Publié par Guy de Laferrière le 15février 2023

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Publié par Guy de Laferrière le 15février 2023
Publié par Guy de Laferrière le 15 février 2023
Le constat est malheureusement connu : les migrants clandestins sont de plus en plus nombreux à arriver sur les côtes italiennes. Ils étaient 104 000 en 2022, soit trois fois plus qu’en 2020 (1). Ils proviennent pour l’essentiel de Libye. Mais les départs sont également croissants de Tunisie et atteignaient 16 200 à fin octobre 2022 (2).
Le potentiel de migration est considérable : selon le dernier recensement réalisé par l’Office International pour la Migration, près de 667 000 migrants sont actuellement présents en Libye (3). Ils proviennent pour l’essentiel du Niger, d’Egypte, du Soudan, du Tchad et du Nigéria. La Libye n’est pour la majorité d’entre eux qu’une étape avant de gagner le continent européen. Ce sont essentiellement des migrants économiques : en août 2020, un envoyé des Nations Unies avait évalué à 70% la proportion des migrants arrivant en Italie qui ne peuvent prétendre à la protection au titre de l’asile (4).
La capacité du gouvernement italien à stopper une immigration clandestine de plus en plus importante est donc un enjeu majeur tant pour l’Italie que pour l’ensemble des pays européens : elle conditionne en partie le nombre des migrants clandestins qui arrivent en Europe sans y avoir été autorisé.
Giorgia Meloni avait lors de la campagne électorale pendant l’été 2022 clairement affiché sa volonté de lutter pied à pied contre l’immigration clandestine qui arrive en Italie par la mer méditerranée. Cet engagement a sans nul doute été déterminant dans la victoire de la coalition de droite composée de Fratelli d’Italia, La Lega et Forza Italia, lors des élections législatives le 25 septembre dernier.
Le nouveau gouvernement au pouvoir en Italie s’appuie principalement sur deux piliers dans sa lutte contre l’immigration clandestine : la régulation de l’activité des O.N.G. et l’interception des départs d’Afrique du nord.
Le conseil des ministres italien a adopté le 28 décembre 2022 un décret imposant de nouvelles règles lors des opérations de sauvetage en mer (5). Les O.N.G. doivent désormais immédiatement après une opération de secours demander un port de débarquement vers lequel leurs bateaux doivent se diriger sans délai. Les migrants doivent en outre être informés de leur possibilité de demander l’asile dans d’autres pays de l’Union européenne que l’Italie.
La présidente du conseil avait avant son élection annoncé son intention si elle était élue de « bloquer les départs » des côtes africaines (6). Un accord entre la Libye et l’Italie conclu en 2017 se traduit déjà chaque année par l’interception en mer de dizaines de milliers de bateaux de migrants et leur renvoi en Libye. Les garde-côtes libyens revendiquent ainsi avoir intercepté près de 23 000 migrants en 2022 (7). Les garde-côtes tunisiens auraient pour leur part intercepté 25 000 personnes en mer l’année dernière (8).
Une nouvelle étape a été franchie le 28 janvier 2023 avec la signature de deux accords de coopération entre les autorités italiennes et libyennes. Le premier prévoit la livraison de 5 bateaux patrouilleurs, financés par l’U.E., destinés aux garde-côtes libyens, le second prévoit la création d’une force opérationnelle conjointe chargée de la lutte contre l’immigration clandestine, le terrorisme et le trafic de drogue (9).
Il est trop tôt pour estimer le nombre d’interceptions supplémentaires qu’effectueront les garde-côtes libyens avec leurs moyens accrus. Les nouvelles obligations imposées par les autorités italiennes aux O.N.G. sont par contre entrées en vigueur en début d’année 2023. Les villes portuaires qui sont désignées par les autorités italiennes aux équipages des bateaux des O.N.G. pour le débarquement des migrants sont souvent loin du point le plus proche d’arrivée en Italie. Elles sont en outre souvent dirigées par la gauche… (10). Le gouvernement invoque pour cette orientation la saturation des centres d’accueil des demandeurs d’asile dans le sud du pays. Mais les résultats de cette politique sont loin d’être convaincants : comme le portail du H.C.R. des Nations unies le fait ressortir, chiffres à l’appui, le nombre de clandestins débarqués sur les côtes en Italie était en forte hausse en début d’année 2023 par rapport aux années précédentes : 5 000 arrivées en janvier 2023 contre 3 000 en janvier 2022 (11). En l’espèce, cette forte affluence serait à attribuer à…la météo clémente !
