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  • Traité du Mercosur : un accord scélérat signé par l’UE avec le soutien de Macron.

    Publié par Guy Jovelin le 01 juillet 2019

     

    CONNEXION. La lettre argumentaire PDF, rédigée par Jean-François Touzé et Franck Timmermans.

     
    Traité du Mercosur : un accord scélérat signé par l’UE avec le soutien de Macron.
    La réunion du G20 qui vient de se tenir a Osaka au Japon, sommet en trompe-l’œil qui aurait pu se solder par de simples décisions de principe telles que la confirmation à 19 (sans les États-Unis qui s'en sont retirés) de l'Accord de Paris sur le climat et par le redémarrage de négociations commerciales entre les USA et la Chine. Le tout émaillé - c'est la loi du genre – de fausses amabilités entre les Présidents américains et nord-coréens, et de vrais antagonismes de fond (les justes remontrances émises par Poutine sur les limites des démocraties libérales et la piteuse réponse de Macron considérant que ces « démocraties libérales avaient encore beaucoup à apporter ». Le Président français pensait sans doute à ce qu'elles apportent à la finance internationale et à la spéculation planétaire…).
    Mais l'essentiel était là où on ne l'attendait pas : dans la signature d'un traité de libre-échange transatlantique entre l'Europe et les quatre pays du Mercosur.
    Emmanuel Macron a cru bon de se féliciter de la conclusion de ces négociations dites du Mercosur entamées depuis plus de vingt ans entre l’Union européenne d’une part, le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l'Uruguay de l'autre, et par la signature d'un "accord politique" sur un vaste traité de libre-échange, touchant près de 770 millions de consommateurs.
    Cet accord constitue pourtant pour les éleveurs bovins français un coup de poignard dans le dos dont beaucoup risquent de ne pas se relever.
    Une fois de plus Bruxelles vient de s’engager dans un marché de dupes que les intérêts français seront les premiers à devoir subir.
    Les pays du Mercosur s'engagent certes à supprimer progressivement les taxes douanières sur leurs importations automobiles comme sur celles de pièces détachées, d'habillements et de produits pharmaceutiques. Autant de secteurs d'activité et de champ d'exportations dont le développement reste très hypothétique pour l'Europe du fait de la proximité de ces pays avec les États Unis et des accords privilégiés depuis longtemps conclus avec eux. L’ouverture du marché automobile qui ne se fera que petit à petit, est, au demeurant, avant tout un cadeau fait à l'Allemagne dont les grands constructeurs comme Mercedes ou BMW sont déjà sur les starting-blocks, et non à la France où Renaud est empêtrée dans l’affaire Carlos Ghosn et PSA affaiblie par l’échec de son rapprochement avec Fiat Chrysler.
    En contrepartie, l'Union ouvre totalement son marché à l'importation de viande bovine provoquant la colère et déjà le désespoir de nos paysans.
    En cause, la taxation à un taux préférentiel de 7,5 % des quelque 99 000 tonnes de viande bovine que les quatre pays latino-américains devraient pouvoir exporter vers l’UE, fragilisant un peu plus les 85 000 éleveurs français de vaches allaitantes.
    Déjà très dépendants des subventions européennes, les éleveurs français avertissent qu’ils ne parviendront pas à concurrencer les "usines à viande" latino-américaines.
    D’autant que s'ajoutent à cette concurrence déloyale et faussée les différences de normes appliquées sur les deux continents : antibiotiques utilisés comme hormones de croissance d’un côté assorties de déforestation, contre toujours plus de normes environnementales, coûteuses et drastiques côté européen.
    Cet accord scélérat signe donc une double peine : peine de mort a terme pour de nombreux élevages français ; risque sanitaire pour nos consommateurs de viande.
    Emmanuel Macron a pris là une responsabilité majeure dont les Français devront se souvenir.
  • La plupart des Européens pensent que l’Union européenne s’effondrera dans les deux prochaines décennies

    Publié par Guy Jovelin le 01 juin 2019

     

     

    Selon un sondage commandé par le Conseil européen des relations internationales (ECFR), plus de la moitié des Européens pensent que l’Union européenne risque de s’effondrer en une seule génération.

    Parmi les citoyens interrogés en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas, en Slovaquie, en Roumanie, en Grèce, en République tchèque, en Pologne, en Autriche et en France, une majorité a estimé que l’éclatement de l’Union européenne est une « possibilité réaliste » dans les 10 à 20 prochaines années.

