L’incendie de Notre-Dame-de-Paris constitue un drame dans l’Histoire de France qui pourrait bien être couplé à un autre : les ambitions architecturales d’un parvenu à la présidence de la République. Un banquier qui passe son temps à faire des discours et qui prend tous ses désirs pour une réalité. Ne pouvant rien construire de bien sur le plan politique (logique quand on est guidé par un tel logiciel anti-français), Macron assure que la cathédrale parisienne sera restaurée en cinq ans. Encore une promesse qui ne sera pas tenue, mais qui en plus est dangereuse.
Alors que les ruines de Notre-Dame-de-Paris étaient encore fumantes, un individu sans la moindre qualification technique, morale ou spirituelle a affirmé en toute confiance : « Nous rebâtirons la cathédrale plus belle encore et je veux que ce soit achevé d’ici cinq années ». Les Français auraient pu se dire, voici un homme sous le choc qui n’a pas compris l’ampleur des dégâts. Mais c’est le visage pas très malin d’Emmanuel Macron qui apparaissait sur les images. Les Français ont donc vite compris qu’il s’agissait là d’une nouvelle promesse vide, un nouveau délire mégalo devant lui attirer la sympathie d’électeurs qui le haïssent. Deux semaines plus tard, ces paroles sans aucun sens font l’objet des plus vives inquiétudes de la part des experts du patrimoine.
Macron, le chef de chantier sans la moindre qualification
Emmanuel Macron n’est pas le genre de personne à tenir compte de mises en garde qui vont expressément contre ses envies du moment. Celui qui se prend désormais pour un bâtisseur de cathédrale ne va pas aimer la tribune signée par de très nombreux experts (conservateurs, architectes, etc.) qui jugent ridicule, voire dangereux de restaurer le joyau meurtri niché au cœur de l’Ile de la Cité. Le calendrier de cinq ans est uniquement destiné à montrer que Macron est concerné et investi dans la restauration de Notre-Dame. C’est un moyen aussi de dire de manière subtile que sans lui aux commandes, le projet prendra bien plus de temps (alors rendez-vous en 2022 pour une réélection triomphale !).
Or, ce calendrier met en péril l’avenir même de Notre-Dame-de-Paris. Macron veut reconstruire en quatrième vitesse, mais là on parle d’un édifice sublime quasi millénaire qui ne doit pas être dénaturé. Si l’on veut refaire une pâle copie, il suffit de demander à l’ambassade de Chine à Paris, laquelle sera heureuse de restaurer Notre-Dame en six mois avec la qualité qui va avec. Redonner une âme à Paris n’est pas une course et encore moins un sprint. Mais comment espérer redonner une âme quand l’architecte en chef auto-proclamé en est dépourvu ? Une équation insoluble que les experts en patrimoine n’ont même pas à se poser puisque ce sont les questions matérielles qui sont justement mises en avant.
Jupiter croit malheureusement qu’il est omnipotent, et les spécialistes du patrimoine espèrent ne pas être « dessaisis » de ce colossal et complexe chantier. Ils précisent : « la complexité de la pensée qui doit entourer ce chantier » exige « une approche scrupuleuse, réfléchie » et « dans le respect » de « ce qu’est Notre-Dame, plus qu’une cathédrale parmi d’autres ». Des mots bien sentis qui risquent forts de passer directement dans les oubliettes jupitériennes avec un résultat des plus angoissants. D’une part, la restauration prendra plus de cinq ans (il faudra près d’un an pour dépolluer le plomb répandu aux alentours en raison de la fonte de la flèche). D’autre part, plus le travail sera précipité, plus il sera bâclé et moins Notre-Dame-de-Paris ressemblera à la splendeur qu’elle fut. Il est déjà temps pour Macron de reposer le casque de chantier et de se terrer loin des décisions importantes pour l’avenir de la France.
Source : 24heuresactu