Publié pa Guy de Laferrière le 12 mars 2023
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Maroc : un couple de bobos agressé par des enfants maghrébins retire la vidéo de l’agression pour ne pas faire monter le rejet de l’immigration arabo-musulmane (VIDÉO)
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Espionnage, lobbying, infiltration, drogue et immigration : comment le Maroc tient la France
Publié par Guy de Laferrière le 20 février 2023
Bien sûr, on s’espionne entre alliés. C’est même le moyen de savoir si l’autre est bien un allié. Mais le Maroc n’aurait pas « seulement » écouté Emmanuel Macron et certains de ses ministres. Il aurait aussi cherché à corrompre des eurodéputés.
Le 19 janvier, pour la première fois de leur histoire, les eurodéputés ont taclé le royaume du Maroc, lui enjoignant de « respecter la liberté d’expression et la liberté des médias » et de « mettre un terme au harcèlement de tous les journalistes ». Ils en ont aussi profité pour dire combien ils étaient « profondément préoccupés par les allégations selon lesquelles les autorités marocaines auraient corrompu des députés au Parlement européen ».
Une attaque en règle, aux antipodes des propos de l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, qui, au lendemain de ce vote fort mal reçu du côté de Rabat, a clamé que « la résolution du Parlement européen n’engage aucunement la France ». Une manière de rappeler que, entre ces deux pays, ce n’est pas une histoire comme une autre, et ce, malgré les coups bas que le royaume inflige régulièrement à la République.
CORRUPTION À BRUXELLES
Loin de ce que sous-entend la dénomination de « Qatargate », tout est en effet parti de soupçons d’ingérence portant sur le Maroc. Ce dernier constitue bel et bien le point de départ des investigations lancées par les services de renseignement belge et désormais entre les mains de la justice de nos voisins d’outre-Quiévrain, laquelle enquête notamment pour corruption. L’enjeu : le royaume chérifien a-t-il corrompu des élus pour faire voter à Bruxelles des lois en sa faveur ? En France, cela n’émeut manifestement pas grand monde parmi nos politiques et leaders d’opinion…
INFLUENCE ET INGÉRENCE
À croire que le Maroc est dans notre pays comme chez lui. « Les services marocains se sont toujours mal comportés en France », glisse à Marianne un ponte du renseignement, qui rappelle l’affaire Ben Barka – chef de file de l’opposition marocaine au roi Hassan II, le père de l’actuel monarque –, lequel avait disparu en plein Paris à l’automne 1965. Et notre homme de poursuivre : « Les services marocains [la DGED] n’ont aucune pudeur en France, quand bien même ils sont pris la main dans le sac. Souvenez-vous de cet espion qui, identifié en 2016, avait notamment corrompu un membre de la police aux frontières pour se procurer des documents ulltraconfidentiels, comme des fiches “S” de personnes radicalisées. » On nous opposera que la France n’est pas un parangon de vertu. Certes. Il n’empêche, l’ancien protectorat déploie ses réseaux dans tous les rouages de la République, du sommet de l’État au conseil municipal d’Ivry-sur-Seine.
(…) Afin d’obliger le Maroc à reprendre ces clandestins, Emmanuel Macron avait décidé à l’automne 2021 de restreindre le nombre de visas délivrés ; et Mohammed VI, de jouer la rétorsion. À l’été 2022, Rabat a annulé le laissez-passer consulaire nécessaire à l’expulsion de l’imam marocain Hassan Iquioussen (prédicateur du nord de la France par ailleurs fiché « S ») pour des « propos incitant à la haine et à la discrimination ». Il a finalement été expulsé vers son pays par la Belgique, où il avait fui. Une politique de fermeté sur les visas, levée depuis, et qui n’a pas eu l’heur de faire véritablement fléchir notre ami le roi.
PARCE QUE C’EST L’UNE DES PORTES D’ENTRÉE DE LA DROGUE VERS L’EUROPE
Premier producteur mondial de résine de cannabis selon l’ONU, le Maroc devrait figurer au sommet de la « wanted list » du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui proclame régulièrement que « la lutte contre la drogue, partout sur le territoire, est une priorité ». Sollicité par Marianne, le ministère refuse pourtant tout commentaire sur sa coopération avec Rabat dans la lutte antidrogue, à l’instar de l’Office antistupéfiants (Ofast). Preuve que le sujet est sensible Place Beauvau. Et pour cause.
