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  • Il ne viendra pas, il n’est pas venu.

    Publié par Guy Jovelin le 16 mai 2025

    Zelensky seul avec Erdogan et sans Poutine qui le méprise !

    J’avoue en avoir un peu assez des manipulations autour de Poutine.

    La dernière en date concerne la présence de Poutine à Istanbul. Pendant trois jours, on nous a chanté la chanson de « viendra, viendra pas », en nous expliquant que Poutine devrait se rendre en Turquie pour prouver sa bonne foi… Que s’il ne vient pas c’est qu’il ne veut pas la paix… Tout ça en créant un faux suspense sur la présence ou non du chef du Kremlin au bord du Bosphore.

    En réalité, Poutine n’a jamais eu l’intention de faire le déplacement et ce pour au moins trois raisons.

    1 : Le Kremlin considère que les éventuelles négociations de paix d’Istanbul sont une reprise de négociations puisque, rappelons-le, les négociations presque abouties de 2022 ont été sabotées (j’allais dire comme d’habitude) par les Anglo-Saxons. Or les négociations se déroulaient à l’époque au niveau des experts. Ça se passe comme ça en diplomatie. Ce sont d’abord les experts des parties concernées qui négocient et lorsque les négociations sont sur le point d’aboutir, les chefs d’État ou de gouvernement entrent en lice car eux seuls ont la compétence pour signer un accord.

    2 : Tout le monde l’a oublié, mais le président Vladimir Poutine est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale. À ce titre, il risque d’être arrêté dès qu’il met un pied hors de son pays, ou à tout le moins de mettre dans l’embarras le pays qui l’accueille. Certes, Ankara ne reconnaît pas la CPI, mais vous trouverez bien en Europe une gauchiste aux cheveux verts pour réclamer l’arrestation du « boucher du Kremlin ». Et même si Baerbock n’est plus ministre, j’ai hélas l’impression que les remplaçants ne sont pas beaucoup plus futés.

    3 : Cela fait deux semaines que nous avons un temps exécrable à Moscou. Or pour la première fois, il se remet à faire beau. Je comprends que Poutine n’ait pas envie de bouger.

    Blague à part, jamais Poutine n’a eu l’intention de participer directement à ce stade aux négociations.

    De plus, Vladimir Zelensky, contrairement à l’autre Vladimir (Poutine), n’a plus de mandat pour exercer la présidence de l’Ukraine. Il ne peut en effet s’abriter derrière l’impossibilité d’organiser des élections car la Constitution ukrainienne prévoit dans ce cas que c’est le président de la Rada qui exerce temporairement les fonctions de chef d’État en attendant que des élections soient à nouveau possibles. Mais ça, comme par hasard, les journalistes occidentaux l’oublient tout le temps.

    Imaginez si les discussions avaient abouti en avril 2022.

    En les faisant capoter, Boris Johnson et Joe Biden sont responsables de centaines de milliers de morts. Il faudra bien un jour que ça sorte. Pour le coup, la CPI servirait réellement à quelque chose.

    Jacques Frantz

     

    Source : medias-presse.info