L’interception des bateaux à leur départ d’Afrique du nord et la régulation de l’activité des bateaux des O.N.G. en méditerranée sont des mesures fortement contestées par plusieurs collectifs no border. Ceux-ci font un intense lobbying pour mettre fin à ces entraves jugées insupportables. Dans le prolongement de ces initiatives, la commissaire européenne aux droits de l’homme a demandé – sans succès – au gouvernement italien de retirer son décret de régulation de l’activité des O.N.G. (12), tout comme le Conseil de l’Europe (13). Après les démarches « amiables », c’est sur le terrain judiciaire qu’il faut s’attendre à voir porter le litige qui oppose les O.N.G. et les associations de défense des droits de l’homme au gouvernement italien. Tant les juridictions italiennes qu’internationales (CEDH, CJUE) pourraient avoir à se prononcer sur le respect par le gouvernement italien des différentes sources de droit qui s’imposent à lui.
Le nouveau gouvernement italien a été au début de son mandat présenté comme infréquentable, du fait des racines historiques alléguées du parti politique auquel appartient Giorgia Meloni. Mais il ne cesse depuis de montrer qu’il ne souhaite en aucun cas s’écarter des fondamentaux de la commission européenne : rigueur budgétaire, atlantisme forcené, participation à l’effort de guerre en Ukraine, etc. (14). Sur le plan migratoire, ses premières mesures ont surtout contribué à augmenter le bilan carbone des bateaux des O.N.G.. et à diminuer le nombre de leurs rotations. Le temps du quasi blocus mis en place par Matteo Salvini en 2018 et 2019 semble loin. C’est maintenant la crédibilité de Fratelli d’Italia, jusqu’à maintenant intacte, et plus largement la possibilité de contrôler les flux migratoires croissants à destination de l’Europe, qui est en jeu.
S. Quintinius
12/02/2023
(1) https://data.unhcr.org/en/situations/mediterranean/location/5179
(2) https://ftdes.net/statistiques-migration-2022/
(3) https://dtm.iom.int/reports/libya-migrant-report-42-may-june-2022
(4) https://www.telegraph.co.uk/news/2020/08/18/majority-migrants-crossing-major-sea-route-eu-not-need-protection/
(5) https://twitter.com/rgowans/status/1610399912297889793
(6) https://www.nextquotidiano.it/no-il-blocco-navale-lanciato-di-nuovo-da-giorgia-meloni-non-si-puo-fare/
(7) https://libyaobserver.ly/inbrief/libyan-coast-guard-intercepted-23000-migrants-mediterranean-2022
(8) https://euromedrights.org/fr/migration-page/
(9) https://www.rainews.it/maratona/2023/01/giorga-meloni-a-tripoli-sul-tavolo-la-questione-energia-e-il-nodo-migranti-e01c92dd-7d53-4ac0-b1d0-6c09299576bf.html
(10) https://www.breitbart.com/europe/2023/01/10/italian-desantis-anger-pm-meloni-sends-migrants-cities-run-leftist-mayors/
(11) https://data.unhcr.org/en/situations/mediterranean/location/5205
(12) https://twitter.com/CommissionerHR/status/1621057226256392193
(13) https://www.euractiv.fr/section/migrations/news/le-conseil-de-leurope-condamne-litalie-pour-son-decret-sur-limmigration/
(14) https://www.lefigaro.fr/international/en-italie-100-jours-de-pouvoir-de-georgia-meloni-marques-par-le-pragmatisme-20230129
Publié par Guy de Laferrière le 15 février 2023
La sénatrice roumaine, Diana Ivanovici Șoșoacă, s’exprimant le 8 février au Parlement roumain, a observé que :
1 minute avant que les sismographes détectent le tremblement de terre, les gazoducs et pipe-lines turc ont interrompu leur trafic (NB. Nous n’avons pas pu vérifier cette seule imputation).
24 heures avant le tremblement de terre, 10 pays occidentaux ont retiré leurs ambassadeurs à Ankara.
5 jours avant le tremblement de terre, plusieurs pays occidentaux, dont la Roumanie, ont émis une contre-indication de voyage en Türkiye sans la motiver.
