Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

migrants - Page 4

  • Ecosse : Humza Yousaf, un premier ministre fier de sa double culture, qui défend un « nationalisme ouvert aux migrants et aux étrangers »

    Publié par Guy de Laferrière le 02 mai 2023

    Des successions de taudis au milieu d’imposants immeubles victoriens : Glasgow n’a pas la beauté classique de sa rivale, Edimbourg. Mais c’est une agglomération vivante, à forte tradition ouvrière et contestataire et la plus diverse de la « nation » écossaise. Des vagues successives de migrants y ont élu domicile au sud de la rivière Clyde, dans le quartier de Pollokshields, à la recherche d’un refuge ou d’un travail dans ses nombreuses usines, aujourd’hui presque toutes fermées : Irlandais, Italiens, juifs fuyant l’Allemagne nazie, Pakistanais à partir des années 1950, plus récemment Polonais et Roumains…

    C’est là, entre un temple sikh, une mosquée et des échoppes asiatiques, dans ce melting-pot en voie de gentrification qu’a grandi Humza Yousaf, 38 ans, désigné fin mars chef de file du parti indépendantiste Scottish National Party (SNP) et premier ministre écossais, en remplacement de Nicola Sturgeon. D’origine pakistanaise, cet homme à l’œil de velours et à la barbe poivre et sel est aussi le premier dirigeant musulman d’une nation occidentale. Son père est arrivé tout jeune du Pendjab avec ses parents dans les années 1960 pour des raisons économiques. Sa mère, dont la famille possède également des origines du Pendjab, est née au Kenya et a dû fuir à la fin des années 1960, comme des milliers d’autres Asiatiques confrontés à un climat devenu hostile.  […]

    «  Même dans leurs rêves les plus fousMuhammad Yousaf [son grand-père paternel] , qui travaillait à l’usine de machines à coudre Singer et Rehmat Ali Bhutta [son grand-père maternel] , qui tamponnait les billets de bus de la Glasgow Corporation n’auraient jamais imaginé que leur petit-fils deviendrait premier ministre » , a déclaré Humza Yousaf, ému, le 27 mars, à l’annonce du résultat du vote des membres du SNP.

    Le lendemain, ce politique aux costumes impeccables, adepte des cravates tartan et fan du Celtic Glasgow, club de foot aux fortes racines catholiques irlandaises, a été confirmé First Minister à une confortable majorité par les députés de Holyrood, le Parlement régional écossais. Dans les tribunes, sa famille était au complet, rayonnante : son père, collier de barbe traditionnelle ; sa mère, coiffée d’un discret voile clair ; ses deux sœurs ; son épouse, Nadia El-Nakla, conseillère municipale SNP à Dundee (à 100 kilomètres au nord d’Edimbourg), et leur fille de 3 ans, qui avait un peu de mal à tenir en place. Tous ont ensuite passé la soirée à Bute House, le bel hôtel géorgien devenu résidence officielle des premiers ministres écossais à Edimbourg, où la famille a rompu le jeûne du ramadan. […]

    M. Yousaf a ensuite suivi des études de science politique à l’université de Glasgow. Il a été très influencé par Bashir Ahmad, le premier député d’origine asiatique (pakistanaise), élu au Parlement écossais en 2007, qui prit sous son aile cet étudiant brillant avant d’en faire son assistant parlementaire. […]

    Avec Rishi Sunak, un hindou d’origine indienne arrivé au pouvoir à Londres en octobre 2022, les événements politiques britanniques récents font un sacré clin d’œil au passé colonial du Royaume-Uni, ses principaux dirigeants étant tous deux originaires de l’ex-Raj (l’Inde sous domination britannique, avant la partition). La désignation de Humza Yousaf est d’autant plus remarquable que l’Ecosse est plus « blanche » que le reste du pays (à environ 96 %, contre 82 % en Angleterre). Les médias et les leaders religieux ont réagi plutôt sobrement à ce fait historique. « Félicitations à Humza Yousaf, premier Asiatique et musulman dirigeant de l’Ecosse. Mashallah ! [“Dieu soit loué”]  », a relevé le Conseil musulman d’Ecosse. Il faut dire que les Ecossais ont d’autres préoccupations : les inégalités se creusent, l’accès aux soins est de plus en plus difficile, le nombre de morts par overdose est le plus élevé d’Europe. Quant au SNP, il traverse une crise profonde. […]

