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Eric Morillot affirme à Steven Gunnell « Eric Zemmour est plutôt sur ta ligne ». A quoi Steven Gunnell, visiblement agacé, répond immédiatement :
« Ouais, j’attends juste qu’il se baptise, qu’il aille jusqu’au bout du truc alors. Il est gentil de représenter les chrétiens en France. Je ne fais pas de politique, je n’y connais rien. Mais à un moment donné, cela me touche d’ailleurs, qu’il prenne le sujet au sérieux, on va dire. Et puis qu’il soit le premier à nous dire ‘Héo oh les cathos ! », on a envie de lui dire vas-y, va jusqu’au bout bout, fais-toi baptiser. Montre vraiment l’exemple jusqu’au bout. Moi, cela me ne viendrait pas à l’idée d’aller en terre d’islam en tant que catholique en disant aux musulmans « Ouais, les musulmans, réveillez-vous, réveillez-vous ! » Ils vont me dire quoi : « Convertis-toi d’abord et tu viendras nous donner des leçons après ». Tu vois. Mais après… «
Zemmour (1) ne souhaite pas une reconquête catholique
Le politicien Eric Zemmour, grâce au soutien des médias appartenant à l’industriel Bolloré, continue d’illusionner une partie – de plus en plus réduite – d’électeurs prêts à troquer le nationalisme français contre le national-sionisme. La sortie de son nouveau livre La Messe n’est pas dite relance le débat sur ce personnage qui, dans les coulisses, avec sa compagne Sarah Knafo, côtoie régulièrement Meyer Habib, celui qui fit autrefois partie d’un commando sioniste qui attaqua violemment un défilé d’hommage à Sainte Jeanne d’Arc.
Zemmour, du polémiste au théologien hérétique héritier de l’arianisme
Un lecteur m’a transmis cette réflexion – qui s’ajoute au débat – de Charles Vaugirard, historien, blogueur catholique, cofondateur du site Cahiers Libres, collaborateur du site Aleteia :
Nous connaissions Eric Zemmour polémiste puis homme politique, nous le découvrons maintenant théologien hérétique héritier de l’arianisme. Voici un extrait de La messe n’est pas dite :
« Les adeptes de Jésus se divisèrent alors en deux camps, qui devinrent de plus en plus irréconciliables : ceux qui, autour de son frère Jacques, ou de Pierre, adoraient en Jésus le plus grand des prophètes, mais des prophètes juifs, tout en continuant de respecter les obligations légales de la religion de leurs pères ; et les autres, dans la lignée de Paul, qui, estimant que Jésus était une révélation divine rendant caduc tout ce qui l’avait précédée, même la Loi, jetaient par-dessus bord ces contraintes pratiques pour embrasser la seule foi en Jésus, qui de prophète devint Messie, de Messie devint fils de Dieu, et de fils de Dieu devint Dieu. Ceux-ci n’hésitèrent pas, dans leur ouverture vers la société des gentils, à incorporer dans le dogme catholique des éléments venus du paganisme gréco-romain, et en particulier de l’enseignement de Platon, comme le culte de la Trinité ou la résurrection des âmes.«
Et oui, vous avez bien lu. Et dans son essai que j’ai lu en entier (il se lit vite), il revient souvent sur cette Église de Pierre qu’il qualifie de judéo-chrétienne, et qui a sa faveur, en opposition à celle de Paul qui serait l’ancêtre du protestantisme et du catholicisme post-Vatican II et qui voue ses adeptes à subir le Grand Remplacement.
J’avoue que je ne m’attendais pas à un tel degré d’ineptie. Ce qu’il dit est historiquement et théologiquement faux. Ce n’est rien d’autre qu’un arianisme, sorte de christianisme sans Christ qui ressemble finalement à… l’islam !
Et il n’y a pas que ça. Bien qu’il comprenne que la déchristianisation remonte au XVIIIeme siècle, il ignore totalement le grand renouveau catholique du XIXeme siècle. Il appelle à un christianisme identitaire défensif au sein de la République laïque (ses supporters tradis s’étoufferont en lisant ça, tout comme son éloge de Renan) en omettant que l’Eglise ne peut avoir une attitude défensive, qu’il compare à Verdun, mais au contraire doit être missionnaire. Il interprète la croissance du nombre de baptêmes d’adultes à la peur de l’islam alors que c’est plus complexe et surtout une aventure intérieure. Cet essai est évidemment une tentative de récupération politique du christianisme pour son parti politique qui est en chute libre. Mais de grâce, ne vous contentez pas de ses belles phrases flatteuses de ses extraits d’interview sur CNEWS : lisez tout son livre et vous comprendrez qu’il raconte beaucoup d’énormités au milieu de trop rares vérités.
Attention : je ne nie pas le danger de l’islamisme, ni la grave crise démographique française. Il y a effectivement une mutation démographique en cours et à venir, de même qu’un effondrement du christianisme. Mais ce qui nous menace n’est pas seulement l’islamisme radical, c’est surtout l’athéisme et l’installation d’une nouvelle société à coups de lois sociétales (euthanasie, GPA, etc). La réalité est beaucoup plus complexe que le discours de Monsieur Z. Et hélas elle n’est pas moins sombre… Mais aussi il se passe quelque chose de mystérieux : conversions, baptêmes d’adultes, confirmations d’adultes, succès du film Sacré Cœur et autres signes d’un retour. Est-ce le début d’un grand renouveau comme au XIXéme ou bien un phénomène passager ? Dieu seul le sait ! Mais il y a de quoi faire preuve d’espérance !
Selon le Canard enchaîné, Eric Zemmour envisagerait de se présenter aux élections législatives dans la huitième circonscription des Français établis hors de France, celle qui s’étend sur la Grèce, Chypre, la Turquie, Malte, l’Italie et… Israël.
L’hebdomadaire de gauche qui traîne ses oreilles dans les couloirs de tous les partis politiques écrivait un peu avant le premier tour de la présidentielle que, selon ses sources au sein du parti Reconquête d’Eric Zemmour, son entourage rapproché conseillait au polémiste de se présenter aux législatives dans l’arrondissement parisien qui compte le plus d’électeurs de la communauté juive.
Mais l’analyse attentive des résultats du premier tour de la présidentielle change la donne.
Sur Paris, les meilleurs résultats d’Eric Zemmour sont, dans l’ordre le plus avantageux, le XVIe arrondissement où il a recueilli 17,5 % des suffrages, ensuite les VIIIe (15,3 %), VIIe (13,5 %) XVIIe (10,7 %) et VIe (10,5 %). Partout ailleurs il est sous la barre des 10 %. Aucun des arrondissements de Paris n’est donc en mesure de garantir son élection.
Par contre, dans la huitième circonscription des Français établis hors de France, la majorité des électeurs résident en Israël, où il a obtenu de loin son meilleur résultat, soit 53,59 % des suffrages exprimés le 10 avril. De quoi évincer Meyer Habib de l’Assemblée nationale française ?