Le tremblement de terre en Türkiye et en Syrie a donné lieu à plus de 150 répliques, la seconde (et non la première) étant de toutes la plus importante. Contrairement à l’habitude, elle n’a pas eu de foyer, mais s’est déroulée le long d’une faille sur plusieurs centaines de kilomètres. Il existe actuellement d’autres possibilités de répliques, y compris à Istanbul.
Par ailleurs :
15 sociétés turques exportent pour 18,5 millions de dollars des matériels achetés aux États-Unis vers une dizaine de sociétés russes faisant l’objet de mesures coercitives unilatérales US [1].
La Türkiye a renvoyé le sous-secrétaire US au Trésor chargé du Terrorisme et du Renseignement financier, Brian Nelson, qui venait exiger la fin des exportations militaires turques à la Russie et de l’opposition à l’adhésion de la Suède à l’Otan [2].
Le sabotage des gazoducs Nord Stream, le 26 septembre 2022, a été publiquement annoncé par le président états-unien Joe Biden, lors d’une conférence de presse commune avec le chancelier allemand Olaf Scholz, comme une opération qu’il ferait exécuter en cas d’intervention russe en Ukraine ; position confirmée par la sous-secrétaire d’État chargé de la politique, Victoria Nuland, lors d’une audition au Congrès [3].
Durant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont testé avec succès le moyen de provoquer des tsunamis, ainsi que l’attestent des documents déclassifiés néo-zélandais [4].
À la fin de la guerre du Vietnam, les États-Unis et l’Union soviétique ont décidé de ne plus faire de guerre environnementale. Ils ont signé une « Convention sur l’interdiction d’utiliser des techniques de modification de l’environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles » (1976) [5]. Selon ce Traité (non signé par la France) sont interdites « toutes les techniques ayant pour objet de modifier — grâce à une manipulation délibérée de processus naturels— la dynamique, la composition ou la structure de la Terre », ce qui inclus clairement les tremblements de terre.
À la dissolution de l’Union soviétique, les États-Unis ont récupéré ses scientifiques engagés dans le programme Pamir ayant provoqué avec succès des tremblements de terre [6]
Nous avions déjà posé la question, en 2010, lors du tremblement de terre à Haïti correspondant au début de l’exercice du Pentagone visant à coordonner et déployer des secours privés sur des zones de catastrophe [7]. La sénatrice Diana Ivanovici Șoșoacă va plus loin et interprète ces éléments pour affirmer que le tremblement de terre en Türkiye et en Syrie a été provoqué par les États-Unis.
Il est clair que l’Administration Biden n’a pas de compassion pour les victimes puisqu’elle interdit aux secours occidentaux de se déployer en Syrie, à l’exception de zone d’Idleb contrôlée par les jihadistes. Certes, le secrétaire d’État, Antony Blinken, s’est félicité que les États-Unis aient envoyé les secours les plus nombreux en Turquie, cependant sur place, ce n’est pas le sentiment que les personnes que nous avons pu contacter ont.
Source : voltairenet
[1] « Russia’s Ukraine War Effort Fueled by Turkish Exports », Jared Malsin, The Wall Street Journal, February 3, 2023.
[2] « U.S. warns Turkey on exports seen to boost Russia’s war effort », Jonathan Spicer, Reuters, February 5, 2023.
[3] « Comment les États-Unis ont détruit Nord Stream », par Seymour M. Hersh, Réseau Voltaire, 11 février 2023.
[4] « Tsunami bomb NZ’s devastating war secret » et « Devastating tsunami bomb viable, say experts », par Eugene Bingham, New Zealand Herald, 25 et 28 septembre 1999. « Experimental bomb to create huge tidal wave was tested in 1944 » par Kathy Marks, The Independent, 27 septembre 1999.
[5] Ce Traité est aujourd’hui signé par 48 États membres de l’Onu sur 195. Cf. Nations unies, collection des Traités.
[6] L’Otan a réalisé quantité d’études sur les tremblements de terre, les seules rendues publiques traitent de leurs impacts et non pas s’ils peuvent être provoqués.
[7] « Haïti et l’arme sismique », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 25 janvier 2010.
