03/09/2021
C’est un petit bout d’Afghanistan niché en Loire-Atlantique, à 1 kilomètre de l’océan, au bout d’une allée pavillonnaire. De hauts murs, desquels dépassent deux voiles sombres sous lesquels brillent des regards curieux. Des enfants qui jouent derrière une grille, du linge qui sèche sous le soleil de septembre. Dans ce centre de vacances de Piriac-sur-Mer, propriété de la Fédération des œuvres laïques (FOL), on ne trouve plus de vacanciers mais 88 Afghans et Afghanes: 78 adultes âgés en moyenne de 35 ans, 10 enfants. Arrivés là le 26 août, ils y resteront un mois, le temps de faire leur demande d’asile à l’Ofpra.
Le Figaro
Lors de la chute du gouvernement afghan et pressentant un afflux de réfugiés, Johanna Rolland, la maire de Nantes, avait souhaité pouvoir en accueillir. L’État, dont c’est la mission, héberge 88 personnes originaires d’Afghanistan, à Piriac-sur-Mer. La ville de Nantes accompagne cette action.
(…)
Chez les Afghans de Nantes, on voit arriver ces nouveaux compatriotes avec inquiétude. “Nous nous organisons pour soutenir les réfugiés, et ceux qui ne vont pas manquer d’arriver. Nous avons besoin des associations caritatives et humanitaires”. Taher Youssufi lance un appel a manifester pour l’Afghanistan et ses réfugiés le samedi 4 septembre à 18h au Pont-Morand devant la préfecture de Nantes. En première urgence, il a besoin d’un haut-parleur porte-voix ! Si vous en avez un à prêter, ce genre d’accessoire fait aussi partie de l’aide humanitaire.
France 3
28/08/2021
Mercredi 25 août, 88 réfugiés afghans ont été accueillis en urgence pour un mois au centre de vacances du Razay, à Piriac-sur-Mer. Leur arrivée, organisée par la préfecture de Loire-Atlantique, le centre du Razay et l’association France Horizon, n’a pas convaincu l’ensemble des élus.
La députée de la 7e circonscription de Loire-Atlantique, Sandrine Josso, s’est fendue d’un communiqué de presse lapidaire. La députée reconnaît que l’arrivée de ces Afghans est en lien avec les « services rendus à l’armée française » mais s’inquiète que des « individus hostiles à notre pays ou des éléments perturbateurs » puissent « infiltrer ce type de population ».
(…) Le communiqué évoque par ailleurs des « problèmes d’adaptation et d’inéquation culturelle […] importants », raisons pour lesquelles l’accueil de ces migrants ne saurait se faire à long terme dans le territoire.
Contacté après l’arrivée des migrants dans sa commune, le maire Jean-Claude Ribault n’a pas donné suite à nos sollicitations. Dans un communiqué de la mairie, paru jeudi 27 août, il explique avoir été « informé de cette décision par le cabinet du Préfet quelques heures avant l’arrivée des réfugiés » et « regrette le manque de concertation préalable ».
Ouest-France