    Parmi les pays interrogés, c’est la Slovaquie qui comptait le plus grand nombre de ces europessimistes : 66 %. La France était deuxième avec 58 %.

    De sont côté, YouGov a interrogé 14 pays européens - qui représentent environ 80 % des sièges au Parlement européen - et paratout sauf en Suède (44 %), au Danemark (41 %) et en Espagne (40 %), une majorité des personnes interrogées prévoyaient un effondrement imminent de l’Union europenne. Wtonnamment, un tiers des sondés ont dit qu’elles pensaient que les futurs conflits armés entre pays européens étaient plausibles, ce chiffre atteignant41 % parmi les partisans du parti nationaliste de droite allemand Alternative für Deutschland (AfD).

    Mark Leonard, directeur de l’ECFR, a affirmé : « Le soutien à l’adhésion à l’UE est au plus haut niveau depuis 1983, et pourtant une majorité d’électeurs craignent que l’UE ne s’effondre. Le défi pour les pro-Européens est d’utiliser cette peur de la perte pour mobiliser leur majorité silencieuse et s’assurer que ce ne sont pas seulement les partis anti-système qui ont leur mot à dire. Il n’est pas encore trop tard. » [N.d.t. : l’ECFR a publié son sondage sous le titre : Sept jours pour sauver l’Europe.]

    L’enquête a également montré que près de 92 % des Européens pensent qu’ils souffriraient si l’Union européenne se désintégrait - en particulier en ce qui concerne le travail, les voyages et le commerce.

    Source : Voice of Europe via lesobservateurs

    Traduction Cenator

  • Le HCR demande que l’UE accueille d’urgence davantage de migrants : « Il ne faut plus criminaliser les ONG en Méditerranée »

    Publié par Guy Jovelin le 21 mai 2019

    Par  le 21/05/2019

    L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés critique la situation des migrants en Libye. La situation s’est encore aggravée à la suite de nouveaux combats dans ce pays en guerre civile.

    Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a exhorté l’Union européenne à contribuer à améliorer la situation dans les camps de détention libyens tout en empêchant le retour des migrants dans ces camps. « Les personnes secourues par les garde-côtes libyens en Méditerranée ne devraient en aucun cas être renvoyées dans les camps de détention en Libye. Toutes les possibilités d’influence politique – y compris de la part de l’UE – doivent être utilisées pour mettre fin aux souffrances dans les camps », a déclaré le chef du HCR en Allemagne, Dominik Bartsch.

    La situation des réfugiés et des migrants s’est encore aggravée à la suite des combats en Libye, selon M. Bartsch : « La situation humanitaire des populations des camps est dévastatrice. Il y a un manque de nourriture, d’eau et beaucoup ont un besoin urgent d’aide médicale. En outre, les camps de détention de la capitale Tripoli sont pris dans les tirs croisés des groupes armés ». Jusqu’à présent, le HCR a réussi à mettre en sécurité 800 personnes des camps de détention. Toutefois, les capacités des installations du HCR sont déjà à leurs limites. « 3300 réfugiés craignent pour leur vie dans les camps de détention « , a poursuivi le représentant du HCR.

    Dominik Bartsch a appelé les gouvernements de l’UE à ne pas criminaliser les sauveteurs privés en Méditerranée. « Les restrictions juridiques et logistiques doivent être levées, car des dizaines de milliers de personnes doivent leur vie aux efforts des organisations non gouvernementales (ONG) ». Les pays de l’UE doivent de toute urgence accueillir davantage de réfugiés.

    (Traduction Fdesouche)

    Welt.de

  • Cour de justice européenne : Même les réfugiés ayant commis des crimes graves peuvent échapper à l’expulsion

     

    La plus haute juridiction de l’UE a rendu sa décision: Le statut de réfugié protège contre l’expulsion même en cas de crimes graves. Trois demandeurs d’asile, à qui la reconnaissance dans les pays de l’UE avait d’abord été refusée, avaient intenté une action en justice. […]

    Le retrait ou le refus d’asile n’affecte pas le droit à la protection en vertu de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés et des droits fondamentaux de l’UE, a déclaré mardi la Cour de justice européenne à Luxembourg.

    Cette décision fait suite aux plaintes de trois demandeurs d’asile que la Belgique et la République tchèque ont respectivement refusés de reconnaître après avoir été condamnés pour des crimes particulièrement graves. La Cour de justice européenne devait clarifier si le retrait du statut de réfugié en vertu des règles de l’UE est compatible avec la Convention de Genève et les droits fondamentaux de l’UE.

