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  • Des banques centrales prêtes à tout : vers la destruction des monnaies

    Publié par Guy Jovelin le 23 juin 2020

    leblogalupus

    PAR  LE 

     

    La BCE vient d’offrir 1.310 milliards d’euros de prêts LTRO (prêts à long terme), à des taux d’intérêts négatifs à -1 %, à 742 banques européennes. Dans ce monde fou, les banques européennes gagnent donc de l’argent en empruntant !

    La dette française, qui avait atteint 66,6 % du PIB en 2007 avec le très laxiste Chirac, est passée à 91,6 % du PIB avec Sarkozy, puis 99,7 % du PIB avec Hollande, pour atteindre 120,9 % du PIB, fin 2020, avec Macron, ce qui représentera 39.552 euros par Français, tandis que le taux de chômage dépassera les 12 %. La gauche rêveuse croit, comme d’habitude, régler les problèmes avec des mots salvateurs, sans se fatiguer, tels que « dette perpétuelle » et « dette poubelle », mais la France devra rembourser et payer, sous peine d’augmentation violente des taux et/ou de ne plus pouvoir emprunter sur les marchés. Quant à l’endettement des entreprises françaises, il est passé de 53,9 % du PIB, en 2008, à 73,5 % du PIB, à fin 2019.

    Aux États-Unis, on assiste à un rendement décroissant de la dette. Dans les années 50, chaque dollar emprunté générait 70 centimes de croissance du PIB. Aujourd’hui, un dollar de dette génère seulement 30 centimes de PIB. Le déficit public américain devrait atteindre 4.000 milliards de dollars en 2020. Entre 1789 et 1981, soit en 192 ans, l’Amérique avait contracté seulement 1.000 milliards de dollars de dette. La dette publique a dépassé les 100 % du PIB et se dirige, fin 2020, comme en France, vers les 120 % du PIB. Quant à l’endettement des entreprises, il atteindra, fin 2020, 180 % du PIB. Les entreprises zombies incapables de rembourser leurs dettes représentent 20 % des entreprises américaines (6 % en France) alors que ce taux était de 0 % jusqu’en 2002.

    Aux États-Unis, tout est permis pour la Fed : plus de réserves obligatoires pour les banques, soit 230 milliards de dollars de plus à prêter, mais aux détriments de la sécurité bancaire. La Fed va pouvoir souscrire directement pour la totalité des titres à des émissions d’obligations d’entreprises et intervenir sur le marché secondaire des obligations, pour un total d’interventions de 750 milliards de dollars. Quant au programme de prêts garantis par la Fed, il s’élève à 2.300 milliards de dollars.

    Le bilan de la Fed, qui était de 1.000 milliards de dollars en 2000, est passé à 4.500 milliards en 2015 pour s’élever, aujourd’hui, à la verticale, à 7.165 milliards de dollars. La masse monétaire TMS-2, définition la plus large, s’est élevée, en mai 2020, à 17.366 milliards de dollars, soit six fois la masse monétaire de 3.000 milliards de dollars en 2000, lors de la bulle Internet, et plus de trois fois la masse monétaire de 5.255 milliards de dollars, lors de la crise des subprimes en 2008 ! Le taux de croissance actuel de la masse monétaire, aux États-Unis, est de 30 % par an.

    Le premier signal de la débandade monétaire finale pourrait bien être le rachat d’actions par la Fed par le biais d’ETF, des fonds indiciels cotés, ce que pratique la Banque du Japon depuis dix ans, l’un des plus gros porteurs de titres japonais. La Banque de Suisse, elle, possédait 94 milliards de dollars d’actions début 2020.

    La Fed cherche à contourner le « Federal Reserve Act » de 1913 qui lui interdit d’acheter des actifs d’entreprise. Elle a déjà outrepassé son mandat en achetant des obligations d’entreprise, grâce à un montage spécial avec le Trésor américain qui est géré par BlackRock. Une banque centrale n’a pas le droit de détenir des actifs spéculatifs car elle peut essuyer des pertes en cas de baisse des marchés, tout comme la Banque de Suisse vient de perdre 31,9 milliards de francs suisses. Les banques centrales ont pour seule obligation de permettre aux marchés de fonctionner et de réguler l’économie, pas de garantir la liquidité, les finances des sociétés et des États, les taux d’intérêt des obligations et le cours de Bourse des actions, sinon on tombe dans le socialisme type Union soviétique !

