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  • « L’Ukraine est le laboratoire du mondialisme » : entretien avec Lucien Cerise

    Publié par Guy Jovelin le 16 mars 2022

    Lucien Cerise : En Ukraine, les ennuis ont commencé en 2013, avec le lancement de la deuxième révolution colorée dans ce pays, nommée dans les médias « EuroMaïdan », formé à partir du surnom « Maïdan » de la place centrale de Kiev. Le but de cette insurrection était de faire tomber le président de la république en exercice, accusé d’être pro-russe, puis de purger l’État, l’administration et les médias de tout ce qui restait de fonctionnaires, d’intellectuels ou de journalistes favorables à la Russie.

    Ceci dans la perspective de faire adhérer l’Ukraine à l’Union européenne, ce que Moscou peut supporter, et à l’OTAN, ce qui représente en revanche un danger mortel pour l’intégrité de la Russie. Sur le site de l’OTAN, la chronologie de toutes les étapes de l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN est récapitulée. Un extrait :

    « En septembre 2020, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a approuvé la nouvelle stratégie de sécurité nationale de l’Ukraine, qui prévoit le développement du Partenariat spécifique OTAN-Ukraine en vue d’une adhésion du pays à l’Organisation. »

    À noter, le site de l’OTAN est en quatre langues : l’anglais et le français – les deux langues diplomatiques – le russe, pour s’adresser à l’ennemi et, on se demande bien pourquoi, l’ukrainien ! Deux régions ukrainiennes ont désapprouvé en 2014 la révolution EuroMaïdan et l’avenir euro-atlantiste qu’elle promettait au pays : la Crimée, qui a rejoint la Russie, et le Donbass, que la Russie n’a pas accepté d’intégrer, ce qui a lancé une guerre civile entre l’État central de Kiev et cette région rebelle, devenue une sorte de nouvelle Vendée slave.

    L’intervention militaire russe de 2022 a donc pour finalité, non pas de lancer une guerre, mais de mettre fin avec huit ans de retard à la guerre lancée par le régime de Kiev contre le Donbass en 2014. Le retour à la paix et à la vie normale en Ukraine sont cependant inacceptables pour Kiev et ses soutiens internationaux, car cela signifierait revenir à des relations pacifiques avec la Russie. Pour ma part, je savais dès 2014 que cette région du monde allait devenir l’épicentre d’une possible troisième guerre mondiale. Le complexe militaro-industriel anglo-américain a absolument besoin d’entretenir un ennemi pour justifier son existence, ce que reconnaissait George F. Kennan, l’un des théoriciens de l’encerclement offensif de la Russie, dans sa préface à un ouvrage justement intitulé La pathologie du pouvoir :

    « Si l’Union soviétique devait sombrer demain sous les eaux de l’océan, l’establishment militaro-industriel américain aurait à continuer, pratiquement inchangé, jusqu’à ce qu’un autre adversaire puisse être inventé. Toute autre situation serait un choc inacceptable pour l’économie américaine. »

    Avant de mourir, Kennan est revenu pour la critiquer sur cette déclaration de 1987, mais il a fait des disciples à Washington D.C. Personne n’acceptera de reculer. La Russie est en danger mortel à cause de l’Ukraine atlantiste, ce qui explique l’intervention militaire actuelle, pour « démilitariser et dénazifier » l’Ukraine. En face, les minorités actives qui ont obtenu les pleins pouvoirs en Ukraine depuis 2014 voient leur travail de plusieurs décennies réduit à néant en quelques jours. On pense à George Soros, qui œuvre à subvertir l’Ukraine avec sa fondation Open Society depuis les années 1980, pour attaquer par ricochet la Russie voisine. On pense à Victoria Nuland, émissaire de la fraction antirusse du lobby sioniste installé au cœur de l’État profond des États-Unis – les disciples de Leo Strauss ou straussiens – et très impliquée dans l’EuroMaïdan. Et on pense naturellement aux fameux « nazis ukrainiens », dont l’idéologie antirusse fut soutenue par l’Allemagne de Hitler jusqu’en 1945, puis par les services secrets anglo-américains (CIA, MI6) en période de guerre froide pour mener le Grand Jeu géopolitique d’encerclement et de conquête de la Russie lancé au XIXè siècle par l’empire britannique afin d’en finir avec la concurrence de l’empire tsariste.

    Intégrés dans les réseaux paramilitaires et terroristes de l’OTAN, mieux connus sous le nom de « réseaux Gladio », ces suprémacistes blancs ukrainiens sont coordonnés depuis des années avec le Gladio B, c’est-à-dire la branche islamiste de l’OTAN, active en Syrie pour faire tomber Bachar El-Assad – la Syrie et l’Ukraine sont la même guerre – et avec des éléments d’extrême gauche, présents notamment au Rojava, bien que cette tendance politique soit plutôt réservée à l’infiltration atlantiste, pro-immigration et LGBT, des domaines intellectuels, politiques et médiatiques. Avec l’intervention militaire russe, le Gladio néo-nazi ukrainien et le Gladio B djihadiste risquent de se répandre en Europe en se mêlant aux « réfugiés de guerre », avec le soutien financier des réseaux mondialistes de l’ONU ou de George Soros, afin d’organiser dans les capitales occidentales des attentats sous faux drapeau qui seront attribués à la Russie.

