…), les récoltes ont fondu jusqu’à 50 % cette année. «Les conserveries qui les transforment et les conditionnent ne reçoivent aujourd’hui que la moitié de leurs besoins», note Dominique Chargé. D’ores et déjà, une partie d’entre elles ne fonctionnent plus que trois jours par semaine. De quoi faire craindre des ruptures en rayon avant les prochaines récoltes de 2023.

    Ces derniers jours, le fragile équilibre de la filière s’est tendu encore un peu plus, avec les risques majeurs de rupture sur les engrais, pour la prochaine campagne agricole. À l’arrêt pour 50 % d’entre elles, les usines européennes de ces fertilisants ont ainsi très fortement limité leur production d’ammoniac au vu des prix prohibitifs du gaz. Ce qui fait planer des risques de pénuries pour l’hiver prochain.

    […]

    Le Figaro via fdesouche

  • Le carburant au plus haut, mais jusqu’où ?

    Publié par Guy Joveli le 25 janvier 2022

    Tout le monde a constaté l’envolée des prix à la pompe. Dans un précédent article, j’avais expliqué le mécanisme des prix. Un baril au plus haut depuis deux ans (même légèrement supérieur) et une parité euro/dollar défavorable (1€=1.1344$ et le baril à 87,5$ le 22 janvier 2022) fait que le gazole routier se situe à environ 1,64€ du litre, c’est-à-dire pour les « anciens » quasiment 11 francs du litre ! Et ce n’est malheureusement pas fini : Si la conjoncture internationale continue à se dégrader et que la demande augmente plus vite que l’offre, le prix ne sera pas près de diminuer. Les cheiks, Poutine et les USA (les trois plus gros producteurs) pourront se frotter les mains !

    Excepté l’E85 (éthanol à 0.75€), le gazole reste de peu le carburant le moins cher, le sans plomb étant au-dessus. Bientôt, dans certaines stations, les prix vont tutoyer les 2€ par litre (13 francs). Depuis un an, les prix ont augmenté de 26% en moyenne ! Est-ce que le salaire ou la retraite a augmenté de la même manière ? Les français se serrent la ceinture en pleine période « covidique », notamment ceux qui ont perdu leur travail à cause des mesures iniques. Ils se privent de manger, de s’habiller pour rouler un peu en tentant de ne pas se faire attraper par la foule de radars fixes ou mobiles ou autre chausse-trappe. Certains abandonnent leur voiture, n’ayant plus rien à mettre dedans.

    Et QUI s’en met plein les poches ? Avec cette augmentation, l’Etat a engrangé environ 1.5 Mds d’€ uniquement en plus-value de TVA ! Donc, la mesure démagogique à 3.5 Mds d’€ ne lui a coûté que 2 Mds d’€, pas mal pour bien appâter le chaland en vue des prochaines élections, notamment envers les jeunes qui n’en demandaient pas tant et qui n’ont pas de voiture. On comprend qu’ils ne veulent pas entendre parler de baisse de taxe sur les produits pétroliers, on ne touche pas aux bijoux de famille. Cependant, ils scrutent les prix avec angoisse car les gilets jaunes étaient de sortie dès 1.5€ du litre. Nous sommes à 15 centimes de plus, combien de centimes supplémentaires seront nécessaires à déclencher une nouvelle vague de ras le bol ? Pour le moment, ils déminent avec le pied en se bouchant les oreilles, une méthode particulièrement dangereuse et risquée.

    Anatole Castagne

     

    Source : medias-presse.info