    Les premiers signes de folie apparaissent donc à Wall Street. 10.000 milliards de dollars de création monétaire pure avec des actifs pourris ou risqués viennent d’être créés dans le monde, selon le FMI. Tout cela se terminera très mal un jour avec, en fin de course, l’effondrement total du Système, le chaos économique, boursier et financier, la destruction finale des monnaies et, donc, des épargnes des particuliers ! Le Système ne s’effondre pas pour l’instant car il est prêt à tout, mais il nous dirige vers le krach et l’effondrement monétaire du siècle des siècles !

    Marc Rousset Le 21 Juin 2020

    https://www.bvoltaire.fr/des-banques-centrales-pretes-a-tout-vers-la-destruction-des-monnaies/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=des-banques-centrales-pretes-a-tout-vers-la-destruction-des-monnaies&utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=90020696d2-MAILCHIMP_NL&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-90020696d2-30707081&mc_cid=90020696d2&mc_eid=b338f8bb5e

  • Les banques centrales ont capitulé. Que va-t-il se passer ?

    Publié par Guy Jovelin le 25 mars 2019

    PAR  LE 

    Express.be 22/03/2019

    « Tous ceux qui me suivent depuis 20 ans savent que je ne suis pas un grand fan des banques centrales. Ce sont des bureaucrates pontifiants avec un sens académique de l’infaillibilité qui croient avoir la vision d’une puissance supérieure dans l’économie et les marchés. Mais mercredi, le monde des banquiers centraux a atteint un nouveau creux. La banque centrale américaine FED a alors jeté l’éponge sur le ring pour de bon.

    C’est ce que Steen Jakobsen, économiste en chef et directeur des investissements de la banque danoise Saxo, écrit dans un courrier électronique adressé à notre rédaction. 

    En décembre, le même Jakobsen avait écrit que le monde était « un mois, voire deux d’une panique économique mondiale ». « A quoi ressemblera cette panique ? Les politiciens feront tout ce qui est en leur pouvoir pour maintenir à flot une économie en perte de vitesse. Une économie qui souffre encore des conséquences des erreurs commises au cours des dix dernières années et tout cela six mois à peine après que l’on nous ait annoncé la fin de la criseQuel dommage ! « , écrivait alors le Danois.

    Et il semble qu’il ait maintenant raison. La banque centrale américaine a annoncé mercredi que le taux d’intérêt principal resterait inchangé. De plus, le système des banques centrales n’augmentera plus les taux d’intérêt pour le reste de l’année. La FED cessera également de réduire son bilan après septembre. Selon Powell, cela n’est plus nécessaire car «le bilan est de taille saine». Mais lorsque l’on examine le graphique ci-dessous [le rectangle rouge indique le moment où la baisse progressive a été stoppée en septembre] on peut avoir une opinion différente. Il semble fortement qu’une sortie n’est plus possible. Les dollars supplémentaires qui ont été mis en circulation après la crise ne disparaîtront donc jamais.

    La théorie monétaire moderne (MMT) n’en est pas une

    Selon Jakobsen, dans la prochaine étape, les banques centrales n’agiront plus que comme des auxiliaires des gouvernements, en prolongement de leur politique fiscale. Cela sous couvert de l’application de la soi-disant MMT, ou théorie monétaire moderne. Celle-ci sera introduite rapidement et avec des mesures puissantes, probablement après un été de stagnation économique. [Qui se traduira par une détérioration des données économiques, un cadre géopolitique opposé au multilatéralisme et sous l’impulsion d’agendas nationalistes hasardeux).