    Néo-nazis soutenus par des juifs, libération d’un peuple qu’on fait passer pour une extermination, militaires ukrainiens LGBT, suprémacistes blancs alliés aux islamistes… Nous sommes en pleine dissonance cognitive. Comment en sommes-nous arrivés là et par quels moyens ?

    Comme je le disais sur Sputnik en 2017, l’Ukraine est au maximum de toutes les contradictions possibles.  En ce sens, ce pays est le laboratoire du mondialisme. Pourquoi ? Si l’on fait une histoire schématique de la guerre, les formes de guerre de première ou deuxième génération opposaient de grandes masses d’individus s’affrontant de manière assez cohérente. Il y avait deux camps, les amis et les ennemis, et tout le monde savait qui était l’ami et l’ennemi. La stratégie dominait la tactique. Puis la notion d’allié est apparue. Puis les renversements d’alliance, parfois du jour au lendemain. Avec le temps, l’opportunisme tactique occupe de plus en plus de place, et la cohérence stratégique tend à s’effriter et disparaître. Nous sommes aujourd’hui à l’époque de l’ambivalence intégrale, où tout le monde peut être ami, ennemi et/ou allié au même moment. Ensuite, c’est une question de dosage et de pourcentage : si untel est mon ami ou mon allié à 100 % ou 99 %, je peux évidemment travailler avec lui sans réserve, mais je ne dois pas oublier les amis et alliés à 51 % seulement. Par exemple : le calcul d’intérêt des oligarques juifs et des nazis en Ukraine est qu’ils partagent au moins 50 % d’objectifs communs, à savoir envahir la Russie. Les nazis ukrainiens estiment avoir plus d’intérêts communs avec George Soros et Igor Kolomoïsky qu’avec Vladimir Poutine. Ce genre d’alliance apparemment contre-nature a eu un précédent au XXè siècle avec les liens discrets mais documentés du capitalisme anglo-américain, y compris de ses membres juifs, avec l’Allemagne nazie ou avec l’URSS, et les changements d’alliance à géométrie variable en fonction du moment entre ces trois forces qui ont été tour à tour alliées et ennemies.

    Avec la militarisation de l’opinion publique civile par la propagande de guerre, nous vivons au milieu d’ennemis mortels, retournés sans le savoir contre nous parce qu’ils croient ce que disent les médias, et qui peuvent être en même temps les meilleurs amis du monde. Sans oublier les effets involontaires et inconscients de ce que l’on fait, qui viennent ajouter encore une couche de complexité, voir les phénomènes d’hétérotélie et d’énantiodromie. Les nazis ukrainiens et leurs sympathisants, en France ou ailleurs, croient sincèrement défendre la race blanche alors qu’ils sont en train de participer activement à son génocide. La société liquide (Zygmunt Bauman) affecte aussi la manière de faire la guerre, d’où l’apparition du concept de « guerre hybride » pour qualifier cette guerre informe, fluide et sournoise, telle que l’OTAN la mène à notre époque, en Ukraine et un peu partout au moyen du « soft power ».

    Cette guerre de troisième ou quatrième génération brouille la distinction entre les civils et les soldats, et se fait en militarisant la population avec des agents dormants activés en cas de besoin et des assemblages hétéroclites de minorités actives radicalisées. Les réseaux Gladio qui recrutent chez les islamistes et les suprémacistes blancs pour les faire travailler ensemble peuvent être complétés par des activistes issus de la société civile comme les mouvements LGBT et féministes. Le seul moyen de créer de l’unité et un semblant de cohérence dans tout ce bordel consiste à entretenir une figure de l’ennemi commun, de manière toujours un peu caricaturale et manichéenne. Poutine est la cible des cinq minutes de la haine, comme dans 1984. En termes d’ingénierie sociale, dans le triangle de Karpman, la Russie occupe la place du bourreau, l’Ukraine de la victime, et l’Occident atlantiste est le sauveur.

    Il était inévitable qu’on en arrive là un jour. Pourquoi ? Parce que le moteur de l’histoire est la technoscience, qui permet de réduire les distances entre les êtres, aboutissant au mélange de toutes les identités et formes identitaires, ce que la philosophie appelle la postmodernité. C’est la fin du platonisme, avec ses essences pures et sans mélange, et de la logique aristotélicienne non-contradictoire. Les substances qui naguère s’ignoraient ou s’opposaient, se rencontrent et s’assemblent, s’hybrident, se métissent, provoquant un grand désordre généralisé. Cette entropie sociale est universelle, mais elle a été ralentie pendant la guerre froide dans les pays du bloc communiste, car ce type de régime, austère et fermé, a joué un rôle de « Katechon », c’est-à-dire de bouclier néguentropique contre le capitalisme, qui est le vrai facteur d’entropie et d’effondrement, avec sa société ouverte de consommation et du spectacle. Dans l’Occident postmoderne et dans ses colonies comme l’Ukraine, l’incohérence, l’hystérie, le mélangisme et l’union de la carpe et du lapin contaminent aussi le domaine de la guerre. Ce n’est pas si surprenant car l’art militaire obéit à un principe d’ordre stratégique mais aussi à un principe d’opportunisme tactique et d’adaptabilité au chaos du terrain, qui commande une certaine agilité cognitive, notamment de pouvoir abandonner ses principes en fonction de l’évolution du contexte et d’être capable de changer son fusil d’épaule instantanément. Dans l’art de la guerre, les impératifs matériels et matérialistes l’emportent toujours sur les grands principes que l’on croit intangibles.