    Le SNP a compris le potentiel de minorités ethniques prêtes à s’engager en politique et numériquement capables de faire la différence dans certaines circonscriptions. Une intégration facilitée par le fait que le nationalisme qu’il promeut n’a pas grand-chose à voir avec la préservation du folklore, que ce soit la langue gaélique ou les kilts. « Il défend un nationalisme ouvert aux migrants et aux étrangers. D’ailleurs, le gouvernement SNP a donné le droit de vote aux non-Britanniques, même à nos élections parlementaires régionales » , souligne Graham Campbell, conseiller municipal SNP à Glasgow d’origine caribéenne, qui milite depuis des années auprès de Humza Yousaf. Ce climat de tolérance promu par le parti dominant Holyrood depuis 2011 explique peut-être la quasi-absence de crispation autour de l’islam en Ecosse.  […]

    Mais son parcours n’est pas dépourvu de polémiques. Ainsi, quand Humza Yousaf récupère le portefeuille de la justice, son projet de loi contre les « crimes haineux » suscite de vives critiques. « Sa loi était accusée d’aller contre la liberté de parole, il a dû en partie la réécrire » , précise le juriste Andrew Tickell. En 2021, en pleine pandémie de Covid-19, Humza Yousaf passe à la santé, où il hérite du peu flatteur surnom de « Humza useless » (« Humza qui ne sert à rien »), car il ne parvient pas à réduire les listes d’attente pour des soins dans les hôpitaux publics. Mais, « au moins, il a réussi à éviter les grèves d’infirmiers, ce qui est à mettre à son actif », indique toutefois le journaliste écossais Mark McLaughlin, qui le suit depuis ses débuts au gouvernement. […]

    Le Monde via fdesouche

  • Italie : un réseau de passeurs de migrants vers la France démantelé ; dix-sept personnes arrêtées, la plupart issues de l’Afrique francophone

    Publié par Guy de Laferrière le 23 avril 2023

    La police italienne a annoncé mercredi le démantèlement d’un réseau de passeurs de migrants, essentiellement vers la France, avec l’arrestation de 17 personnes, pour la plupart originaires de l’Afrique francophone.

    Ce groupe de passeurs démantelé a fait arriver « des centaines de personnes » depuis l’Afrique vers le pays européen de leur choix, « surtout la France », a affirmé devant la presse Francesco Messina, haut responsable de la police italienne.

    « La police (…) a arrêté onze citoyens de la Côte d’Ivoire, un du Mali, quatre de Guinée et un du Burkina Faso (…) soupçonnés d’association de malfaiteurs visant à favoriser l’immigration clandestine », précise pour sa part un communiqué de la police.

    […] L’Est Républicain via fdesouche

  • Face aux réactions hostiles des habitants à des projets d’accueil de migrants, élus et associations demandent plus de soutien de l’Etat

    Publié par Guy de Laferrière le 11 avril 2023

    La contestation de projets d’accueil de migrants sur le territoire prend des proportions qui inquiètent acteurs associatifs et élus locaux. Ils souhaiteraient que l’Etat se montre davantage à leurs côtés.

    Depuis plusieurs mois, les tensions s’exacerbent autour de projets d’accueil de migrants sur le territoire, dénoncés par l’extrême droite. Elus et associations s’en inquiètent. « Je n’ai pas vu un message de soutien du ministre de l’intérieur au maire de Saint-Brévin », dénonce Damien Carême (Europe Ecologie-Les Verts), député européen et coprésident de l’Association nationale des villes et territoires accueillants. La maison de l’élu de Loire-Atlantique a été la cible, dans la nuit du 21 au 22 mars, d’un incendie volontaire. Depuis plusieurs semaines, l’extrême droite organisait dans la commune des rassemblements hostiles au déménagement d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA). « Il faut une parole pour ces élus locaux qui s’engagent au nom des besoins de l’Etat », poursuit M. Carême.

    La plupart des projets contestés relèvent de marchés publics, dans le cadre du parc d’hébergement des demandeurs d’asile. « L’Etat doit prendre la pleine mesure de la multiplication des actes d’intimidation », défend à son tour Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité, qui regroupe plus de 870 associations de lutte contre l’exclusion, parmi lesquelles des opérateurs de CADA.

    (…) Le maire de Callac (Côtes-d’Armor), Jean-Yves Rolland, vit comme un « échec » d’avoir abandonné, en janvier, un projet d’accueil de réfugiés, face à une « campagne d’intimidation de l’extrême droite ». Chloé Freoa, la directrice de Merci, le fonds qui portait ce projet, analyse : « On était novice mais on sait aujourd’hui qu’il y a des enjeux de communication énormes autour de ces projets. » Elle a, en outre, « l’impression que la préfecture n’a pas pris la mesure de la situation »« Entre avril [2022] et janvier, relate-t-elle, il y a eu seize plaintes déposées par des élus. On parle de menace de mort, d’appel au viol, d’injures, de dégradation de bien public… »

    Au ministère de l’intérieur, on reconnaît le « besoin d’explication et de transparence de la part des porteurs de projet et des représentants de l’Etat », tout en souhaitant privilégier la discrétion. Un cadre de la Place Beauvau défend ainsi la construction d’un « consensus local » par les préfets. « On n’a pas intérêt à en faire un sujet national », croit-il.