Publié par Guy de Laferrière le 15 février 2023
Un prêtre catholique, le père Sean Gough, a été arrêté devant une clinique d’avortement de Birmingham, après l’arrestation d’Isabel Vaughan-Spruce, pour le même ‘délit’. L’Anglaise avait été arrêtée à Birmingham le 6 décembre pour avoir prié en silence près de la Robert Clinic de Birmingham alors qu’elle était fermée. Dans son cas, les charges ont été suspendues de manière inattendue la veille de l’audience du 1er février. Le Crown Prosecution Service (CPS) a conclu « qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour fournir une image réaliste de l’acte d’accusation ». Cependant, elle a été avertie que les accusations pourraient être renouvelées à l’avenir si de nouvelles découvertes émergeaient. Les deux cas restent ouverts et non résolus.
Le 7 février, c’est au tour du père Sean, un prêtre catholique, à être arrêté et inculpé de « manifestations et intimidation d’usagers des services » en vertu d’une ordonnance de protection de l’espace public (PSPO). En pratique, la police locale l’a reconnu coupable d’avoir prié en silence devant un centre d’avortement à Kings Norton pendant les heures de fermeture. Dans ce cas aussi, le CPS a abandonné les charges retenues contre le père Gough (pour l’instant ), mais a clairement indiqué qu’elles pourraient être réintroduites.
Isabel Vaughan-Spruce a fait savoir qu’elle n’avait pas l’intention de laisser la question en suspens indéfiniment. Elle a déclaré qu’elle avait l’intention d’obtenir un verdict clair du tribunal concernant les accusations portées contre elle. Isabel vise à protéger son nom et à protéger d’autres militants pro-vie qui seront confrontés à des problèmes similaires à l’avenir. « Beaucoup d’entre nous ont besoin d’une réponse pour savoir s’il est toujours légal de prier en silence. Pour cela, je poursuivrai un verdict concernant mes allégations devant le tribunal », a-t-elle déclaré. « Il est essentiel que je reçoive des éclaircissements sur mon statut juridique », a-t-il précisé dans un communiqué publié par ses avocats de l’Alliance Defending Freedom (ADF) britannique.
Pour pallier la résistance des défenseurs de la vie, l’Angleterre n’envisage rien de moins qu’une loi sur l’ordre public (POB) qui permettrait l’introduction de zones tampons autour de toutes les cliniques d’avortement en Angleterre et au Pays de Galles. Il est sur le point d’être approuvé à la Chambre des communes. La première partie, l’article 10 du projet de loi se concentre spécifiquement sur les cliniques d’avortement pour éviter que les femmes ne se voient proposer des alternatives, une aide concrète ou même simplement un soutien moral et des prières de la part des militants pro-vie.
Les lois visant à marginaliser et réduire au silence les pro-vie s multiplient en Grande-Bretagne rappelle La Nuova Bussola Quotidiana :
« Un certain nombre de lois existent déjà pour protéger les gens contre les comportements intimidants. En plus de la protection offerte par la loi de 1997 sur le harcèlement, les conseils locaux peuvent décider de boucler un lieu spécifique sur 150 mètres pour lui accorder le statut de PSPO si les résidents se plaignent de « comportements antisociaux » dans leur quartier. C’est ce qui s’est passé à Kings Norton à Birmingham, même si les plaintes des habitants contre les militants devant la clinique d’avortement n’ont jamais été étayées. En revanche, l’organisation 40 Days for Life Birmingham montre que ce sont les bénévoles pro-vie qui sont frappés physiquement, qui reçoivent des crachats, des menaces et des insultes … à tel point que même la police a dû intervenir. »
« Le projet de loi sur l’ordre public, actuellement en cours d’adoption à la Chambre des communes, ajoute le quotidien italien, porte atteinte aux libertés et droits fondamentaux d’une manière particulièrement inquiétante. Le projet, récemment renforcé par un amendement à la Chambre des Lords, vise à prévenir les protestations et les « comportements antisociaux » mais s’attaque aussi clairement à la possibilité de proposer des alternatives à l’avortement aux femmes vulnérables. Si le projet de loi est adopté tel quel, toutes les cliniques d’avortement deviendront des « zones tampons », excluant aveuglément les bénévoles pro-vie dans un rayon de 150 mètres. Plus précisément, l’amendement 45 du projet de loi contient une clause qui criminalisera quiconque agit « avec l’intention de ou de manière déconsidérée afin d’influencer la décision d’une personne d’accéder à des services d’avortement ou de faciliter leur prestation. »
L’introduction d’un « délit d’opinion » dans le droit pénal britannique donne à la police et aux agents autorisés des pouvoirs étendus supplémentaires pour réprimer les comportements qui causeraient « de la nuisance, de la gêne, de l’alarme ou du danger ». Mais il reste loin d’être clair quels comportements spécifiques violeraient la loi, offrant ainsi une marge d’interprétation importante.