    L’Apocalypse parle de la « bataille dans le ciel », mais la bataille est sur Terre. Le champ de bataille est terrestre et entièrement pragmatique, relatif à une praxis. Pour comprendre le phénomène de la guerre, il faut renoncer aux grilles de lecture intellectuelles, métaphysiques, essentialistes et idéalistes, au sens philosophique, c’est-à-dire qui croient à l’autonomie des idées pures par rapport à la matière, et à la supériorité des principes absolus sur l’efficacité pratique relative. Toutes ces grilles d’analyse intellectuelles imposent au réel une cohérence qui n’existe pas dans le réel. Pour comprendre le monde, et en particulier les rapports de force intramondains, il faut comprendre le monde matériel physique dans ses propres termes, qui sont contradictoires, car le monde est traversé de forces antagonistes en équilibre toujours instable. Conséquence : les systèmes d’alliance en période de guerre ont toujours un côté hybride et composite, car c’est l’opportunisme qui les guide, et c’est normal. Le cœur du phénomène guerrier est l’exploitation de toutes les opportunités tactiques, ce qui peut contredire la planification stratégique et sa cohérence. Quand ils deviennent le tout de la guerre, les mouvements tactiques, calculés pour un résultat à court terme, peuvent même annuler la cohérence stratégique planifiée sur le long terme, d’où ce spectacle d’incohérence tactique totale exhibé par l’Ukraine depuis 2014.

    Quelles seront les conséquences à long terme de ce conflit ?

    Tout dépend de qui va gagner. L’intervention russe devrait réduire à néant les espoirs atlantistes de conquête militaire de la Russie depuis l’Ukraine, sauf si l’OTAN et les Occidentaux sont mauvais perdants et nous entraînent dans un conflit mondial. Il faut se mettre à la place de ces minorités actives qui travaillent à militariser l’Ukraine depuis 2014 dans l’espoir d’attaquer ensuite la Russie directement sur ses frontières pour rejouer l’opération Barbarossa, et qui voient leurs efforts anéantis en quelques jours, ce qui risque de les rendre complètement fous. Les nazis sont en train de perdre la tête et se mettent à tirer sur tout le monde à la kalachnikov. Les oligarques juifs straussiens et l’OTAN risquent de suivre la même pente glissante, mais avec des ogives nucléaires.

    On peut reformuler votre question dans les termes de la théorie des jeux : comment prédire le comportement de systèmes engagés dans des rapports de force ? Dans les conflits modernes, il y a trois types de forces en présence : les forces conventionnelles, les forces non-conventionnelles, les civils militarisés. Je pense que l’OTAN va essayer d’enliser la Russie dans une guerre de partisans, une guérilla interminable, donc une guerre non-conventionnelle avec implication des civils, en utilisant la Pologne pour faire transiter des armes et des combattants volontaires, venant du mouvement Strzelec.

    Le soutien de la Pologne à l’Ukraine représente une catastrophe socio-économique pour la Pologne, le pays qui accueille le plus grand nombre de réfugiés, et qui n’a absolument pas les moyens de s’en occuper. Les médias polonais exploitent la colère qui monte dans la population pour l’orienter contre la Russie en l’accusant d’être à l’origine de cet exode massif d’Ukrainiens. Cette inversion des faits, véritable opération psychologique de reconstruction de la réalité, permet à l’OTAN de prendre le contrôle mental des Polonais, en particulier les conservateurs catholiques, pour les militariser contre leurs intérêts bien compris, c’est-à-dire contre Moscou et en faveur de Bruxelles, siège de l’Union européenne et de l’OTAN.

    Au-delà de la Pologne, l’OTAN va essayer de reprendre le contrôle des « cuckservatives », ou « conservateurs cocufiés » européens, contrôle assuré en période de guerre froide à cause de l’épouvantail communiste mais qui lui avait échappé après la dissolution de l’URSS. En essayant d’exploiter une image anxiogène de Poutine et de la « menace russe », il s’agit de dresser toute l’Europe contre la Russie, si besoin en étendant le conflit de manière clandestine aux réseaux néo-Gladio composés des suprémacistes blancs ukrainiens et de leurs sympathisants gauchistes et djihadistes pour monter des opérations terroristes « false flag » qui permettront d’accuser la Russie. En 2020, les États-Unis ont placé une association russe nommée le Mouvement Impérial Russe sur la liste des organisations terroristes de suprémacistes blancs, ce qui permettra d’élaborer une narration médiatique visant à semer la confusion maximum dans les esprits pour camoufler les vrais responsables.

    Afin de rétablir un minimum de clarté, il faut définir où passe maintenant le clivage fondateur en géopolitique. Comme le défend Alexandre Douguine, le clivage antirusse/prorusse recoupe largement le clivage atlantisme/eurasisme. Ce clivage fondateur est indifférent aux systèmes d’idées et aux identités. Il y a une extrême droite antirusse/atlantiste et une extrême-droite prorusse/eurasiste. Idem pour l’extrême gauche et pour les systèmes politico-religieux comme l’islam car il y a des musulmans prorusses et d’autres antirusses, ou pour le sionisme, car il y a des sionistes antirusses mais aussi des sionistes prorusses.