    Les juges rappellent tout d’abord que les étrangers qui craignent, avec raison d’être persécutés dans leur pays d’origine, doivent être considérés comme des réfugiés au sens de la Convention de Genève. Cela s’applique indépendamment du fait que ce statut leur ait été formellement accordé ou non en vertu du droit de l’UE.

    En outre, en vertu de la Charte des droits constitutionnels de l’UE, les personnes ne devraient pas être expulsées vers un pays où elles risquent la torture ou des peines inhumaines ou dégradantes. Le comportement de la personne concernée – y compris le comportement criminel – ne joue aucun rôle. Ici, la protection offerte par les règles de l’UE va au-delà de celle de la Convention sur les réfugiés.

    […]

    La République tchèque a privé un réfugié tchétchène de son statut de réfugié après avoir été condamné à neuf ans de prison pour vols et extorsions répétés. En Belgique, un homme de la Côte d’Ivoire a été condamné à quatre ans pour avoir violé une mineure et un homme du Congo a été condamné à 25 ans pour vol avec meurtre intentionnel. Leur statut de réfugié a été refusé ou retiré.

    (Traduction Fdesouche)

    Welt.de

  • Un univers impitoyable

    Publié par Guy Jovelin le 29 avril 2019

     

    Chine: le forum des « routes de la soie »

    par Louis-Joseph Delanglade

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    L'Union Européenne vouée à n’être qu’un nabot politique et militaire ?  

    Les deux grandes puissances du moment, la Chine et les Etats-Unis, viennent de délivrer la semaine dernière, chacune à sa façon, un message clairement impérial.

    En début de semaine, le monde apprend la décision américaine de durcir l’embargo contre l’Iran. L’interdiction de tout achat de pétrole iranien à partir du 2 mai, menaces de sanctions à l’appui, permet aux Etats-Unis de faire coup double : tout en donnant satisfaction à leurs deux alliés de la région, Israël et l’Arabie séoudite, ils réaffirment leur force de première puissance mondiale capable de dicter sa volonté aux autres.

    XVMdf57280e-651a-11e9-8e63-23165fe113f9.jpgOn peut craindre la réaction d’un Iran ainsi mal traité. Un Iran qui avait déjà fait savoir en 2008 et 2011 qu’en cas d’attaque militaire ou de sanctions commerciales il pourrait bloquer le détroit d’Ormuz, empêchant ainsi toute exportation de pétrole par les pays arabes du Golfe : casus belli aux conséquences incalculables, notamment pour les pays d’Europe, lesquels seraient les premiers exposés après s’être pourtant soumis au diktat de Washington. 

    838_nouvelle_route_soie_-_bobby_yip_-_rtx22tfy.jpgSans rapport apparent, se tient en fin de semaine à Pékin le deuxième Forum des « Routes de la soie », ces liaisons maritimes et ferroviaires entre Chine et Europe notamment, avec les infrastructures qu’elles nécessitent : cent vingt-trois pays souvent représentés au plus haut niveau ! Quand l’unilatéralisme américain se manifeste avec brutalité, Pékin semble faire preuve de souplesse dans une approche qui se veut pacifique et multilatéraliste. Mais l’objectif stratégique de prépondérance reste le même et les éventuels partenaires européens ont de bonnes raisons de rester méfiants. Il y a ce que l’on sait déjà : les banques chinoises prêtent volontiers leurs dollars mais au prix d’un endettement qui peut vite devenir insupportable ; quant aux travaux, les entreprises chinoises en ont le monopole, ce qui a pour effet, outre de les renforcer, de favoriser l’exportation de certains excédents. Il est par ailleurs impensable que cette forme d’entrisme chinois au coeur de l’Europe (exemple de l’accord sino-italien) puisse ne pas avoir de suite géopolitique. 

    e022c35_YfbLLY6Xw4XBnWi4Nv0Ap99s.jpgN’ayant ni le besoin ni le souci de régner sur le reste de la terre, les Européens devraient en revanche se protéger et des Chinois et des Américains, des foucades de ceux-ci et des tentatives de séduction de ceux-là. Les pays européens n’en finissent pas de perdre un temps précieux, fourvoyés qu’ils sont dans une Union utopiste et impuissante qui, plus de soixante ans après ses premiers balbutiements, reste vouée à n’être qu’un nabot politique et militaire. Nous voici à moins d’un mois des élections européennes. On peut être à peu près sûr qu’il n’en sortira rien, sauf en cas de séisme électoral populiste qui aurait au moins le mérite d'ébranler les bases du temple. 

     

    Source : lafautearousseau