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drogue - Page 2

  • Espionnage, lobbying, infiltration, drogue et immigration : comment le Maroc tient la France

    Publié par Guy de Laferrière le 20 février 2023

    Bien sûr, on s’espionne entre alliés. C’est même le moyen de savoir si l’autre est bien un allié. Mais le Maroc n’aurait pas « seulement » écouté Emmanuel Macron et certains de ses ministres. Il aurait aussi cherché à corrompre des eurodéputés.

    Le 19 janvier, pour la première fois de leur histoire, les eurodéputés ont taclé le royaume du Maroc, lui enjoignant de « respecter la liberté d’expression et la liberté des médias » et de « mettre un terme au harcèlement de tous les journalistes ». Ils en ont aussi profité pour dire combien ils étaient « profondément préoccupés par les allégations selon lesquelles les autorités marocaines auraient corrompu des députés au Parlement européen ».

    Une attaque en règle, aux antipodes des propos de l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, qui, au lendemain de ce vote fort mal reçu du côté de Rabat, a clamé que « la résolution du Parlement européen n’engage aucunement la France ». Une manière de rappeler que, entre ces deux pays, ce n’est pas une histoire comme une autre, et ce, malgré les coups bas que le royaume inflige régulièrement à la République.

    CORRUPTION À BRUXELLES

    Loin de ce que sous-entend la dénomination de « Qatargate », tout est en effet parti de soupçons d’ingérence portant sur le Maroc. Ce dernier constitue bel et bien le point de départ des investigations lancées par les services de renseignement belge et désormais entre les mains de la justice de nos voisins d’outre-Quiévrain, laquelle enquête notamment pour corruption. L’enjeu : le royaume chérifien a-t-il corrompu des élus pour faire voter à Bruxelles des lois en sa faveur ? En France, cela n’émeut manifestement pas grand monde parmi nos politiques et leaders d’opinion…

    INFLUENCE ET INGÉRENCE

    À croire que le Maroc est dans notre pays comme chez lui. « Les services marocains se sont toujours mal comportés en France », glisse à Marianne un ponte du renseignement, qui rappelle l’affaire Ben Barka – chef de file de l’opposition marocaine au roi Hassan II, le père de l’actuel monarque –, lequel avait disparu en plein Paris à l’automne 1965. Et notre homme de poursuivre : « Les services marocains [la DGED] n’ont aucune pudeur en France, quand bien même ils sont pris la main dans le sac. Souvenez-vous de cet espion qui, identifié en 2016, avait notamment corrompu un membre de la police aux frontières pour se procurer des documents ulltraconfidentiels, comme des fiches “S” de personnes radicalisées. » On nous opposera que la France n’est pas un parangon de vertu. Certes. Il n’empêche, l’ancien protectorat déploie ses réseaux dans tous les rouages de la République, du sommet de l’État au conseil municipal d’Ivry-sur-Seine.

    (…) Marianne


    (…) Afin d’obliger le Maroc à reprendre ces clandestins, Emmanuel Macron avait décidé à l’automne 2021 de restreindre le nombre de visas délivrés ; et Mohammed VI, de jouer la rétorsion. À l’été 2022, Rabat a annulé le laissez-passer consulaire nécessaire à l’expulsion de l’imam marocain Hassan Iquioussen (prédicateur du nord de la France par ailleurs fiché « S ») pour des « propos incitant à la haine et à la discrimination ». Il a finalement été expulsé vers son pays par la Belgique, où il avait fui. Une politique de fermeté sur les visas, levée depuis, et qui n’a pas eu l’heur de faire véritablement fléchir notre ami le roi.

    PARCE QUE C’EST L’UNE DES PORTES D’ENTRÉE DE LA DROGUE VERS L’EUROPE

    Premier producteur mondial de résine de cannabis selon l’ONU, le Maroc devrait figurer au sommet de la « wanted list » du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui proclame régulièrement que « la lutte contre la drogue, partout sur le territoire, est une priorité ». Sollicité par Marianne, le ministère refuse pourtant tout commentaire sur sa coopération avec Rabat dans la lutte antidrogue, à l’instar de l’Office antistupéfiants (Ofast). Preuve que le sujet est sensible Place Beauvau. Et pour cause.

    (…) Marianne

  • Fonbeauzard (31) : deux frères Guinéens inondaient la Haute-Garonne de drogue ; l’un d’eux, qui se cacherait toujours en Guinée, écope d’un mandat d’arrêt international

    Publié par Guy de Laferrière le 19 février 2023

    Dix hommes ont été jugés cette semaine par le tribunal correctionnel de Toulouse. Ils sont soupçonnés d’avoir organisé ou participé à un trafic de drogue. Deux frères, originaires de Guinée, étaient à la tête de ce réseau.