    En résumé, le trait psychologique qui distingue les deux côtés du clivage est le suivant : les prorusses eurasistes réfléchissent avant d’agir, ils sont dans la realpolitik, quand les antirusses atlantistes agissent d’abord, et réfléchissent ensuite, ce qui les conduit vers des postures idéologiques. Les oligarques et les groupes de combat néo-Gladio antirusses/atlantistes vont appliquer la « doctrine Kitson » pour mettre l’Europe à feu et à sang, et accuser la Russie.  À long terme, cela ne change rien pour l’Occident mondialiste, l’empire du mensonge et du chaos, qui va continuer à s’enfoncer pour finalement disparaître totalement. De son côté, la Russie va reconstruire un « rideau de fer » pour se protéger, et nouer des alliances avec d’autres parties du monde.

    Source de l’article : E&R
  • MERDE IN FRANCE

    Publié par Guy Jovelin le 15 mars 2022

    MERDE IN FRANCE
    À chaque guerre qui se profile, c’est le même sketch. On les voit revenir à la télé comme des vautours reniflant le cadavre. Ils ont la gueule solennelle des portiers du Ritz, le brushing désormais poivre et sel et, à la bouche, la rhétorique pleine de componction qui suggère ces fameuses « heures sombres » qui sont leur soleil, leur rente pour l'éternité.
    « Ils », ce sont Bernard Kouchner et Bernard-Henri Lévy (entre autres), les garçons coiffeurs de la géopolitique et, accessoirement, petits agents d’influence du Bordel planétaire, Bouvard et Pécuchet des Droits de l’Homme à géométrie variable. Mais, surtout, une exclusivité française.
    On croit en avoir fini avec ces deux paons, et puis, lorsqu’il s’agit de préparer l’opinion à un massacre programmé, que ce soit en Irak, en Serbie, en Libye, en Syrie ou, désormais, en Ukraine, les voilà à nouveau en piste pour le marathon médiatique des sophismes navrants, du degré zéro de la pensée et de la propagande grossière.
    Ces derniers jours, je me suis « amusé» à comparer leurs arguments avec ceux qu’ils employaient il y a déjà 30 ans. Le coup des « armes chimiques » de Bachar al-Assad pour gazer la population civile nous rappelle les vieilles ficelles pour faire croire que les soldats de Saddam Hussein pillaient des couveuses au Koweït, que les Serbes organisaient des charniers bosniaques, que le Colonel Kadhafi faisait couler des « rivières de sang » et que l'Afghanistan n'était ni plus ni moins qu'un sanctuaire de terroristes.
    Mais, il serait faux de croire que ces deux clowns disposent d’une quelconque influence. Au sein du Big Band, ils sont les solistes qui jouent du triangle. Depuis 40 ans, ils suivent l’orchestre mais ne le dirigent pas. Les choses sérieuses se passent ailleurs et autrement. D’ailleurs, leur magistère est à peu près nul, leur image accueillie avec des sourires narquois. Quant à leurs carrières respectives, plusieurs livres les dissèquent au scalpel où il apparaît que les duettistes du bellicisme germanopratin sont davantage des hommes d’affaire (véreux bien sûr) que des « intellectuels ». Mais cela, nul n’en doutait.
    Depuis hier, cette ordure de Lévy parade dans les rues d’Odessa, tout de noir vêtu, portant le deuil éternel des goys s’entretuant au nom de l’Honneur et de la Patrie, ces gadgets anachroniques qui le font bien marrer. Sur ce cliché, on le voit escorté par des hommes qui incarnent parmi ses pires ennemis puisque se réclamant de l’héritage de Bandera, chef national-révolutionnaire ukrainien lors de la Seconde Guerre Mondiale. Et tant pis pour la mise en abyme, ce pilpoul poussé jusqu’à l’absurde pourvu que l'Artiste puisse défiler symboliquement sur les milliers de cadavres qui s’entassent dans les morgues et sous les gravats…
    C. Rol
    Peut être une image de 3 personnes, personnes debout et plein air
     
     
     
     
  • Les forces russes détruisent une base militaire dans l’ouest du pays, qui comprend des formateurs militaires étrangers

    Publié par Guy Jovelin le 13 mars 2022

    Le porte-parole officiel du ministère russe de la Défense, le général de division Igor Konashenkov, a déclaré que depuis le début de l’opération militaire, « 3687 installations militaires ukrainiennes ont été mises hors service ».

    « Nous avons détruit 99 avions, 128 drones, 1 194 chars et autres véhicules de combat blindés, 121 systèmes de missiles à lancement multiple, 443 pièces d’artillerie et de mortiers de campagne et 991 unités de véhicules militaires spéciaux », a précisé le général Konashenkov.

    Le porte-parole du ministère russe de la Défense a indiqué que « les unités des forces russes ont avancé 14 kilomètres en une journée, soulignant : « Pendant les opérations offensives, les régions méridionales de Blagodatnoy, Vladimirovka, Pavlovka et Nikolskoy sont désormais sous contrôle ».

    Il a poursuivi: »Les forces de la République populaire de Lougansk ont réussi à prendre le contrôle total de la région de Borovskoy et se sont retranchées dans les régions nord de la ville de Popasnaya. À Severodonetsk, les unités ont fermé les parties est et sud de la ville ».

    L’armée russe a annoncé « la libération du monastère orthodoxe de Saint-Nicolas Vassilievski, qui était occupé par le bataillon extrémiste ukrainien Aidar afin de l’utiliser comme un site pour des positions de tir ».