    Le Monde via fdesouche

  • Premier transfert de 76 migrants depuis Chypre vers la France, dans le cadre d’un programme de répartition des demandeurs d’asile au sein de l’UE

    Publié par Guy de Laferrière le 31 mars 2023

    Il s’agit de personnes originaires de Syrie et d’Afghanistan, dont le transfert a été organisé par l’Agence européenne pour l’asile (EUAA), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et les autorités françaises.

    Chypre a remis jeudi aux autorités françaises 76 demandeurs d’asile, premier transfert depuis ce pays vers la France dans le cadre d’un programme pilote sur la répartition des demandeurs d’asile au sein de l’Union européenne (UE), selon le ministère chypriote des Affaires intérieures.

    «L’acceptation par la France du transfert depuis Chypre de 76 premiers demandeurs (d’asile) est perçue comme un soutien pratique et un geste de solidarité» de Paris avec Nicosie, a salué le ministère.

    Il s’agit de personnes originaires de Syrie et d’Afghanistan, dont le transfert a été organisé par l’Agence européenne pour l’asile (EUAA), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et les autorités françaises, a-t-il ajouté.

    (…) Le Figaro via fdesouche

  • Immigration : le plan du gouvernement pour orienter les migrants en dehors de la région parisienne en raison des JO 2024, et les disperser dans toute la France

    Publié par Guy de Laferrière le 30 mars 2023

    D’après une circulaire ministérielle dont « Le Monde » a eu connaissance, les migrants seront incités à partir en province, grâce à un dispositif garantissant un hébergement et un meilleur accès au droit. L’objectif est d’éviter les retours à Paris, où nombre d’entre eux vivent dans la rue.

    Le gouvernement s’apprête à ouvrir des « sas » d’hébergement temporaire en région pour mieux orienter les personnes migrantes à la rue en dehors de l’Ile-de-France, où les situations de campements sont récurrentes et l’hébergement d’urgence saturé. D’après le ministère de l’intérieur, quelque 500 places devraient être ouvertes, dont les premières « courant avril »,réparties dans dix régions. L’idée est que lors des opérations de mises à l’abri, les personnes soient dirigées en province dans des bâtiments aménagés. Sous trois semaines, un examen de leur situation administrative sera systématiquement enclenché et un hébergement, proposé.

    D’après la circulaire ministérielle diffusée aux préfets en mars par les ministres de l’intérieur et du logement, et dont Le Monde a pris connaissance, les personnes seront informées, selon leur profil, de leur droit à demander l’asile, un titre de séjour ou un retour volontaire dans leur pays et, tout le temps de la procédure d’examen, un hébergement leur sera garanti.

    (…) L’enjeu est donc de réussir durablement le départ vers la province des publics migrants à la rue, alors que l’hébergement d’urgence en région parisienne est saturé et qu’une partie du parc hôtelier, qui pouvait être réservé par l’Etat pour accueillir des familles à la rue, se réoriente vers une clientèle touristique, à l’approche de la Coupe du monde de rugby et des Jeux olympiques.

    La circulaire ministérielle prévoit que demandeurs d’asile et réfugiés se verront, à la sortie de ces sas, proposer des hébergements, tandis que les demandeurs d’asile qui ont perdu leur droit à un hébergement et à une allocation de subsistance « seront systématiquement orientés vers l’hébergement généraliste ». Il en sera de même pour les personnes en situation irrégulière et souhaitant demander leur régularisation. En outre, pour ces dernières, des « créneaux de rendez-vous et des guichets dédiés devront être réservés » en préfecture.

    Sur le cas précis des personnes sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), la circulaire indique que « l’examen actualisé de chaque situation est nécessaire » pour voir si des éléments nouveaux, notamment eu égard à la vie privée et familiale, justifient un réexamen du droit au séjour. « Beaucoup de situations sont très mal connues, et certaines personnes remplissent sans doute déjà les conditions pour obtenir un titre de séjour, précise le directeur général des étrangers en France, Eric Jalon. Les critères ne seront pas modifiés, mais il faut que les réponses soient apportées plus rapidement. »

    Une façon de créer une incitation à accepter le départ en région, avec l’espoir de sortir d’impasses administratives. « L’idée est qu’à travers un examen plus normé et cadré, les personnes puissent avoir un meilleur accès au droit, y compris celui du séjour », appuie Sylvain Mathieu.

    (…) Le Monde via fdesouche