    Depuis Fonbeauzard, au nord de Toulouse, deux frères inondaient la Haute-Garonne de produits stupéfiants. Un trafic qui leur aurait rapporté la somme de 100 000€ par mois selon les investigations menées par les gendarmes de la brigade de recherches de Toulouse Saint-Michel . Ce vendredi, l’un des deux gérants a écopé de 14 ans de prison ferme, devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Du jamais-vu.

    Pour comprendre cette lourde sanction, il faut s’intéresser à l’enquête des gendarmes. En 2021, à la suite d’un renseignement anonyme, les militaires se sont intéressés à un compte Snapchat “Autosur 31100”. Derrière ce pseudo se cachait une véritable plateforme de la drogue, gérée par un homme de 32 ans et son petit frère de 30 ans. Ce réseau était organisé de manière pyramidale. Les deux trentenaires commandaient une dizaine d’hommes et femmes. Ces petites mains étaient chargées d’acheminer le produit depuis l’Espagne, de le conditionner, et de le mettre en valeur sur le réseau social Snapchat.

    (…) Mais le château de cartes a fini par s’écrouler en mars 2022. Une dizaine de participants à ce trafic ont été arrêtés lors d’un coup de filet spectaculaire. Seul l’un des deux gérants, caché en Guinée, n’a jamais été attrapé. Lors des perquisitions des dizaines de milliers d’euros ont été saisis. Le groupe interministériel de recherches (GIR), spécialiste des avoirs criminels,  a aussi mis la main sur plus de 130 000 € d’avoirs criminels dont sept voitures, du matériel hi-fi et des vêtements de luxe. (…)

    La Dépêche via fdesouche

  • Port du Havre (76) : « La moitié des dockers CGT est corrompue par les trafiquants de drogue »

    Publié par Guy de Laferrière le 14 février 2023

    Le plus gros procès de trafic de drogue que Le Havre ait jamais connu s’est ouvert à Douai, la ville voisine. Les six accusés, qui encourent des peines de 30 ans de prison, vivaient et opéraient aux Neiges ou dans les environs.

    Les hommes – dont l’un est jugé par contumace – sont accusés d’avoir aidé les cartels de la drogue sud-américains à faire passer 1,3 tonne de cocaïne dans le port. Ce n’est que la dernière affaire en date qui alimente les craintes que Le Havre ne devienne la version française de ses homologues d’Europe du Nord, Anvers et Rotterdam, et ne succombe au “tsunami” de drogues dures qui déferle sur le continent.

    Le nombre de conteneurs déchargés est passé de 1,5 million en 2004 à plus de trois millions l’année dernière. Les cargaisons légales de bananes, de crevettes, de sucre ou de conserves ont augmenté, tout comme les passages cachés de drogues – 10,5 tonnes ont été saisies l’an dernier, soit le triple de la quantité détectée en 2019.

    “Nous n’avons ni le personnel ni les infrastructures pour faire face à de tels trafics”, prévient Alaine Lemaire, douanière et représentante syndicale CGT, qui précise que le nombre d’agents de surveillance est passé de 180 en 2004 à 90 aujourd’hui. “Beaucoup vivent désormais dans la peur”, a-t-elle déclaré au Telegraph. “Nous vérifions un pour cent des conteneurs qui entrent au Havre et vous pouvez supposer que nous empêchons un dixième de la cocaïne d’entrer. Ce procès est anecdotique et n’arrêtera pas le flot”.

    Le Havre est désormais régulièrement le théâtre de scènes rappelant la série The Wire : dans un cas, un gang de trafiquants a quitté le port à bord d’un camion chargé de cocaïne sous les tirs de la police ; dans un autre, un groupe de criminels a pris d’assaut un dépôt étroitement surveillé pour s’emparer d’une cargaison cachée de drogue.

    (…)

    Alors qu’Europol estime désormais que le marché européen de la cocaïne représente 10,5 Md€ dans la rue, la pression augmente sur les dockers français pour qu’ils collaborent avec les cartels au Havre – un embarras pour le maire Edouard Philippe, qui a été premier ministre d’Emmanuel Macron et est largement pressenti pour lui succéder à la présidence française en 2027. Plusieurs dockers ont été emprisonnés pour avoir travaillé avec des gangs de trafiquants de drogue au Havre, la police affirmant que certains avaient été contraints d’aider les trafiquants.

    Une trentaine d’entre eux ont été enlevés ou retenus en otage dans le port depuis 2017 – certains par des trafiquants de drogue, mais d’autres par des petits délinquants qui supposaient avoir profité du commerce. Cependant, presque aucun n’a porté plainte. Le pays a été choqué en juin 2020 lorsque le docker Allan Affagard, un influent patron du syndicat CGT, a été retrouvé décédé derrière une école de la banlieue du Havre. Ce père de quatre enfants, âgé de 40 ans, avait fait l’objet d’une enquête deux ans plus tôt, il avait été accusé d’avoir aidé à faire sortir une tonne de cocaïne du port – ce qu’il avait nié. Dans les semaines qui ont précédé sa mort macabre, il a été bombardé de menaces cryptées, dont une disant : “Tu nous dois une faveur. Nous savons où tu vis.”