    Le général Konashenkov a déclaré, lors d’un point de presse, que « les militants du bataillon ultra-nationaliste Aidar avaient pris en otage environ 300 civils et moines dans le monastère ».

    Il a ajouté que « lors de la libération du monastère par les unités russes, certains extrémistes ont été liquidés et les autres ont été dispersés. Quant aux otages ils sont sains et saufs et les  bâtiments du monastère, n’ont pas été endommagés ».

    La Russie vise une base militaire abritant des formateurs militaires étrangers

    Plus tôt dans la journée, des responsables locaux ont déclaré que « la Russie avait lancé une frappe aérienne sur une base militaire ukrainienne près de Lvov, dans l’ouest du pays, près de la frontière polonaise, et qui semble être l’attaque la plus éloignée vers l’ouest depuis le début de la guerre ».

    L’administration militaire régionale de la ville de Lvov a déclaré, dans un communiqué, que « les forces russes avaient tiré 8 missiles sur la base militaire ».

    Le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov, a déclaré que « des formateurs militaires étrangers opéraient sur la base militaire près de Lvov ».

    Le centre d’entraînement militaire est le plus grand du secteur ouest du pays et est souvent utilisé comme base d’exercices militaires conjoints avec l’OTAN, il est situé à moins de 25 kilomètres de la frontière polonaise.

    Cette base comprend le « Centre international pour le maintien de la paix et la sécurité », dans lequel la Russie affirme que des formateurs militaires des États-Unis, du Canada, de la Grande-Bretagne et des pays baltes forment et entrainnent  les bataillons nationalistes « Aidar » et « Azov ».

     

    Via : Al manar

  • Urgent – La Russie dénonce à l’ONU, preuves à l’appui, les armes biologiques de la peste, anthrax, tularémie, choléra…

    Publié par Guy Jovelin le 13 mars 2022

    Madame la Présidente,

    Collègues,

    La pandémie de COVID-19 a démontré à quel point l’humanité est vulnérable face aux menaces biologiques. Elle nous a fait payer un lourd tribut et continue de coûter des vies.

    Lorsque la Convention sur les armes biologiques et à toxines (BTWC) est entrée en vigueur en 1975, on espérait que le monde serait au moins à l’abri des menaces biologiques d’origine humaine, car tous les États signataires ont pris conscience des risques énormes liés à l’utilisation d’armes biologiques (BW) et ont abandonné les plans pour les développer.

    Malheureusement, nous avons des raisons de penser que ces espoirs ne se sont pas entièrement réalisés.

    Nous avons convoqué cette réunion parce que lors de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine, des faits choquants ont été révélés : le régime de Kiev dissimule de toute urgence les traces d’un programme biologique militaire que Kiev a mis en œuvre avec le soutien du département américain de la Défense.

    Le ministère russe de la Défense a mis la main sur des documents confirmant que l’Ukraine a développé un réseau d’au moins 30 laboratoires biologiques qui hébergent des expériences biologiques extrêmement dangereuses, visant à améliorer les propriétés pathogènes de la peste, de l’anthrax, de la tularémie, du choléra et d’autres maladies mortelles à l’aide de la biologie de synthèse. Ce travail est financé et directement supervisé par la Defense Threat Reduction Agency (DTRA) des États-Unis, entre autres dans l’intérêt du Centre national du renseignement médical du Pentagone. Le rôle clé dans ces programmes a été joué par un laboratoire central de référence BSL-3 à l’Institut de recherche scientifique anti-peste Mechnikov à Odessa, en Ukraine. Des centres de recherche dans d’autres villes ont également joué un rôle – Kiev, Lvov, Kharkov, Dnipro, Kherson, Ternopol, Uzhgorod, Vinnytsia. Les résultats de la recherche ont été envoyés aux centres biologiques militaires des États-Unis, notamment au U.S. Army Medical Research Institute of Infections Diseases, au Walter Reed Army Institute of Research, au US Naval Medical Research et aux laboratoires de guerre biologique de l’armée américaine à Fort Detrick qui étaient autrefois les centres clés du programme d’armes biologiques américain.

    Tous les documents sont disponibles sur le site Web du ministère russe de la Défense et sont présentés lors de briefings quotidiens. Permettez-moi de citer les exemples les plus éloquents.

    L’armée russe a appris les détails du projet UP-4 qui a été mis en œuvre dans les laboratoires de Kiev, Kharkov et Odessa. Il a étudié les possibilités de propagation d’infections particulièrement dangereuses par les oiseaux migrateurs, notamment la grippe H5N1 hautement pathogène (mortelle pour l’homme dans 50 % des cas) et la maladie de Newcastle. Dans le cadre d’un autre projet, les chauves-souris ont été considérées comme porteuses d’agents potentiels d’AP. Parmi les priorités identifiées figurent l’étude des pathogènes bactériens et viraux pouvant être transmis des chauves-souris à l’homme : pathogènes de la peste, de la leptospirose, de la brucellose, ainsi que des coronavirus et des filovirus. Les documents de projet indiquent clairement que les États-Unis ont activement financé des bioprojets en Ukraine.

    En outre, des expériences ont été menées pour étudier la propagation de maladies infectieuses dangereuses par des ectoparasites — puces et poux. Il est clair, même pour les non-experts, que de telles expériences sont des plus imprudentes, car elles ne donnent aucune possibilité de contrôler l’évolution de la situation. Des recherches similaires (utilisant des puces et des poux comme agents BW) ont été menées dans les années 40 sur le développement de composants d’armes biologiques par la tristement célèbre unité japonaise 731, dont les membres ont ensuite fui aux États-Unis pour échapper aux poursuites pour crimes de guerre.