Le projet liste la prière sous la rubrique « manifestations » comme une activité criminelle si elle est menée dans une zone tampon. L’amende pourrait être « illimitée » et les contrevenants risquent la mention du délit sur leur un casier judiciaire.
A la Chambre des Lords, une voix s’est faite entendre contre ce projet de loi, celle de Lord Jackson. Se référant au cas de Vaughan-Spruce et d’Adam Smith Connor, arrêtés en novembre dernier à Bournemouth et condamnés à une amende de 100 £ pour avoir prié en souvenir de son enfant avorté, il a déclaré que leur arrestation « avait surpris les gens, car ils ne pensaient pas que la prière silencieuse pouvait devenir un crime dans ce pays ». Il a également ajouté que « ces cas mettent davantage en évidence les dangers pour la liberté d’expression et de croyance dans les zones tampons. Ils montrent à quelle vitesse une personne peut être considérée comme un criminel simplement parce qu’elle a eu certaines pensées alors qu’elle se trouvait à l’intérieur d’une zone tampon. »
On peut envisager sans exagération que de cette criminalisation de la pense pro-vie dans une « zone tampon », les pouvoirs publics passent aisément à la criminalisation de toute opinion contraire à la pensée unique sans limite de lieu. Le monde orwellien est en marche…
Francesca de Villasmundo
Source : medias-presse.info
Publié par Guy de Laferrière le 15 février 2023
Communiqué de SOS Chrétiens d’Orient :
A Alep, ravagée par le séisme du 6 février dernier, des dizaines de milliers de Syriens sont à la rue en plein hiver, sans aucune ressource, entassés dans des centres d’accueil improvisés. Malgré ce contexte d’urgence humanitaire, l’aide internationale peine à arriver à cause des sanctions appliquées à ce pays par les Etats-Unis et l’Europe. Si les Etats-Unis ont annoncé une levée des sanctions pour 180 jours, ce n’est pas le cas de l’Union européenne. SOS Chrétiens d’Orient appelle à une levée urgente de ces sanctions et l’envoi par la France d’aide humanitaire non seulement à la Turquie mais aussi à la Syrie.
A Alep, en Syrie, les équipes de SOS Chrétiens d’Orient font face à une situation d’urgence humanitaire sans précédents : alors qu’une vingtaine d’immeubles se sont effondrés, et que plusieurs centaines d’autres menacent de s’écrouler, des dizaines de milliers de familles se retrouvent parfaitement démunies. Les centres d’accueil sont débordés, les églises, les mosquées et les quelques associations présentent sur place peinent à prendre en charge ces personnes qui se présentent parfaitement démunies.
Malgré cette situation d’urgence, qui survient après plus de 10 ans de guerre, de montée de la pauvreté et de pénuries en série, les sanctions internationales empêchent l’aide humanitaire de se tourner vers la population syrienne. Par ailleurs, SOS Chrétiens d’Orient regrette fortement que la France, à la différence de la Hongrie, la Grèce, l’Italie et la Croatie n’ait envoyé aucune aide en Syrie.
Le 9 février dernier, un communiqué du Trésor américain annonçait une levée des sanctions sur la Syrie pour les acteurs humanitaires, pour une durée de 180 jours. Aujourd’hui, il est urgent que l’Union européenne et la France lèvent à leur tour ou suspendent ces mesures de sanctions, afin de permettre aux humanitaires de travailler et venir en aide aux populations syriennes.
SOS Chrétiens d’Orient, qui est l’une des rares associations françaises à être présente sur le terrain à Alep témoigne des difficultés considérables que représente ces sanctions pour les humanitaires, et appelle les pouvoirs publics à prendre la mesure de la gravité des conséquences de ces sanctions dans un tel moment.
Une pétition a été mise en ligne ici pour soutenir cet appel
Une page de don permet de participer au travail des équipes de SOS Chrétiens d’Orient qui viennent en aide aux habitants d’Alep victimes du séisme
Source : lesalonbeige