    « Pour mémoire, la théorie monétaire n’est ni moderne, ni monétaire, ni même une théorie » écrit le Danois. [Selon les tenants de la MMT, des taux d’intérêt auxquels les pays empruntent sont depuis longtemps inférieurs à la croissance de la production. En d’autres termes, la richesse que nous créons grâce à cette dette est supérieur au montant que nous devons rembourser].

    MMT : la légende politique doit justifier la capitulation de la FED

    «C’est une légende politique aussi bien à la disposition des banquiers centraux que des politiciens. […] Ce qui compte vraiment, c’est que le MMT est la réponse évidente aux déséquilibres créés par le QE (Quantitative Easing) et aux cris des populistes. Dans le contexte d’ascension du trumpisme et du socialisme démocratique aux États-Unis et des révoltes populistes de tous crins dans toute l’Europe, nous savons que lorsque les négociations budgétaires débuteront au sein de l’UE après les élections européennes du mois de mai et aux États-Unis en octobre les gouvernements commenceront à promouvoir le programme de MMT. Sous le prétexte d’investir dans les infrastructures, de réduire les inégalités et de réformer le code des impôts en faveur des emplois pour la classe moyenne inférieure. »

    « La Fed a eu besoin d’un peu plus de temps que la BCE pour capituler, mais mercredi, elles avaient cédé toutes les deux ». Selon Jakobsen, les bourses ont déjà pris en compte la conclusion d’un accord commercial parfait entre la Chine et les Etats-Unis. Alors même que cette conclusion demeure très incertaine. Le coût du Brexit qu’elles ont pris en compte est aussi très mal calculé, dit-il. En d’autres termes, les marchés boursiers sont révélateurs de tout ce qui ne va pas dans le monde financier.

    Le marché boursier avec ses «valorisations de type 1929»

    Le graphique ci-dessous montre comment les banques centrales ont inondé à plusieurs reprises les marchés avec de nouvelles liquidités. C’est ce qui s’est passé au cours des 10 dernières années, lorsque que les marchés boursiers ont commencé à baisser.

    Selon l’analyste Jesse Colombo (Real Investment Advice), cela a conduit à des « valorisation boursières de type 1929, qui rendent inévitables une correction douloureuse ».

    Un krach ultime est inévitable

    «En intervenant constamment sur les marchés, la FED est à la base d’un aléa moral d’une ampleur sans précédent. Une génération entière de traders et de spéculateurs en bourse est devenue convaincue que les marchés ne peuvent jamais chuter. Parce que la Fed interviendra encore et encore pour les sauver. Cela signifie qu’ils pensent pouvoir continuer à prendre des risques sans entrave. La Fed ne fait qu’encourager la prise de tels risques. Mais au final, sa capacité d’intervention pour sauver les marchés sera anéantie. C’est alors que l’ultime krach se produira. »

    Aux USA, les inquiétudes liées à l’économie mondiale sont de retour. Ce vendredi 22 mars, le Dow Jones a lâché 1,77 % tandis que le NASDAQ dévissait de 2,50 % et le S&P 500 de 1,90 %, soit la pire séance depuis le 3 janvier. Autre fait marquant, le taux d’intérêt de la dette américaine à dix ans est même passé un petit moment en dessous de celui de la dette à 3 mois de 2,455 %, phénomène anormal communément appelé « inversion de la courbe des taux » qui a toujours précédé de quelques trimestres la quasi-totalité des récessions américaines des dernières décennies.

    Et comme la BCE, la Fed révise à la baisse ses prévisions de croissance, de dépenses des ménages et d’investissement des entreprises en indiquant qu’elle n’augmentera plus ses taux d’intérêt en 2019, qu’elle inversera même en septembre 2019 sa politique de « QE » à l’envers, autrement dit qu’elle cessera de réduire son portefeuille accumulé, depuis 2008, de bons du Trésor. Le déficit commercial américain se creuse malgré les droits de douane de Trump, tandis que la dette privée continue d’augmenter et que la dette publique américaine a explosé de 217 % entre 2007 et 2016. La hausse des actions, depuis le début de l’année, semble donc un simple rebond au sein d’un marché baissier, alors que les cours du pétrole retombent.

     

    Source : leblogalupus