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Évry (91) : Ayoub séquestrait et tabassait depuis des années son épouse, ramenée du Maroc en 2018. Il écope de 2 mois ferme de bracelet électronique
Publié par Guy de Laferrière le 03 février 2023
En 2018, Ayoub part au Maroc, où il trouve Nadia. Il se marie avec elle et tous deux reviennent à Évry vivre chez les parents d’Ayoub. Le début du cauchemar. Interrogée lors de l’audience par le tribunal, Nadia explique qu’elle ne peut pas sortir librement. Elle n’a pas le droit non plus de consulter les offres d’emploi, ou d’effectuer des recherches administratives.
« Tu vas voir, je vais te renvoyer au bled », menace Ayoub, quand il ne la frappe pas. Nadia ne peut pas s’habiller comme elle le veut. Surtout, elle est isolée : elle ne connait personne en France.
Lundi 12 décembre, la dispute explose à cause d’une histoire de courses. Ayoub lui porte des coups au tibia et au thorax. Elle sera dans la foulée transportée à l’hôpital par le père d’Ayoub. Plus tard, les policiers interpelleront l’homme en défonçant la porte d’entrée que ce dernier refusait d’ouvrir.
Jeudi 26, l’individu âgé de 32 ans a finalement été reconnu coupable et il a écopé d’une peine d’emprisonnement d’une durée de 12 mois, dont 10 assortis d’un sursis probatoire pendant une durée de 2 ans et une partie ferme aménagée sous la forme d’une détention à domicile sous surveillance électronique.
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Enquête interne à BFM TV, le journaliste présentateur de la nuit soupçonné de servir d’outil d’influence pour le Maroc
Publié par Guy de Laferrière le 02 février 2023
La direction de BFMTV a lancé une enquête interne pour comprendre l’origine de contenus diffusés par la chaîne dans des circonstances troubles. Au moins l’un porte sur le Maroc, a appris POLITICO de multiples sources internes. Une dizaine de contenus suspects ont été identifiés. Selon une source au fait de l’enquête, la direction s’interrogerait aussi sur l’influence d’autres Etats.
Plus précisément, des images et propos n’ayant pas suivi les circuits de validation habituels ont été diffusés pendant l’émission Le journal de la nuit, un journal télévisé diffusé à partir de minuit, laissant soupçonner une ou plusieurs opérations d’influence dont l’origine n’a pas été officiellement identifiée, selon une dizaine de sources internes informées de l’audit. Des auditions ont notamment été lancées auprès des collègues du présentateur Rachid M’Barki, qui n’est plus apparu à l’antenne depuis la mi-janvier.
“Une enquête interne a été ouverte il y a deux semaines suite à des informations reçues concernant un journaliste de notre chaîne”, a confirmé auprès de POLITICO Hervé Beroud, directeur général délégué d’Altice média, la maison mère de BFMTV. “Ce journaliste est en dispense d’activité depuis le début de cette enquête et pour tout le temps de cette enquête. BFM est probablement victime dans cette affaire et nous ne pouvons tolérer aucune suspicion sur le travail de l’ensemble de notre rédaction et de nos 300 journalistes”, a-t-il déclaré.
[…]Plusieurs membres de la rédaction ont en tête la diffusion d’un reportage présenté par Rachid M’Barki, à propos du forum économique de Dakhla, une ville du sud du Maroc où se sont réunis des investisseurs espagnols en juin 2022.
Sur fond d’images promotionnelles de l’événement, le présentateur y fait référence au “réchauffement des relations diplomatiques” entre l’Espagne et le Maroc, facilité, dit-il, par la “reconnaissance espagnole du Sahara marocain”. Une expression inhabituelle dans les médias français pour faire référence à la situation du Sahara occidental, au cœur d’une grave crise diplomatique entre le Maroc et l’Algérie. Le Maroc fait pression sur la France pour qu’elle sorte de la position de neutralité qu’elle a jusqu’ici préféré adopter sur la question.
En juillet 2019, Rachid M’Barki, invité à une célébration du 20e anniversaire de l’accession au trône du roi du Maroc, parlait de ses liens avec le pays dans un entretien vidéo mis en ligne par le média marocain Le 360, considéré comme proche du pouvoir.