    L’Ukraine a une situation géographique unique, où les routes migratoires transcontinentales des porteurs potentiels de maladies dangereuses se croisent. Beaucoup de ces itinéraires traversent les territoires de la Russie et de l’Europe de l’Est. Les recherches que j’ai mentionnées ont été menées au cœur même de l’Europe de l’Est et à proximité immédiate des frontières russes. Selon les données reçues, les oiseaux qui ont été bagués et relâchés lors de recherches biologiques dans la réserve naturelle de Kherson ont été capturés dans les régions d’Ivanovo et de Voronezh en Russie.

    L’analyse des matériaux obtenus confirme le transfert de plus de 140 conteneurs avec des ectoparasites de chauves-souris d’un biolab à Kharkov à l’étranger. On ne sait rien du sort de ces dangereux biomatériaux et des conséquences qu’il pourrait y avoir une fois qu’ils se seront « dissipés » (peut-être en Europe) en l’absence de tout contrôle international. Dans tous les cas, les risques sont élevés qu’ils soient volés à des fins terroristes ou vendus au marché noir.

    Plusieurs milliers d’échantillons de sérum sanguin de patients atteints de COVID-19 (la plupart d’origine slave) ont été transportés d’Ukraine à l’Institut de recherche de l’armée Walter Reed aux États-Unis, prétendument pour des essais de traitement et de prévention du COVID-19.

    Tout le monde sait à quel point les États occidentaux sont sensibles lorsqu’il s’agit de transférer des échantillons biologiques de leurs citoyens à l’étranger. Et il y a une bonne raison à cela : théoriquement, des échantillons peuvent être utilisés pour créer des agents biologiques  capables de cibler sélectivement différentes populations ethniques.

    L’activité des laboratoires biologiques en Ukraine, que nous suivons depuis 2014, et le programme américain de prétendue réforme du système de santé ukrainien ont déclenché une incidence croissante incontrôlée d’infections dangereuses et économiquement impactantes en Ukraine. Il y a une augmentation du nombre de cas de rubéole, de diphtérie, de tuberculose. L’incidence de la rougeole a augmenté de plus de 100 fois. L’Organisation mondiale de la santé a déclaré que l’Ukraine court un risque élevé d’épidémie de poliomyélite. Il est prouvé qu’à Kharkov, où se trouve l’un des laboratoires, 20 soldats ukrainiens sont morts de la grippe porcine en janvier 2016, 200 autres ont été hospitalisés. En mars 2016, 364 personnes au total étaient mortes de la grippe porcine en Ukraine. Par ailleurs, des foyers de peste porcine africaine surviennent régulièrement en Ukraine. En 2019, il y a eu une épidémie d’une maladie qui présentait des symptômes similaires à la peste.

    Alors que les États-Unis eux-mêmes ont mis fin à la recherche biologique à des fins militaires sur leur territoire en raison des risques élevés qu’elle représentait pour la population américaine, les autorités de Kiev ont en fait accepté de transformer leur pays en un site d’essais biologiques et de faire utiliser leurs citoyens comme sujets d’essais potentiels. Ces expériences porteuses de risques potentiels à l’échelle nationale se sont poursuivies pendant des années. Cela prouve une fois de plus le cynisme des financeurs occidentaux de Kiev qui ne cessent de crier sur tous les toits qu’ils se soucient du sort des Ukrainiens.

    Comme l’a rapporté Reuters, l’OMS a recommandé à l’Ukraine d’éliminer ses stocks d’agents pathogènes pour éviter d’éventuelles fuites qui pourraient déclencher la propagation de la maladie parmi la population. On ne sait pas avec certitude si Kiev s’y est conformée.

    Les documents que notre ministère de la Défense s’est procuré prouvent que toutes les recherches sérieuses à haut risque dans les laboratoires biologiques ukrainiens ont été directement supervisées par des experts américains bénéficiant de l’immunité diplomatique. Notre ministère de la Défense rapporte qu’en ce moment, le régime de Kiev, comme l’exigent les financiers occidentaux, dissimule à la hâte toutes les traces afin que la partie russe ne puisse pas obtenir de preuves directes de la violation par les États-Unis et l’Ukraine de l’article 1 de la BTWC. Ils se précipitent pour arrêter tous les programmes biologiques. Le ministère ukrainien de la Santé a ordonné d’éliminer les agents biologiques déposés dans les biolabs à partir du 24 février 2022. Nous déduisons des instructions au personnel de laboratoires que l’ordre d’élimination des collections suggérait qu’elles devaient être détruites irrévocablement. Après avoir analysé les certificats de destruction, nous pouvons dire que le laboratoire de Lvov a détruit à lui seul 232 conteneurs contenant des agents pathogènes de la leptospirose, 30 – de la tularémie, 10 – de la brucellose, 5 – de la peste. Au total, plus de 320 conteneurs ont été éliminés. Les titres et les quantités excessives d’agents pathogènes donnent à penser que ces travaux ont été effectués dans le cadre de programmes biologiques militaires.

    Permettez-moi maintenant de m’adresser séparément à nos collègues européens.

