Publié par Guy Jovelin le 05 août 2022
Le syndicat Samu-Urgences de France publie mercredi 3 août une étude alarmante sur la situation des services d’urgence. Le ministre de la Santé, François Braun, qui était en déplacement au CHU de Nantes mercredi matin pour parler des mesures mises en place par le gouvernement pour faire face à la crise des hôpitaux publics, a nuancé ce jugement et parle de « régulation » : « Il n’y a pas de fermetures des urgences», a-t-il indiqué sur BFM, tout en appelant à cesser d’utiliser ce terme «qui fait peur». A à l’hôpital de la Timone à Marseille, des patients doivent attendre 20 h sur un brancard.
Qu’il s’agisse de moyens matériels, humains ou médicaux, les services d’urgences sont en grande tension, d’après l’étude publiée par le syndicat Samu-Urgences de France. “La plupart des services interrogés déclarent avoir de grosses difficultés, à tel point que certains ont même dû fermer leurs portes à un moment donné du mois de juillet“, rapporte le journaliste Alexandre Hébert. Pas moins de 13% ont été contraints à la fermeture pendant plusieurs nuits, et 8% ont dû fermer de jour comme de nuit.
L’étude pointe un manque de personnel médical, qui touche 90% des services interrogés, tandis que 89% déclarent manquer de personnel non-médical. “Autre conséquence, 26% d’entre eux ont donc mis en place une restriction d’accès aux urgences“, qui consiste le plus souvent dans l’obligation de passer par le Samu avant de pouvoir être admis aux urgences. Hélas, la question du manque de personnel se pose également pour le Samu.
On tient sur un fil” : à Marseille, des patients obligés d’attendre vingt heures sur un brancard aux urgences.
Malgré les messages invitant les patients à appeler le Samu avant de se présenter aux urgences, les services sont saturés, comme à l’hôpital de la Timone à Marseille.
Milieu de journée aux urgences de la Timone, les pompiers accompagnent un homme âgé qui arrive inconscient sur un brancard. “Je suis essoufflé avec cette chaleur, je m’étouffe et je n’arrive plus à dormir. Je ne vous dis pas“, explique le patient.”Vous êtes vacciné ?“, interroge un médecin, avant de le féliciter d’avoir réalisé ses quatre doses. Il est 13 heure et c’est le 110e patient de la journée.