    (…)

    L’avocate Valérie Giard représente l’un des hommes condamnés à perpétuité dans le procès de Douai qui a plaidé coupable. Selon elle, de nombreux dockers sont tombés dans le “piège”. “Certains sont tentés par l’appât du gain, d’autres refusent dans un premier temps car ils ont d’assez bons salaires – souvent autour de 4 000 euros par mois – mais ils reçoivent ensuite des menaces, des photos de leur femme et de leurs enfants. Les trafiquants de drogue leur disent qu’il est inutile d’en parler à leurs patrons ou à la police, car certains sont corrompus, et ils se sentent donc pris au piège”, a-t-elle expliqué au Telegraph. “Une fois qu’ils sont pris dans cette spirale, il est très difficile d’en sortir”, a déclaré le procureur du Havre, Bruno Dieudonné.

    Mais certains habitants des Neiges sont moins indulgents. “Tous les dockers sont syndiqués à la CGT, qui est une sorte de secte mafieuse”, a déclaré un habitant de longue date des Neiges. “Ils font la loi ici et, en plus des salaires élevés, il y a toujours eu un peu de pingrerie de la part du port. Mais la drogue a tout changé et je dirais qu’aujourd’hui, 10 % sont parfaitement propres, 40 % pas trop mal et 50 % carrément pourris.”

    (…)

    The Telegraph via fdesouche.

  • Lyon. Descente de police à la Duchère : les agents trouvent des drogues, des liasses, des cartouches de calibres divers et même une grenade

    Publié par Guy de Laferrière le 14 novembre 2022

    Descente de police à la Duchère : les agents trouvent des drogues, des liasses ou encore une grenade

    Un coup de filet “inter-service” a été mené, dans ce 9e arrondissement de Lyon régulièrement endeuillé par des fusillades entre trafiquants. Six individus ont été arrêtés. Les agents ont découvert lors des perquisitions 340 grammes de cocaïne, près de 200 grammes de cannabis mais aussi et surtout une grenade “M 75 Yougoslave” et 27 cartouches de calibre divers

    L’enquête avait débuté en avril 2022, après de premières découvertes dans un appartement vacant de la Duchère. Les policiers avaient alors mis la main sur près de 500 grammes d’héroïne, 83 grammes de cocaïne et du matériel de conditionnement. Enfin, plus de 15 400 euros et une trottinette électrique d’une valeur de 3900 euros ont été saisis. Un vendeur et trois complices avaient déjà été identifiés par les enquêteurs, qui ne pensaient peut-être pas tomber ensuite sur des armes de guerre. 

    Présentés à la justice, quatre des six mis en cause depuis le 11 octobre ont été placés en détention provisoire. Les deux autres sont placés sous contrôle judiciaire.

    www.lyonmag.com via fdesouche

  • Explosion du trafic de drogue à Dijon : un business qui prend de l’ampleur et se professionnalise, la ville connaît une “marseillisation” avec une hausse des règlements de comptes

    Publié par Guy Jovelin le 03 octobre 2022

    Dans une note confidentielle, dont a eu connaissance le JDD, la direction centrale de la police judiciaire détaille l’expansion du trafic de drogue et des règlements de comptes dans des villes moyennes. Dijon et sa banlieue sont particulièrement concernées.

    Cannabis, cocaïne, héroïne… Au même titre que Marseille, de nombreuses villes moyennes en France semblent être touchées par une explosion du trafic de drogue dans leurs quartiers. Dijon ne fait pas exception.

    (…) Une professionnalisation du business qui se ressent dans différents quartiers de la préfecture, tels que celui des Grésilles, de la Fontaine d’Ouche et de Greuze. Il est important de noter que des communes limitrophes – Chenôve et Talant – sont désormais concernées par cette “marseillisation” du deal.

    Interrogé par l’hebdomadaire, Olivier Caracotch, procureur de la République de Dijon, compare ces nouvelles pratiques à du “fordisme” avec “une répartition des rôles et des tâches très définie, tout comme les niveaux de rémunération”. Il ajoute : “Nous sommes aujourd’hui confrontés à des familles qui contrôlent l’intégralité du circuit avec blanchiment, séquestration, menaces, violences, règlements de comptes, etc.”

    Cette explosion du trafic de drogue s’accompagne d’une hausse de la violence inhérente aux règlements de comptes. La DCPJ rappelle : “On recense depuis 2017 cinq faits d’homicide par arme à feu, liés au trafic de produits stupéfiants dans la ville de Dijon.” En mars 2022, un homme d’une vingtaine d’années a été tué en pleine rue par deux inconnus dans le quartier de Greuze. “L’enquête montrait qu’il s’agissait d’un jeune vendeur employé sur un point de deal”, révèle la note.

    (…) France 3 via fdesouche