    Toutes ces années, il y avait un site de tests biologiques dangereux aux portes de l’Union européenne. Nous appelons à penser à une véritable menace biologique pour la population des États européens qui pourrait être posée par la propagation incontrôlée d’agents biologiques en provenance d’Ukraine. Comme nous le savons de notre expérience avec COVID-19, cela ne peut pas être arrêté. Si tel est le cas, cela englobera toute l’Europe.

    Les représentants américains sont plutôt confus lorsqu’ils parlent de l’implication des États-Unis dans l’activité biologique sur le territoire de l’Ukraine. Lors des auditions du Congrès américain le 8 mars, la sous-secrétaire d’État Victoria Nuland a en effet confirmé qu’il existait en Ukraine des biolabs où des recherches biologiques à fins militaires avaient été menées. Lorsque le sénateur Marco Rubio lui a demandé si l’Ukraine possédait des armes biologiques et chimiques, elle a répondu que l’Ukraine disposait d’installations de recherche biologique qui « ne devraient pas tomber entre les mains des forces russes ».

    Dans le même temps, le Département d’État s’en tient au fait qu’il n’y aurait pas de laboratoires biologiques contrôlés par les États-Unis en Ukraine. D’où une question à la délégation américaine. Comment cela concorde-t-il avec l’accord de 2005 entre le département américain de la Défense et le ministère ukrainien de la Santé concernant la coopération dans le domaine de la prévention de la prolifération des technologies, des agents pathogènes et de l’expertise pouvant être utilisés dans le développement d’armes biologiques ? Ce document est disponible sur Internet. Selon l’article 3 de cet accord, le département américain de la Défense peut fournir une assistance au ministère ukrainien de la Santé dans le domaine de la « recherche biologique coopérative, de la détection et de la réponse aux agents biologiques menaçants » en ce qui concerne les « agents pathogènes dangereux situés dans les installations de Ukraine ».

    Nous soulignons que les menaces biologiques défient toutes les frontières. Aucune région du monde ne peut se sentir totalement en sécurité aujourd’hui. Les États-Unis supervisent plusieurs centaines de biolabs dans 30 pays, notamment au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie du Sud-Est et sur le pourtour de l’ex-URSS. Washington n’accepte pas de les soumettre à une vérification internationale. À partir de 2001, il a empêché l’élaboration d’un protocole contraignant à la BTWC qui devrait prévoir un mécanisme de vérification fiable pour contrôler le respect de la Convention par les États. Cela ne peut que nous faire penser que les États-Unis ont quelque chose à cacher. J’invite les collègues de ces régions à réfléchir au type d’activité que Washington mène sur leurs territoires et aux conséquences que cela peut avoir pour la population.

    Nous prévoyons la réaction de nos collègues occidentaux qui diront certainement que ces informations sont toutes fausses et de la propagande russe. Cependant, ce genre de vœux pieux n’aidera guère les Européens, si l’Ukraine et ses États voisins connaissent des épidémies de maladies dangereuses qui se propageraient ensuite au-delà de leurs frontières. Ce risque semble plutôt réel si l’on tient compte de l’intérêt considérable que les groupes radicaux et nationalistes ukrainiens portent à la recherche d’agents pathogènes dangereux qui a été menée en Ukraine dans l’intérêt du département américain de la Défense. Nous avons des informations selon lesquelles le Pentagone a ordonné à ses protégés ukrainiens qu’en cas d’incident, ils devraient immédiatement accuser les forces armées russes qui auraient lancé des frappes contre des installations de recherche et médicales, ou tout imputer aux « équipes subversives russes ».

    Le ministère russe de la Défense continue d’analyser la situation biologique en Ukraine et tous les matériaux entrants. Ce que nous avons partagé aujourd’hui est une petite partie des informations dont nous disposons. Nous partagerons les détails sous peu en tant que documents officiels du CSNU afin que vous puissiez les étudier.

    Nous nous sentons obligés de tenir le Conseil de sécurité informé de la situation des activités biologiques à des fins militaires américaines en Ukraine qui créent des risques réels pour la paix et la sécurité internationales. Nous avons l’intention de revenir bientôt sur ce sujet. Nous n’excluons pas la possibilité d’activer les mécanismes prévus par les articles 5 et 6 de la BTWC. Pour l’instant, nous aimerions entendre les réponses de la partie américaine aux questions que nous avons posées.

    Merci.

     

    Droit de réponse 

    Monsieur le Président,

    Quels sont les enseignements de cette discussion ? Comme nous le supposions, aucun de nos collègues n’a abordé le point que nous avons soulevé.

    Alors que mon collègue américain nous assénait des accusations (de manière assez prévisible) de propagande, deux choses me sont venues à l’esprit. Le premier est un proverbe russe qui peut être grossièrement traduit par « un esprit coupable n’est jamais à l’aise ». Plus nos collègues crient fort lorsqu’ils tentent sans fondement de rejeter la faute sur nous, plus nous pensons avoir touché une corde sensible lorsque nous avons dénoncé leurs indignes activités en Ukraine. Deuxièmement, vous ne pouvez pas vous empêcher de rappeler un autre épisode qui a été mentionné à plusieurs reprises dans divers contextes. Je fais allusions au fameux tube de laboratoire de C. Powell qu’il a montré dans cette même pièce et qui a servi de raison formelle à l’invasion américaine de l’Irak qui a causé un nombre énorme de victimes et de dégâts. Il a touché toute la région et a déclenché entre autres la création de l’organisation terroriste ISIL. Notre collègue albanais a parlé aujourd’hui d’une boîte de Pandore. Eh bien, c’était une boîte de Pandore. Beaucoup d’entre vous ont dit ne pas être au courant des programmes biologiques de l’Ukraine, mais cela ne veut pas dire qu’ils n’existaient pas. La recherche militaire est une entreprise secrète. Ceux qui y étaient engagés ne le signaleraient pas à l’USG Nakamitsu [NDLR : Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires de désarmement].