Interrogé sur sa participation à un rapprochement “à travers des ONG” entre la France et le Maroc, le journaliste affirmait vouloir “rester très discret là-dessus”, ajoutant : “J’essaye d’agir à ma manière à mon petit niveau pour faire briller le Maroc.”Il était alors déjà présentateur à BFMTV et un visage familier de l’antenne.
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Focus sur le programme onusien d’Alliance des civilisations qui a fait l’objet d’un forum mondialiste au Maroc
Publié par Guy de Laferrière le 18 décembre 2022
Auteur : Pierre-Alain Depauw
C’est un événement mondialiste qui est passé relativement inaperçu en Europe. Les 22 et 23 novembre 2022, la ville de Fès, au Maroc, a accueilli la neuvième édition du Global Forum. L’évènement organisé par l’ONU est loin d’être anodin. L’Alliance des civilisations devient, à l’issue de son neuvième Forum tenu les 22 et 23 novembre à Fès, une entreprise véritablement mondiale. Dans leur déclaration finale, les participants à cet événement onusien ont assuré que l’Alliance est désormais dotée d’objectifs universels et sensibilisant à la nécessité urgente de promouvoir un leadership responsable dans tous les domaines d’action.
Les travaux du neuvième forum de l’Alliance des civilisations de l’ONU (UNAOC) ont été introduits par un Message du Roi du Maroc adressé aux participants. L’événement s’est tenu en présence du Secrétaire général de l’ONU et de plusieurs ministres des Affaires étrangères, et avait pour objectif d’insuffler une nouvelle dynamique au travail de l’Alliance onusienne. Dans la Déclaration de Fès ayant sanctionné les travaux de la réunion ministérielle, tenue dans le cadre de ce forum, les participants ont appelé «à la mise en œuvre complète des annonces et des engagements convenus lors du Forum de Fès, afin que les gouvernements, avec le soutien de la société civile, puissent relever les défis et avancer vers les objectifs de vivre ensemble dans des sociétés pacifiques et inclusives pour le développement durable». Une loghorrée digne du Forum économique mondial de Davos et de son gourou Klaus Schwab.
Il est à noter que c’est la première fois que ce Forum mondial de l’UNAOC se tient sur le continent africain. Le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, y a lancé un appel aux pays africains, les exhortant à rejoindre le groupe des amis de l’Alliance des civilisations. Le ministre marocain a souligné que le continent africain, en particulier l’Afrique subsaharienne, est sous-représenté au sein du Groupe des amis, notant que le continent ne représente que 20% des membres et l’Afrique subsaharienne 15%, alors que l’Europe représente près de 34% des membres et quasiment l’ensemble des pays arabes et de l’Amérique latine sont membres du groupe.
Le forum mondialiste a été également marqué par la participation du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, qui a fait une intervention mettant en avant l’importance de la capitale spirituelle du Royaume en tant que ville marocaine et africaine, soulignant la nécessité d’écouter la voix de l’Afrique, sachant que la population du continent devrait atteindre 2,5 milliards à l’horizon 2050.
Mais qu’y avait-il au programme de ce forum mondialiste ? Parmi les points à l’ordre du jour, on retrouve notamment ceci : « Education à la citoyenneté mondiale : façonner les citoyens du monde grâce à une éducation transformatrice« . Tout est dit. Le Nouvel Ordre Mondial veut s’imposer par l’école qui doit façonner et transformer les enfants. Et ce n’est pas un hasard si les participants insistent sur l’implication attendue de l’Afrique car la citoyenneté mondiale passe aussi par une éducation transformatrice à propos de la propagande LGBT. Or, plusieurs pays africains sont jusqu’ici restés sourds aux revendications du lobby LGBT soutenu par l’ONU.
Il est à la fois amusant et révélateur de trouver également au programme de ce forum mondialiste un point intitulé : « Halal et casher : rapprocher les civilisations pour générer la prospérité« .
Quant au point « Le sport comme vecteur de paix et d’inclusion« , les supporters marocains présents sur le continent européen nous en ont offert leur interprétation, tout comme ils nous ont montré comment ils envisageaient leur citoyenneté mondiale…
Source : medias-presse.info