    Pensez à Raqqa et Mossoul qui ont été rasés. La coalition dirigée par les États-Unis a enterré des milliers de vies civiles sous les ruines de ces villes. Des cadavres sont restés sous les décombres pendant plusieurs mois, et je ne me souviens pas que nos collègues aient déversé leur juste colère à ce sujet. Nous l’avons soulevé à plusieurs reprises lors des réunions du CSNU, mais le sujet s’est tout simplement éteint et personne n’a voulu y revenir. Cependant, pas un jour ne passe sans spéculations sur les atrocités des forces russes, les attaques quotidiennes contre les hôpitaux, les jardins d’enfants, les écoles, les maternités, l’utilisation des bombes à fragmentation, que notre ministère de la Défense a réfutés à plusieurs reprises.

    La maternité n°1 de Marioupol est devenue proverbiale à cet égard. Permettez-moi de vous demander : avez-vous écouté ce que nous avons dit ici le lundi 7 mars ? Il s’agissait de militants et de radicaux transformant ce bâtiment en poste de tir. Nous avions alors mis en garde contre cela, mais vous ne vouliez pas écouter, et vous ne voulez pas écouter ce que nous disons. Vous avez vu des photos de la maternité prétendument touchée par une bombe ou un missile. Je les ai aussi ici. Elles montrent un bâtiment, sans fenêtre mais pas en ruine. Je parie que vous pouvez imaginer ce qui aurait dû arriver à un bâtiment touché par une bombe ou un missile, ainsi qu’à tous ceux qui se trouvaient à l’intérieur. J’ai des photos et des séquences vidéo de l’intérieur du bâtiment. Il montre un désordre, des meubles éparpillés à l’envers et des chaises intactes.

    Permettez-moi de demander à nouveau : pouvez-vous imaginer quel genre de dégâts auraient été infligés par une bombe ou un tir de missile ? Les experts militaires pourraient vous le dire. En fait, ils l’ont déjà fait. Ils ont montré une photo du cratère à côté du bâtiment. Selon toutes les indications, il a été causé par une explosion souterraine. En attendant, on nous parle de 17 personnes blessées dans cet immeuble, et aucune n’a été tuée. Pour preuve, nous sommes censés accepter des photos mises en scène de la blogueuse ukrainienne Marianna Podgurskaya prises par le journaliste de l’AP Evgeniy Maloletka. D’ailleurs, les internautes ont déjà découvert qu’elle incarne différentes femmes sur différentes photos.

    Nous sommes consternés par la campagne ignoble et sale qui ternit l’armée russe, accusée d’avoir délibérément attaqué des installations civiles. Vous nous accusez de faux et de propagande, mais vous ignorez une quantité écrasante de faux, reproduits par des centres ukrainiens et occidentaux pour des opérations psychologiques spéciales. En même temps, vous gardez honteusement le silence sur le fait que vous avez presque coupé l’accès aux sources d’information russes. Au cours de ces journées, nous avons beaucoup appris sur la liberté d’expression dont vous vous considérez comme les champions.

    Permettez-moi de répondre à mon collègue britannique qui a cité, de manière incomplète comme d’habitude, les propos du ministre Lavrov selon lesquels nous n’avons pas déclenché de guerre. Voici la citation complète : « Nous n’avons pas commencé la guerre, nous voulons y mettre fin ». En effet, elle n’a pas été lancée par nous, elle a été lancée il y a huitans par les autorités de Kiev dans le Donbass.

    Hier, une vidéo a été mise en ligne sur Internet montrant des Ukrainiens en uniforme militaire quelque part près de Kharkov, qui auraient abattu des avions russes à partir d’un lanceur de défense aérienne portable. A proximité, il y a un véhicule blanc (apparemment une Toyota) avec des insignes de l’ONU. Vraisemblablement, ces personnes sont arrivées sur les lieux par ce véhicule. Nous avons déjà interrogé des représentants du Secrétariat de l’ONU à ce sujet, mais nous avons été rassurés sur le fait que les véhicules de l’ONU n’étaient pas utilisés par les Forces de défense territoriale ukrainiennes (des véhicules de l’ONU auraient déjà été utilisés à Kramatorsk). Nous insistons pour que les Nations Unies enquêtent sur cet incident. Même s’il s’avère que cette voiture n’est pas un véhicule de l’ONU, l’utilisation des insignes de l’ONU sur les moyens de transport utilisés dans les hostilités est inacceptable.

    Merci.

    Traduction Le Média en 4-4-2

  • Vincent Hervouet : «On s’est identifié tout de suite aux populations civiles d’Ukraine, mais pas du Donbass pendant 8 ans»

    Publié par Guy Jovelin le 10 mars 2022

    «Il y a une russophobie très vive, on s’est identifié tout de suite aux populations

    civiles d’Ukraine, mais pas du Donbass pendant 8 ans».

    Vidéo : https://twitter.com/i/status/1501596477264695306

     

    Source : lesmoutonsrebelles